Fin des bouteilles en plastique
Bouteille en amidon de maïs

Après la création d’une bouteille en papier par Brandimag, bouteille réalisée avec du papier alimentaire 100 % recyclable et pouvant s’adapter à toute catégorie de produits voici une nouvelle innovation sur le marché : la première bouteille d’eau élaborée à partir d’acide lactique polymérisé (PLA), plastique issu de l’amidon de maïs sans OGM et le bouchon (composé de fécule de pomme de terre et de PLA qui provient de la féculerie d’Haussimont) devrait être sur le marché été 2009. L’étiquette quant à elle (en acétate de cellulose encre à l’eau et tient grâce à une colle végétale) également non transgéniques, recyclables, biodégradables et compostables selon la norme EN13432. Après un traitement spécifique, la dégradation totale et naturelle du produit se fait en moins de trois mois alors qu’il faut environ 500 ans pour qu’une eau en plastique se dégrade totalement.

Recyclage des bouteilles en plastique

Pour donner une idée sur le recyclage des bouteilles d’eau en plastique, il faut savoir par exemple que 60 millions de bouteilles plastiques sont jetées chaque jour aux États-Unis. Seuls 14 % sont réellement recyclés, 86 % finissent donc résidus ménagers ou pires, en déchets sauvages. De plus il limite fortement les interactions entre la nature du récipient et la pureté de l’eau. Les plastiques issus du pétrole présentent en effet une écotoxicité susceptible de modifier les propriétés naturelles de l’eau, car pour Pascal Bastien co-fondateur de la société française Vegetal & Mineral Water « L’incohérence entre la pureté de l’eau et son contenant extrêmement écotoxique m’a toujours préoccupé. ». Selon lui, « d’autres bouteilles existent dans le monde, qui sont toutes issues de maïs OGM produit par le trust américain Cargill ».

Nouvelle bouteille pour l’eau…

energie-sante.net

En 2006, il confie à Lan Tighzert, qui dirige le Laboratoire d’études des matériaux polymères d’emballage (LEMPE) au sein de l’ESIEC, la mise au point d’un bioplastique adapté à son projet de bouteille. « La difficulté résidait surtout dans la transparence du produit, pour être conforme avec l’image de pureté de l’eau » souligne Mme Tighzert, « nous travaillons également sur des contenants d’eau gazeuse, mais nous devons encore améliorer la résistance du bioplastique en ayant recours notamment aux nanotechnologies »

Cette société champardennaise en collaboration avec l’École supérieure d’ingénieurs en emballage et conditionnement de Reims (ESIEC) a mis au point ce nouveau produit qui bénéficie d’un investissement d’un million d’euros en fonds propres. Une unité d’embouteillage de 400 mètre carrés est en cours de construction dans la ville thermale de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne), ou trois sources sont propres à la consommation. Une quinzaine d’emplois devraient être créés avec l’objectif de produire 3 millions de bouteilles par an d’ici 2012, puis 5 millions dès 2014.

« Evian peut produire jusqu’à huit millions de bouteilles par jour », précise Pascal Bastien. Nous visons une petite niche délaissée par les grands minéraliers : les magasins bio, « où les consommacteurs les ramèneront pour leur recyclage car ils sont sensibles à l’environnement, l’hôtellerie-restauration et la création de bouteilles customisées destinées aux campagnes de communication événementielle. ».

Du côté des tarifs, Pascal Bastien assure des prix correspondant à ceux du marché : entre 1 et 2 € la petite bouteille pour de l’événementiel, « soit le prix d’un achat à l’unité en station-service par exemple ». Pascal Bastien est donc convaincu que ce produit va plaire, tant par son aspect écologique, son originalité : « du cousu main, de l’exceptionnel, nous allons d’ailleurs lancer un concours de design en 2010 ». Ou encore pour son efficacité, « avec une résistance nettement supérieure aux bouteilles traditionnelles ».

Jackie Thouny

Jackie Thouny