S’il n’en a pas déjà, il faudra lui offrir un splendide chapeau de magicien. Mais pas celui de Houdini ou Mirouf, non, plutôt celui de Garcimore (vous vous souvenez : « Ça marche pas, huhu »)…

Voilà qu’il nous raconte des âneries et qu’en plus il se monte le bourrichon en prétendant que c’est lui qui a tout organisé, voulu et réalisé (Il « met en avant son rôle dans l’accord européen » comme il dit humblement). En fermant les yeux, on croirait entendre Sarkozy. Il vient de se prendre une veste et après avoir retourné la sienne (rapport au discours électoral sur la modification du traité transformé en eau de boudin), ose nous dire que cet accord européen est « Un accord global et cohérent » (je cite). C’est ce que vous diront aussi les gentils médias subventionnés pour endormir le peuple, mais ça, on a l’habitude.

Alors à quoi ça tient, cet accord ?

Eh bien en gros à permettre aux créanciers de minimiser leurs pertes pour ne pas réitérer le coup de la Grèce (où je le rappelle les créanciers ont dû s’asseoir sur une partie de leurs oseille). Dit autrement, des fonds européens pourraient venir au secours des banques dans la panade. Oui, mais…

Le problème est déjà de savoir d’où viendra le fric. Il est dit que le FESF (Fonds européen de stabilité financière) et le MES (mécanisme européen de stabilité) pourraient acheter directement des titres de dette de pays fragiles sur les marchés. Mais QUI alimente la bassine de ces deux charmants pompiers ?

Eh bien ces mêmes pays.

Ils nous refont le coup des 100 milliards à l’Espagne, somme qu’on leur a soit-disant prêtée. En fait ils ont dû l’emprunter en grande partie sur des marchés financiers (pour le moins saignants) pour alimenter la caisse dans laquelle ils ont ensuite eux-mêmes tapé pour se « sauver » de la faillite. Ubuesque.

Eh ben là c’est pareil. On dit à tout le monde (et surtout aux créanciers) : Pas d’inquiétude, si jamais une banque flambe, les pompiers FESF et MES viendront vous éteindre tout ça. Sauf que pour l’instant les pompiers sont en short et sandales et que leur camion est encore en pièces détachées, car plus personne n’a soit le fric (les PIGS *) soit la volonté d’en mettre (l’Allemagne).

Et par contre il y a le feu à la ratification l’accord, car pour l’instant 4 pays sur 17 ont signé le MES, et ils ont jusqu’au 9 juillet pour le faire. Comme dit l’autre, pas de bras, pas de chocolat. Donc, pas de MES, pas de quête (laule **).

(*) Pardon pour cet acronyme délicat, mais il deviendra bientôt PIFS avec la sortie de la Grèce de la zone euro et l’entrée de la France au top 4 des ravagés.
(**) En V.F.

Didier