Nous avaient-ils demandé notre avis ?

Tout le monde sait que les narcisses poussent en bordure de l’eau… Mirabeau disait avec humour et un brin d’orgueil : « lorsque je me contemple, je me déplais et lorsque je me compare, je me complais ».

Il faut avoir traversé le miroir de sa propre vanité pour pouvoir, un jour, forger sa propre personnalité. Et non pas pour le vain plaisir narcissique de se mirer dans l’onde, ni dans le regard courtisan d’autrui. Car derrière le miroir, au fond du lac se trouve l’épée de tous les combats magiques de la vie. Du soleil, de l’eau et du vent, trois sources d’énergie que l’Homme a su, de tous temps, maîtriser. Ne dit-on pas que la «panémone » chinoise datant du troisième millénaire A.V.J.C. fut le début d’une vieille histoire entre l’Homme et le vent, notre premier moulin! Les éoliennes certes ne sont pas aussi esthétiques que les moulins de Don Quichotte.

Les barrages hydrauliques déparent également le paysage, les panneaux solaires n’ont aucune mesure avec un tableau de Van-Gogh. Mais au moins ils ne polluent pas l’air que l’on respire. Ils ne transmettent pas sournoisement le cancer et la mort. La question est donc de savoir si l’on veut que nos enfants vivent. Entre le ciel et l’enfer il y a heureusement la divine comédie de la vie. Elle peut se jouer seul… comme c’est triste. Elle se joue plus simplement en famille ou en société. Le théâtre est multiple mais unique à la fois. C’est l’habitat de l’homme. C’est l’être humain lui-même dans sa diversité et dans son unité intérieure. Il existera toujours un choix, celui d’emprunter telle ruelle tortueuse, de parcourir des quartiers chauds, ou de s’affronter aux voies royales, de monter au sommet du beffroi ou de se fondre dans les cavernes au pied des murailles. De nos jours où l’abrutissement, les angoisses et la fatigue nous sont ingérés pour mieux nous « aider »… l’Homme a-t-il le choix de son choix ?

Et les Français ont-ils la volonté d’être libres ? Ou bien préfèrent-ils contempler tristement le rivage, ancrés au loin dans la baie ? Ils regardent les vains combats des partis qui se partagent le gâteau France, tout en critiquant et en n’ayant pas les moyens de faire des choix responsables. On nous a supprimé nos frontières. C’est ainsi que dans les gares, près des tunnels et aux portes des aéroports s’érigent des camps où sont concentrés les indésirables et les sans identité. Et cela commence à déborder! On nous supprime le droit de choisir notre politique, notre défense, nos objectifs financiers et économiques. Alors nos députés deviennent de bons fonctionnaires enregistreurs des décisions de Bruxelles et payés à ne rien faire !

Quand est-ce que les bateaux des Français accosteront sur nos côtes pour reconquérir la France éternelle ? Au jour d’aujourd’hui un grand nombre de Français a renoncé à tenter de vivre leur vie. Désorientés, ils ne songent plus qu’à tenter de survivre…mais comment? Cependant on peut aimer cet arbre, ou un animal, encore un être humain. Aimer, c’est réel, tangible comme Saint Thomas qui touche les plaies du Christ. On peut, certes, aimer la terre de France. Et lorsqu’on vit la réalité du passé, du présent et du futur, on peut se targuer d’écrire l’Histoire, car on la construit avec et par amour. Or à notre époque beaucoup ne perçoivent pas le monde de la réalité, car ils vivent dans un monde virtuel, avec de l’argent électronique, autant dire du vent. Et notre monde virtuel ne peut exprimer en rien la réalité.

Lorsqu’on sait que ce monde virtuel est manipulé comme un théâtre d’ombres chinoises, alors nous devons craindre que le totalitarisme de l’ordre mondial ne se répande partout. C’est ainsi que la France risque de subir l’Histoire et ne plus la forger, puis disparaître comme l’antique Atlantide, dont on retrouve des restes épars gisant au fond des mers. Pourtant la tempête et la montagne ont accouché de ce petit village, encerclant son clocher roman, blotti dans le val, quintessence de notre culture et des beaux chemins de notre civilisation, profondément enracinés dans la glèbe, cette terre si riche et si vivante, cœur de notre cœur ! Ce village est libre comme les arbres qui le bordent, comme le ruisseau qui coule en son mitan, ou ces prés que chacun peut cultiver. Il est libre, il est unique, car chacun et tous ont participé à sa création et cette vie devient le ciment de sa culture, autant dire son âme.

La culture ne s’impose pas par des diktats d’une soi-disant élite qui se triture le cervelet pour se croire populaire. Elite, ce mot si souvent utilisé de nos jours, ne peut que nous faire sourire dans la tristesse… car la Culture c’est la beauté du vivant, polissée par le temps. Et les longues écharpes de brumes et de feuillages à peine éclos, font rêver à des étendards flottants au vent de la paix, par-delà des batailles déjà consommées. L’absence de toute stratégie de défense correspond, de nos jours, à une volonté de désarmement accéléré de notre pays. Nous avons une armée de professionnels sous-équipés et sous-entraînés. Il convient d’arrêter de rêver du passé et d’inventer l’avenir. Mais l’avenir ne peut se construire que sur la base d’un passé assumé.

Il est urgent, si l’on veut conserver un rang dans le monde, de repenser une stratégie pour la France dans l’ensemble européen et de s’en donner les moyens financiers et en matériel. Les Français répondront toujours présent pour servir notre terre et conserver notre identité. Il fut un temps où fleurissaient les petits jardins du pré carré français, mais également l’époque où fleurissaient les Arts et les Lettres dits beaux et belles par le truchement de toutes les universités européennes.

