A la recherche du bonheur
Le monde n’a jamais vraiment existé, il n’a jamais été créé, c’est un rêve ! Alors sachez-le, et réalisez-le ! C’est tout.
Mark West nous parle de sa rencontre avec le maître Nisargadatta à Bombay :
Durant les onze mois que j’ai passés auprès de Nisargadatta Maharaj, en 1976–77, je lui ai, en général, rendu visite, deux fois par jour, quatre ou cinq fois par semaine. A cette époque, j’habitais dans une petite chambre d’hôtel, à Bombay. J’ai commencé par prendre des notes, en utilisant ma version personnelle de la sténo et profitant que le discours était encore frais dans ma mémoire, je le retranscrivais plus clairement, quand je retournais dans ma chambre.
Par les graines qu’il a semées, ces inestimables « graines de conscience », j’ai réalisé que j’étais la vérité et que je l’avais toujours été et le serai toujours. La vérité, c’est que rien n’est arrivé – tout n’est jamais que cet Absolu non-duel.
Aussi, bien que je sois ému de partager mes souvenirs avec vous, le lecteur de ces lignes, ce récit des expériences de ma vie est en réalité une histoire, un concept. Cela étant dit, retournons à ces merveilleux événements « changeurs de vie » de la fin des années 1970.
18 Avril 1977
Maharaj : Vous dites que vous êtes l’observateur de tout ce qui se passe et de tout ce que vous voyez, mais quel est cet observateur, quelle est l’identité de ce « je » qui observe ? N’est-il pas illusoire ? Vous vous êtes identifié avec tant de choses dans ce monde objectif, et vous poursuivez tant de désirs et de tendances différentes, vous vous rendez ainsi d’un endroit à un autre, à la recherche du bonheur, mais toute ces activités, sans réelle compréhension, ne vous apporteront que des déceptions. Essayez de comprendre vraiment ce que vous êtes – car c’est seulement en Cela que réside la satisfaction
absolue.
Ce monde objectif ne constitue pas votre « véritable demeure » – c’est pourquoi vous n’êtes pas heureux. La source sous-jacente de tout ce monde objectif est votre « véritable foyer », retournez-y et soyez satisfait, oubliez le monde même lorsque vous y vivez. L’état de sommeil profond est presque équivalent à votre « véritable demeure ». Le sommeil profond est très relaxant et régénérateur, car vous retournez plus ou moins à votre état originel et véritable. Dans cet état, la conscience « je»
n’est pas présente, ni la connaissance de la personnalité, car la personnalité s’est plus ou moins dissoute dans l’état originel.
Le yogi n’est pas une personne. Le véritable yogi est celui qui a « avalé » cette conscience Je suis et a fusionné avec elle, il est alors, le Maha-Yogi (grand yogi). En fait, c’est seulement par votre propre Maya (illusion) que vous voyez ce monde, toutefois, Maya n’est qu’une sensation, une apparence, ce n’est pas la Réalité.
22 Avril 1977
Maharaj : Quoi que vous « ne soyez pas » (corps, mental, intellect, etc.), vous l’avez accepté et en fait, substitué à la réalité et à cause de cela, il y existe une certaine peur.
Toutefois, lorsque vous connaîtrez votre véritable état, vous serez capable d’aller à peu près partout, sans aucune peur. Si vous pouviez vous voir réellement tel que vous
êtes, alors, il n’y aurait plus de peur de la mort ni de quoi que ce soit d’autre.
Quoi que vous possédiez (et vous possédez une sorte de faux courage), vous dites « mon corps, mon mental » etc., mais, en réalité, ils ne sont pas du tout à vous. Vous vous êtes arrogé la possession de choses qui ne sont pas réellement vôtres. Vous êtes, depuis toujours, différent de ces choses. Dans l’état de rêve quelqu’un vous dit quelque chose, mais ni la personne qui vous parle, ni la personne qui écoute, n’est réelle, car toutes deux n’existent que dans le rêve. C’est exactement notre situation, en ce moment. Je suis l’enseignant et vous êtes ceux qui écoutent, mais, ce n’est que dans le rêve ou l’apparence. Lorsque vous vous éveillez complètement, il n’y a ni enseignant, ni enseignés.
