Nous ne souffrons que lorsque nous croyons une pensée qui conteste ce qui est. Lorsque l’esprit est parfaitement clair, ce qui est est ce que nous voulons. Si vous voulez que la réalité soit différente de ce qu’elle est, vous pourriez tout aussi bien essayer d’apprendre à un chat à aboyer. Vous pourriez essayer et réessayer, et le chat finira par vous regarder en faisant « Miaou ». Vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est est futile.

Et pourtant, si vous y faites attention, vous remarquerez que vous avez ce genre de pensées des douzaines de fois par jour. « Les gens devraient être plus aimables. » « Les enfants devraient être sages. » « Mon mari (ma femme) devrait être d’accord avec moi. » « Je devrais être plus maigre, ou plus beau (belle), ou avoir plus de succès. » Ces pensées sont des façons de vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est. Si vous trouvez cela déprimant, vous avez raison. Tout le stress que nous ressentons est dû au fait de contester ce qui est.

Les personnes qui viennent de découvrir Le Travail me disent souvent, « Mais je vais perdre tout pouvoir si j’arrête de contester la réalité. Si j’accepte simplement la réalité, je vais devenir passif. Je risque même de perdre toute envie d’agir. » Je leur réponds par une question : « Pouvez-vous absolument savoir que c’est vrai ? » Qu’est-ce qui donne le plus de pouvoir ? « Je n’aurais pas dû perdre mon travail » ou « J’ai perdu mon travail ; que puis-je faire maintenant ? »

Le Travail révèle que ce que vous pensez qui n’aurait pas dû arriver, aurait dû arriver. Cela aurait dû arriver puisque c’est arrivé, et aucune pensée au monde ne peut rien y changer. Ceci ne veut pas dire que vous l’excusiez ou l’approuviez. Ceci veut simplement dire que vous pouvez voir les choses sans résistance et sans la confusion liée à votre combat intérieur. Personne ne veut que ses enfants soient malades, personne ne souhaite avoir un accident de voiture ; mais lorsque ces choses là arrivent, comment s’y opposer mentalement peut-il être aidant? Nous savons faire mieux que cela, et pourtant nous le faisons, faute de savoir comment arrêter.

Je suis amoureuse de ce qui est, non parce que je suis une personne spirituelle, mais parce que cela fait du mal quand je conteste la réalité. Nous pouvons savoir que la réalité est bonne telle qu’elle est, parce que lorsque nous la contestons, nous faisons l’expérience de la tension et de la frustration. Nous ne nous sentons alors ni naturels ni équilibrés. Lorsque nous cessons de contester la réalité, l’action devient simple, fluide, bienveillante et sans peur.

Byron Katie

( extrait du livre « Aimer ce qui est »
par Byron Katie,avec Stephen Mitchell)

Byron Katie