APRÈS LE PLAN FUNESTE MOUÉBARA I ET II, UN NOUVEAU PLAN MACHIAVÉLIQUE DE SASSOU NGUESSO DÉVOILÉ .
Tous les congolais se rappellent des déboires et de l’humiliation subies par Denis Sassou Nguesso lors de son dernier séjour aux USA. Cependant personne ne s’est posé la question de savoir pourquoi un homme de son acabit, futé, imbu de sa personne et qui est resté plus de 33 ans dans la haute sphère politique et diplomatique, a pu essuyer un tel affront. Ainsi, le tyran a pris un tel risque parce que le sujet était de taille et les résultats escomptés en valaient la peine. Cette rencontre inédite avec Donald Trump semblait avoir une importance capitale pour lui. Comme le dicton le dit, “le jeu en valait la chandelle”.
Les congolais ont vite compris que le voyage impromptu du tyran avait pour but de redorer son blason, de légitimer son pouvoir aux fins de sa conservation et de faire rayonner son aura ternie par ses dérapages à répétition. Cependant ils étaient loin de deviner à quel prix cela se ferait, vu le contexte, mais tout en négligeant la témérité légendaire de ces gouvernants. Quand la passion du pouvoir tourne en obsession, l’homme perd la raison et la vertu.

Pour mieux comprendre les faits, revenons sur la guerre du Pool.
Une lettre ouverte écrite par l’un des collectifs des partis qui se proclament de l’opposition congolaise, interpellait à l’époque Denis Sassou Nguesso sur ce qui se passe réellement dans la région du pool. Cette missive qui laisse percevoir certaines informations qui confirment une fissure dans les rangs de ce qui reste encore de cette armée congolaise en lambeau, démontre à merveille les desseins démoniaques de cette guerre.
On comprend aisément qu’à part le génocide des populations du pool, cette guerre a surtout pour objectif l’élimination durant les combats, de certains militaires républicains qui feraient, dans un avenir proche, de l’ombre à son rejeton de Kiki le pseudo-futur président.

Malheureusement pour le tyran, cette guerre s’avère à la longue devenir son tendon d’achille. Avec ce conflit, non seulement il ne fait que se compromettre sur l’arène internationale, mais mieux, les militaires républicains refusent de jeter leur dévolu sur une guerre qui cache un agenda nébuleux, celui du plan mortifère Mouebara. Or le temps est l’ennemi de l’homme. Les forces d’autodéfense pour la Libération du Congo deviennent plus tenaces car elles se défendent sur leur terrain de prédilection en appliquant avec brio les techniques de la guérilla rurale. En perdant le contrôle de l’armée, le tyran s’est aperçu qu’il converge vers une débâcle certaine.
Dès lors que le despote a compris que toute sa stratégie tend vers un fiasco, en bon forcené, il s’est résolu à changer de tactique.

Comme à l’accoutumée dans les laboratoires d’Oyo, un nouveau plan machiavélique a vu le jour. L’honneur revenait évidemment à Sassou Nguesso en personne d’offrir cette idée saugrenue sur un plateau d’argent au nouveau président des USA. Comment l’oncle Sam pourrait-il décliner une aide venant de celui qui se targue d’être l’unique médiateur et le faiseur infatigable de paix en Afrique? Ne dit-on pas dans le monde des affaires que “plus un projet est loufoque, plus il attire les investisseurs”?

Ce nouveau plan satanique de Sassou Nguesso consiste à envoyer les forces armées congolaises combattre Boko Haram sur les terres désertiques du Nigeria, du Niger, du Tchad et d’une partie du Nord du Cameroun.
La preuve se trouve dans le journal américain Politico dans la rubrique CONGRESS. L’article à été rédigé par ANNA PALMER, JAKE SHERMAN et JOHN BRESNAHAN, le 28 février 2017. Le titre de l’article est:
“Disgraced ex-lobbyist Abramoff goes to Africa — to fight Islamic terrorists
The convicted felon teams up with a Congolese strongman and a controversial GOP congressman”.
Site web:
politico.com

Après lecture de cet article, mille et une question devraient interpeller l’intelligence et la sagesse de tout lecteur:
Pourquoi envoyer une armée congolaise déjà divisée et mal organisée pour combattre Boko Haram? L’ironie repose sur le fait qu’elle n’est même pas en mesure de combattre les FALC dont l’ossature est faite de soldats amateurs sous-équipés?

Quel est le but escompté par Sassou Nguesso en envoyant l’armée congolaise là ou des grandes armées professionnelles, équipées et expérimentées comme celles du Nigeria et du Tchad ont des sérieuses difficultés?

Et pourquoi s’est-il empressé de chercher l’aval d’un président “elect” des États Unis qui n’était même pas aux affaires, au lieu de négocier directement avec les chefs des états concernés?

Les réponses semblent venir du fait que les présidents du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun savent pertinemment que le Congo est en proie à des conflits internes. L’armée congolaise qui est déjà considérée comme “le petit poucet “, n’apportera rien sur le terrain et ne servira que de chair à canon pour combattre Boko Haram. C’est une armée qui n’est pas en communion avec une bonne partie de sa hiérarchie et le pouvoir; la réalité est qu’elle n’existe même pas, car non performante, puisque désuni. Ceci explique d’ailleurs pourquoi le pouvoir d’Oyo a recours à des mercenaires pour essayer de se maintenir aux affaires. De plus, ils savent que Sassou Nguesso tient à se parer des plumes du paon car il est à la recherche d’une reconnaissance internationale qui lui permettra de briguer le leadership en Afrique subsaharienne.