Car l’Europe existait bien avant que des esprits rabougris, qui avaient l’intellect faussé par l’idée qu’ils se faisaient d’eux-mêmes et du politiquement correct, ne nous dictent notre conduite. Et pour diriger plus facilement les Français, épris de liberté, on tend à les rendre idiots en leur déversant à travers l’ « étrange lucarne », du sexe, de la bêtise et de la laideur. C’est pourquoi nous assistons, faute de moyens mis à leur disposition, à une fuite de cerveaux, de créateurs, d’artistes, de médecins, de scientifiques… Il n’y a que l’homme politique Français qui ne s’exporte guère… mais qui s’implante avec délice! Alphonse Allais, célèbre humoriste, souhaitait que les villes, pour devenir pleinement charmantes, soient sises à la campagne. Or notre monde actuel doit faire face à un risque global : épidémies, terrorisme et dame nature qui se prend la grande colère. Comment réorganiser notre société ? Peut-on avoir dans le même temps le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière, Nos sociétés sont devenues des manufactures du risque. Dans le même temps nous sommes entrés dans une société post industrielle, au-delà de laquelle il faudra établir de nouveaux rapports, de nouveaux contrats entre la science et la société, entre les médias et la société et une place libre pour une Justice éprise d’éthique. La globalité du risque ajouté au terrorisme, n’a-t-elle mis fin au néo-libéralisme ? Si l’on conçoit la nécessité au retour d’un Etat fort, il faut en contrepartie des contre-pouvoirs également forts pour éviter toute dictature, mais aussi tout blocage qui empêcherait de nettoyer les Ecuries d’Augias… C’EST URGENT ! Si la liberté et la sérénité trouvent leur source dans la spiritualité, notre monde est-il apte à percevoir ce lien, ou tout est-il fait pour l’en empêcher ? Depuis un demi-siècle notre monde a vu ses libertés individuelles se restreindre dans la plupart des pays occidentaux.

Doit-on alors entonner le de profundis de ce genre de démocratie que nous vivons ? Mais rêvons un peu : « Lorsque j’étais enfant, je croyais, non j’étais certain que les arbres faisaient du vent en agitant leurs branches. La nuit les arbres avec les nymphes, les dryades, les faunes et autres énergies, devaient, j’en étais sûr, danser des farandoles effrénées, pour revenir au calme et à leur place au matin dès que le coq chantait. Dans cette Méditerranée où régnaient les sirènes et les tritons certains arbres s’apprêtaient à plonger dans l’onde pour quelque jeu ou compétition que l’Homme connaîtrait, peut-être un jour, s’il était sage. »

En attendant sur la côte est des Etats-Unis, toutes les essences d’arbres sont en train de migrer vers les monts Appalaches. Ils se replantent vers l’ouest et quittent la côte atlantique. Pour comprendre la raison de ce phénomène, il faut le rapprocher d’une autre annonce des scientifiques concernant les taches solaires. En effet de fortes éruptions solaires provoquent en général, sur notre planète, le réveil des volcans. Or il existe des volcans que l’on surveille particulièrement en raison du risque de leur effondrement, par exemple ceux des îles Canaries. Leur effondrement provoquerait un gigantesque tsunami, dont la côte est des Amériques ferait les frais… Certains savants ont déjà calculé la puissance de cette vague aussi haute que la tour Eiffel. Et si la Nature, comme on peut le constater l’a déjà prévue, alors soyons attentifs et demeurons à l’écoute de « Gaia », à l’écoute des signes de cette nature qui nous parle…

Comme les arbres, comme les plantes, comme les animaux que nous avons tant méprisés, l’Homme recherche la lumière au fond des grottes, dans la profondeur du hallier, dans la nuit du désert. Un pays est un être vivant. Il a besoin de lumière pour vivre. Ce qui est actuellement proposé à la France ressemble plus à un brouillard épais, gluant et glauque. Aucun souffle, aucune étincelle pour dissiper la morosité et éclairer la voie. On nous propose de reconquérir nos libertés bâillonnées tout en enchaînant les moyens d’y parvenir.

L’ « homo-politicus » a peur de nous rendre nos responsabilités, car il pourrait perdre son carriérisme. La politique est devenue une façon de faire carrière et non plus de servir la France et les Français!!! La chrysalide met longtemps à sortir de l’eau pour devenir libellule. Mais aussi que de souffrances pour sortir de cette gangue et passer à une vie exaltante, bruissante, belle. Les Français sont en ce début d’ère nouvelle en cet instant de choix cruciaux, sur le fil du rasoir entre deux précipices.

D’un côté l’idée rassurante de n’avoir aucune décision à prendre, puisque Big-Brother les dicte à notre place, mais c’est la mort de notre âme, de notre identité et la disparition de la France, qui n’aurait jamais existé. De l’autre, la vanité suffisante de nos exploits passés et même trépassés. Il y aura toujours des miroirs déformants pour nous faire croire que nous sommes beaux et intelligents. Certes!!! Mais nous venons de rétrograder au fond de la classe. Vous en êtes-vous aperçu ? Reste toujours un choix autre, emprunter le chemin du fil du rasoir, entre la mort par veulerie et la mort par bêtise, ou la vie par bravoure…

Ô ! Pays des Lumières ! Que sont-elles devenues ? Alors retroussons nos manches pour faire que l’avenir soit déjà au présent et ne plus avoir peur de notre ombre. Car entre l’enfer et le ciel il y a la vie et l’amour de notre terre la France. Que Saint Michel et toute la cohorte des Saints de France nous viennent en aide.

Henri
Comte de Paris et Duc de France

3 novembre 2017

Source originelle – Le Blog du Comte de Paris

Source présent article, photo, correction ponctuation – Delta de la Lyre

Henri Comte De Paris