Bien que la question ait le visage d’une certaine modernité, elle n’est pas autre chose… sinon l’un des reflets qui jaillissent de la rencontre permanente entre le prisme de la culture, et le soleil de la connaissance… Depuis toujours, le soleil de la connaissance brille au-dessus des esprits… mais seul le cœur est capable de se faire calice de lumière et d’en recueillir la quintessence… afin de la transformer en diverses formes de la sagesse… en diverses formes de l’intelligence de la Joie… Quand l’esprit essaie de se tourner vers le soleil de la connaissance, son premier mouvement est toujours de mettre une main en cape devant les yeux, et de plisser les paupières jusqu’à ce que les cils deviennent une barrière dont les grilles ne laissent rien passer de la lumière, sinon des ombres rallongées et des faisceaux étroits… Il faut un œil trempé dans le cœur, pour boire la vive lumière du soleil…

Le nom de la matrice… c’est le nom d’un système qui se déploie dans trois grandes toiles… La première toile est l’ensemble des petites forces obscures qui volent tout autour de l’homme comme de gros insectes lourds… et qui se posent sur les émotions et sur les sentiments de l’homme, toujours pour les transformer en quelque espèce d’agrégats racontant l’histoire sans fin d’un égrégore individuel de souffrances qui ne sait jamais comment se positionner dans la vie afin de ne pas entrer dans une forme de peine ou une autre… Qui commande à ces gros insectes lourds ? Personne… parce qu’il s’agit là de petites forces élémentales qui sont attirées et qui sont nourries par une certaine grisaille ou une certaine noirceur dans les ressorts du mental de l’homme… et c’est pour la proximité absolue avec un mental gris ou obscur que ces gros insectes lourds viennent se poser dans le champ des émotions et des sentiments… donnant à ces émotions et à ces sentiments : une grisaille et une lourdeur qu’ils n’auraient pas eues autrement…

De par la négativité de son mental, l’homme attire ces petites forces obscures qui vont empirer l’obscurité de ses émotions et de ses sentiments, au point de lui interdire la possibilité d’une sérénité émotionnelle stable à travers le cours de son quotidien… C’est la première toile de la matrice… et il n’y a nulle part une intelligence malveillante qui l’aurait conçue… c’est seulement l’homme qui sécrète par ignorance une substance mentale qui devient un dépôt fin et régulier sur son corps émotionnel… une substance qui attire de petites forces particulières qui ne se seraient jamais intéressées à l’homme sans cela… Comme des mouches en grand nombre qui s’activent autour d’un enfant aux vêtements sales, à la peau poisseuse et qui s’est laissé aller dans sa culotte… ainsi apparaît l’homme qui ignore les conséquences sur lui-même, de sa persistance à négliger la beauté et la clarté des convictions de fond qui vivent et qui parlent dans son mental…

Pour sortir de cette première toile de la matrice… et vivre dans un espace intérieur au sein duquel la sérénité est une atmosphère palpable, stable et sobre… l’homme doit apprendre à penser avec son cœur, et se maintenir dans la proclamation cardiaque constante de son identité divine… Mais il faut le dire autrement… Vous devez comprendre que votre cœur doit devenir et doit être le lieu de votre activité de pensée… le lieu de votre puissance de conscience et d’intelligence… Si vous continuez à faire de votre mental le centre originant de votre dynamique de vie, vous ne pourrez jamais élever les vibrations de votre vie intérieure, au-delà du magnétisme qui naît du couplage entre votre mental et les petites forces invisibles de la nature… En vous exerçant à penser avec votre cœur… vous devez rendre vivante au-dedans de vous l’affirmation intérieure de votre identité divine… Ne cherchez pas à abaisser votre identité à quelque chose de moins que divin… ne vous laissez pas influencer par la dominante matérialiste ou matérialistique des gens avec lesquels vous êtes en relation directe ou indirecte… Une dominante matérialistique, c’est une personne qui peut très bien adhérer à des conceptions religieuses ou spiritualistes, mais qui verra toujours d’un mauvais œil l’affirmation qui énonce la nature divine de l’être humain…

Quels temps vous consacrez à la pratique de la proclamation intérieure de votre identité divine ? Quelle intensité et quelle incandescence vous y mettez… vous y déployez ? De quelle manière cette pratique devient-elle une partie intégrante de votre quotidien… de quelle manière vous transformez certains moments de votre quotidien pour les convertir avec ferveur en purs moments de pratique ? Ce ne sont pas là des questions… mais seulement des manières de souligner l’importance vive et brûlante du travail régulier de proclamation et de célébration ardentes de votre identité divine… car c’est la constance intérieure et le zèle intérieur dans ce travail qui permettent à la vérité de votre lumière intrinsèque de grandir en vous et de devenir progressivement en vous : une autorité puissante… capable de porter le magnétisme intérieur de votre cœur, au-delà du magnétisme intérieur de votre mental… de sorte à déployer autour de vous un champ de lumière qui éloigne les petites forces obscures et qui purifient constamment la trame qualitative des émotions et des sentiments qui vivent en vous…

L’évocation des grandes valeurs spirituelles de la pratique intérieure et du travail intérieur dans le cœur… peut devenir l’occasion pour de petits esprits conditionnés aux philosophies du lâchez-prise, de se noyer une fois de plus dans leurs espoirs de salut sans effort… Celui qui n’est pas capable d’accepter l’incandescence du soleil dans son cœur, ne connaîtra jamais ce que signifie « marcher sur les eaux de la matrice »… Mais je ne m’adresse pas aux petits esprits qui croient que la possibilité de répondre à une voix qui parle, signifie la légitimité de répondre… Je m’adresse à ceux qui sentent brûler dans leur cœur : l’aspiration à marcher debout et à transformer les montagnes hostiles en marchepied… Je m’adresse à ceux qui ne tremblent pas devant certains mots qui disent la force dans les ailes tandis que l’on s’élève dans les verticalités… Je m’adresse à ceux qui n’ont pas peur de prendre le feu dans leurs mains, et de porter des braises sur leur langue… Je m’adresse à ceux qui veulent devenir capables de chasser les esprits obscurs, de guérir les malades, de changer l’eau en miel, et de faire descendre sur terre le feu du ciel…

Celui qui s’est libéré de la première toile de la matrice… se tient dans la paix intérieure stable et profonde… et quand viennent des émotions ou des sentiments qui ont oublié la force des ailes qui battent, il a acquis la capacité de faire vibrer avec autorité la vérité de son cœur, afin de transformer des émotions terreuses en émotions aériennes… des sentiments de cavernes en sentiments de cimes… Il marche dans le royaume intérieur de la liberté, et rien de ce qui se passe derrière le cristal de ses yeux, ne saurait dire vraiment la clarté qui règne dans son cœur… parce que les yeux sont comme des portes sous des paravents et qui ouvrent sur un long couloir, tandis que la véritable vie intérieure se déroule dans la clarté au bout du couloir… Dans les regards et dans la voix… on peut entendre quelque chose de la Joie vivante qui danse au-dedans du cœur…

Kessani Iwen (énergéticien).

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Kessani Iwen (énergéticien), Publication By L.b