Sassou Nguesso est pourtant conscient de tous ses manquements. Mais en bon téméraire, il se devait de prendre à contre-pied ses pairs africains. Il lui fallait à tout prix décrocher une décision venant de la maison blanche pour mettre ces derniers sous les faits accomplis. Tout est une question d’argent comme il a l’habitude de le dire.

En fait, son plan ne consiste aucunement à envoyer ses chers cobras de Tsambitso mourir dans un terrain inconnu et incertain où évolue Boko Haram. Pour le tyran, il s’agit de trouver un prétexte pour envoyer à l’abattoir les militaires républicains congolais qu’il ne contrôle plus. Il sait très bien que ces militaires ne reviendront plus au Congo, puisqu’ils seront tués par les combattants de Boko Haram. S’agissant de ceux qui survivront les combats, il prendra soin d’envoyer aussi des hommes en armes qui auront pour mission de les éliminer physiquement et de mettre ces crimes sur le dos de Boko Haram. Tous les cadavres, recevront les honneurs à titre posthume et en grande pompe. Il versera à l’occasion des larmes de crocodile comme il sait bien le faire. Après les cérémonies funéraires, il ira sabler le champagne pour fêter son exploit, pendant que des familles éplorées dans toutes les régions du Congo seront en deuil.
Au final, le vide créé par la disparition de ces soldats, lui donnera la latitude de créer une nouvelle armée formée que des mboshi avec prédominance ceux de son clan, ceci afin de baliser le chemin pour l’avènement de son rejeton Kiki à la magistrature suprême. Il est obnubilé par la configuration du pouvoir des Eyadema au Togo, où toute l’armée est contrôlée par des membres d’une tribu. Il souhaite ardemment instaurer ce système d’un autre âge au Congo.

Les militaires républicains destinés à aller mourir à la guerre contre Boko Haram sont non seulement ceux du sud, mais aussi ceux de certaines régions du nord qui ne font pas parti de son projet de cette nouvelle république aux contours ternis et aux facettes meurtries. En tout cas seul Sassou Nguesso sait qui il veut garder en vie et qui devra mourir. Évidemment pour que tout cela se passe très bien et sans suspicion, quelques mboshi récalcitrants seront probablement jetés en pâture au nom du pouvoir du clan.
Cependant les militaires républicains du sud tout comme ceux du nord qui ne seront pas choisis pour aller combattre Boko Haram, ils subiront l’isolement et l’affaiblissement, de sorte qu’ils deviennent des proies faciles.
Quant aux politiques qui pensent être en bon terme avec le clan au pouvoir, et qui sans hésiter continuent à se compromettre dans tous les crimes perpétrés par ce pouvoir, ils seront remerciés le temps venu par empoisonnement, chacun son tour. Certains, selon le péché attribué, finiront probablement devant ce procureur aux allures burlesques. Les méthodes à quelques différences près, seront les mêmes qu’ils ont appliqués aux autres. Le Rouleau compresseur du clan des Nguesso est en marche.

L’enjeu est de taille et Sassou sait que seul un régime à la Eyadema du Togo lui permettra d’être enseveli avec les honneurs et reposer en paix au bord de l’Alima près de son manguier et de sa souris. Pendant que ses “restes mortels” reposeront tranquillement dans un caveau, son clan et son fils Kiki continueront à asservir les congolais.

Pour l’instant, tout ne marche pas comme le tyran l’aurait souhaité. Les échecs enregistrés dans la guerre du pool, les arrestations arbitraires et les meurtres des opposants, tout ceci ajoutées à la mort récente du colonel Marcel Ntsourou, sont un cailloux dans sa godasse. La vérité est que tous ces événements ne font qu’exacerber les divisions et les querelles internes dans son clan. L’incertitude d’un lendemain meilleur a pris le dessus sur leur quiétude. Est-ce la raison du malaise ressenti par madame Sassou Antoinette qui depuis quelques jours passe un séjour de santé dans un des hôpitaux français?

A vous militaires républicains de comprendre que vous êtes sur la ligne de mire de ces assassins. Pendant que vous dormez sur vos lauriers, le clan et ses sbires sont en train de peaufiner des stratégies, d’étudier des méthodes et de chercher les moyens de vous faire disparaître. Retenez que toutes leurs équations ont un seul dénominateur commun: “le sang des autres”. Vous pouvez vous considérer comme des hommes en sursis, en d’autres termes, vos jours sont comptés. Si vous êtes persuadés que votre présence consolide le pouvoir pendant que votre mutisme et vos votes lors des dernières élections présidentielles continuent à hanter et à contrarier Sassou Nguesso; alors vous êtes dans l’erreur. Sassou Nguesso est un rancunier, qui fait toujours payer un lourd tribut à ses contradicteurs pour le manque de loyauté à son égard et pour tout camouflet essuyé. La vérité est que vous êtes le dernier obstacle sur la route de sa nouvelle république.

Toutefois nous pensons que lorsque votre ennemi vous pointe son arme, il ne s’agit plus d’attendre une mort certaine comme un mouton. Le réflexe du bon soldat est de “créer” afin de renverser la situation. Par cet acte héroïque, ce vaillant soldat pourra soit vaincre son oppresseur et triompher, ou mourir certes, mais en héros aux yeux de ses compatriotes.

A vous nos frères d’armes congolais, le choix vous appartient maintenant. Il s’agit soit de défendre vos vies, la liberté, la démocratie, l’unité et la concorde nationale ou soit d’épouser la lâcheté et finir comme des moutons de panurge. Lorsque le tyran Sassou Nguesso mettra en exécution son nouveau plan et que vous serez choisi d’aller combattre Boko Haram, n’ayez surtout pas le déshonneur de dire à votre progéniture et aux congolais que vous ne saviez pas!

A bon entendeur, salut.

B. Odile Kowaye Tchinguembo

Dac-presse.com