« L’immensité lumineuse de l’espace absolu,

Vierge de centre et de limites,

Est primordialement présente,

Ample, claire et radieuse.

Eveil né de lui-même,

Vaste comme le ciel,

Sans dehors ni dedans,

Sans direction ni mesure.

Transparence toute embrassante:

Tel est l’espace absolu,

Inséparable de l’Eveil. »

Shabkar,

Autobiographie d’un yogi tibétain, trad. Matthieu Ricard et Carisse Busquet, Paris, 1998, Albin Michel, p.
275.)

Ce poème décrit très exactement ce que nous expérimentons quand nous regardons à partir de ce que nous sommes vraiment. La vision se déploie à partir d’un vaste espace, sans intérieur, ni extérieur. Absolument transparent, sans couleur accueillant toutes les couleurs, l’espace sans limite éveillé à lui-même, se repose dans la pure vacuité.

Aucun effort à faire pour le voir. Il est Ce qui voit. Juste s’abandonner à l’évidence, cesser de résister à la vérité.

Jlr