La politique de la peur, Jean- Pierre Havrin, ancien patron de la police toulousaine, témoigne…

Préface de Pierre Joxe :

Ardent défenseur de la police de proximité, ancien patron de la police toulousaine, Jean- Pierre Havrin a été viré avec pertes et fracas par Nicolas Sarkozy en 2004, puis mis dans un placard doré à la Fédération sportive de la police française. Le 2 décembre 2007, il prend sa retraite, se libérant ainsi du « devoir de réserve ». Aujourd’hui, il témoigne pour la première fois sur la façon abjecte dont il a été écarté.

Instrumentalisée à des fins politiques, la police veut sortir du rôle que l’on lui fait jouer. Elle se retrouve aujourd’hui au service du pouvoir pour conforter une politique de la peur. Dans les quartiers, les gardiens de la paix sont passés d’adversaires à ennemis. Cette politique met les policiers en danger. Les Français se retrouvent coupés de leur police, conscients qu’elle n’est plus là pour les aider et les servir. Nicolas Sarkozy a fait de grands dégâts en détournant la police de sa véritable mission

Petit rappel sur les ficelles de la propagande fasciste :

Clyde Miller (voir Volkoff, 1986) a établit des lois concernant le bon déroulement de la propagande fasciste :

1- suggérer la peur et faire ensuite entrevoir la possibilité d’atteindre la sécurité par les actions suggérées,

2- mettre les nouvelles idées en relation avec des idées qui sont coutumières aux masses, pour les leurs faire accepter,

3- avoir un nombre relativement restreint de formules tranchantes et concises afin qu’elles deviennent des symboles,

4- sans cesse exposer la population à la propagande,

5- appuyer la force à la propagande pour empêcher les autres idées de s’exprimer,

6- employer l’exagération et

7- adapter la propagande en fonction de l’auditoire auquel on s’adresse.

Jean- Pierre Havrin & Divers Auteurs