Une fois que j’ai réalisé la nature de cette conscience de Je suis : i.e. comment elle est apparue sur mon état véritable, qu’elle est réellement quelque chose d’illusoire ; lorsque j’en ai donc pris pleinement connaissance, alors, la conscience de Je suis, (dans laquelle est contenu l’univers entier), se dissout et se fond dans le Moi. À la lumière de cette conscience de Je suis, l’univers entier s’est formé, mais la lumière de cette conscience de « Je » n’est rien d’autre que la réflexion de la lumière de l’état véritable ou Réalité.
La conscience de Je suis est le monde, et il n’y a rien de mal dans le fait de voir ou d’être témoin de ce monde. L’erreur vient seulement lorsque vous le prenez pour réel, comme nous le faisons pratiquement tous. Dès que vous émergez de l’état de rêve, pour entrer dans l’état de veille, vous rejetez systématiquement le rêve et dites qu’il n’était pas réel, que ce n’était qu’un rêve. De même, l’état de veille dans lequel nous percevons ce vaste univers, avec toutes ses étoiles et ses planètes etc. est également un rêve, je le répète donc, éveillez-vous à votre propre Réalité. Éveillez-vous ! Arrêtez de rêver, tout simplement.
Ce monde n’a jamais vraiment existé, il n’a jamais été créé, c’est un rêve ! Alors sachez-le, et réalisez-le ! C’est tout.
Une fois que vous avez pleinement absorbé cette compréhension, plus rien n’est nécessaire, plus de questions ou doutes ne peuvent se poser. Existe-t-il quelque chose d’aussi simple, et, en même temps, d’aussi sublime ?
Nisargadatta, Notes, Editions L’Originel-Charles Antoni, www.loriginel.com
D’accord un simple rêve, mais c’est un rêve extraordinaire ! : quelle puissance et force il doit falloir pour le maintenir en cohésion (entre deux big bang ou on ne sait quoi)…
Dieu soit béni.
+
Dieu nous bénisse.
^_^
Mais c’est vrai que parfois, il donne très envie de se réveiller ce rêve…
Ne serait-ce pas plutot la capacité à être objectif dans ce monde qui permet d’être heureux et non pas rejeter ce dernier tel que cette phrase qui voudrait nous le faire observer d’une manière où l’objectivité deviendrait un handicap…
Attention au report d’information transcrit par la bouche de l’autre car combien de fois nous en arrivons à surtout transmettre nos idées plutot que celles des autres.
Ici, nous avons un personnage qui est totalement différent de ce que nous sommes. Comment comprendre son état si nous n’en passons pas par là.
C’est faux. On est justement pas obligé justement de tout disséquer afin d’entrer dans la « telle compréhension » car elle ne sera toujours que la nôtre.
Multiplier les endroits, les expériences nous permettent d’enrichir nos capacités à être objectif. L’interviewer dans sa quête va bien au devant du personnage pour chercher à travers lui, la réponse au bonheur. Ensuite à chacun sa façon de réagir en ce monde et c’est cela qui est interressant.
Il y a des gens qui ne font aucune spiritualité et qui ont dans leur façon de vivre, déjà le sens du bonheur. C’est bien souvent les gens simples qui restent en contact avec les éléments !
L’erreur est surtout de croire que l’expérience de l’un sera la nôtre. Nos chemins divergent et se retrouvent de toute façon. Alors partager une expérience est une bonne chose, la prendre au pied de la lettre en est une autre qui ne mènera toujours ailleurs !
Mais l’objectivité à laquelle on s’accroche -peur de perdre pied-
n’est-elle pas elle-même un rêve ?
et accepter de perdre pied, n’est -elle pas la façon ‘objective’ de se retrouver ?
Et si le rêve était une réalité :roll:
Tout peut se renverser…
Le tout est de ne pas se servir comme la plupart des nouilladges de ce apparat pour éviter de se responsabiliser.
Alors on peut multiplier les illusions et se jouer de la réalité mais quand l’envie de faire caca nous prend, on ne peut pas l’oublier sous peine d’occlusion et oui là on se retrouve en dialoque avec la lunette des toilettes.
Tous les sens s’émerveille alors de cette douce réalité !
Merci minibus pour ton lien poétique !
Merci pour l’appréciation Ds ya:)
à moins que le rêve ne fabrique ce que tu appelles la réalité !!!!!!!!!!
autant rêver en couleurs, que de rester coincé, dans le rêve du caca, vissé sur la lunette du trône !
Et si le fait de penser que le rêve frabriquant la réalité n’était aussi qu’un rêve !
Je pense simplement que nous appréhendons le monde avec les moyens du bord, c’est à dire ce que notre corps munis de nos sens sont capables de percevoir. Ensuite il y a des tas de dimensions que nous ne pouvons percevoir dans lesquelles nous faisons des incursions…Pour certains !
Cela ne laisse pas sans décentrage…C’est pourquoi il est important de comprendre que si par exemple la lunette des toilettes ne te permet pas de faire des rêves en couleur, ce n’est pas du fait de la lunette mais de toi qui a dans l’esprit que ce petit coin est un endroit pas très poétique.
Or en ce qui me concerne, c’est une endroit très créatif sur lequel il m’arrive d’avoir des traits de génie dans la libération de mon moi intrasèque !
Tout est pour le mieux dans le meilleur de notre monde.
A chacun sa réalité, ses reves, ses peurs, ses tout ce qu’on veut//
Mais qu’on ne vienne pas me dire que tout un rêve alors que tout une réalité aussi !
quand aux illusions, je les laisse aux navrés de ce monde !
comme tu dis, on peut tout inverser, et tu le fais très bien !!!!!!
c’est sans doute la preuve, qu’il n’y a aucune objectivité, ni dans le rêve, ni dans la réalité
ta verve est fascinante!
et tu ne peux cacher tes multiples facettes, qui s’expriment dans cette musique des mots, que tu affectionnes
comme une DS patronnesse, tu pourfend l’océan nouilladgeux, un bol de riz à la main
comme un buisson épineux, tu embroussailles tout,
mais tu ne peux empêcher d’excellentes mûres, de pousser, au bout de tes ronces
tu me fais penser à Attila : là où mon cheval passe, l’herbe ne repousse plus
et clamant à la meute, çà c’est la réalité, je vous dis !
alors continue encore, tu es le piment du brouet moyennageux, qui faisait nos délices, autour du feu.
simplement ce rêve/réalité est le tien, et seulement le tien ! celui que tu te fabriques sur tes latrines, si tu veux
et il y a des millions d’autres rêves/réalités qui existent ici, et s’ils sont nouilladgeux, c’est leur affaire, inutile de les agripper pour les faire saigner … àh mais ! chère soldatesque de ta réalité !
je te fais des bises…. si tu veux bien
j’ai pas peur des ronces ! et j’aime la confiture de mûres :-P
Celles-là je les miam avec délice. Complexus que je cite est un bon murier et j’aime faire de la confiture avec ce qu’il me donne ; Ok j’en fais des tartines aussi !
Je dis toujours que le pouvoir se loge dans la pensée unique. Ma réalité que tu penses « clamée » est souvent accompagné d’un « je pense » et lorsqu’elle est plus épique, c’est souvent une façon de réajuster certaines données que je sais pouvoir changer toujours. La pensée est mouvante, c’est ma réalité :
Elle te plait, cause
Elle te plait pas cause aussi !
Cela ne veut pas dire hermétique à tout échange sinon je me serai très vite ennuyeux…Ce qui n’est pas le cas !
Ne saigne que celui qui a envie de saigner. Ici on est libre d’aller et venir. Je ne retiens personne…
Et pour aller plus loin, je pourrais faire jouer l’illustre rêve dans lequel tu me fais jouer le personnage que tu m’imagines.
Pourquoi pas, c’est le jeu entre toi et je avec moi à ta convenance :
Je te dédicace ce passage de tristan et iseut que j’affectionne particulièrement et pour les bises, si elles ne sont pas baveuses avec plaisir !
« ..Mais dès la nuit, hors de la tombe de tristan, jaillie verte et feuillue, une ronce vivace ; Elevant ses rameaux et ses fleurs odorantes, par dessus la chapelle, elle plongea tout droit dans la tombe d’Iseut. Les gens de Tintagel coupèrent cette ronce ; Or dès le lendemain, elle revoit le jour, aussi verte et fleurie et vive, et plonge encore dans au lit d’Iseut la blonde. Ils voulurent trois fois la tailler ; vainement. Enfin l’on emporta la merveille au roi Marc : Sur son ordre, on la laissa libre la ronce.. »
Tiens c’est rigolo, je viens de réaliser le prénom de mon fils !
Oh ! Quelle coincidence…
Simplement, MERCI pour cet échange
j’aime
fait de beaux rêves ….