cénotes (réserve d’eau douce que l’on trouve dans la jungle et qui permet au peuple maya de survivre)

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Machin c’est vous, c’est toi et moi aussi.
Machin, c’est celui qui croit toujours ou de temps en temps à ce qu’on lui raconte sans vraiment aller chercher le pourquoi du comment.

Machin gobe machinalement par dépit, par ennui, par habitude.

De ce fait, il en perd toute notion de bon sens. Bombardé quodidiennement de mille et une informations, machin est abruti.

Prenons l’exemple de 2012. L’an 2000 étant loin derrière avec un gout fade pour les prophètes qui en avaient fait l’éloge comme d’une année qui serait celle du siècle. 2012 était alors à ce moment totalement dans les nimbes !

Mais voilà que les machins ont tendance à délaisser la terre pour la technologie que proposent les machines délaissant ainsi les jardins pour les claviers et les synapses virtuels.

Je suis un machin de ce genre, je l’avoue. Cependant, et ce qui va peut-être me différencier des machins qui m’entourent, c’est que pendant près de le moitié de ma vie, j’ai évolué en pleine terre. Goutant les joies de la liberté que les espaces de verdures me procuraient, me permettant d’avoir un regard clair sur les choses primordiales et ainsi n’étant pas facilement manipulables par ce que les machins adorent : les croyances.

Prenons l’exemple 2012.

Quand commencèrent les bruits de cette affaire maya, civilisation au combien mystérieuse qui dans la mode occidentale prenait soudain des allures mondialistes en ce qui concerne l’ouvrage du temps, laissant au poteau la civilisation égyptienne qui sans nul doute a bien plus de logique et avancée que ce peuple maya, primitif et contraint de subir les affres d’une nature extrême sans oublier les nombreux envahisseurs de ce pays assoiffé de pouvoir et de domination.

Pour comprendre une idéologie, il ne suffit pas de gober l’information sans en vérifier les tenants et les aboutissants.

Je décidais donc de choisir le Mexique comme destination afin de me faire ma propre opinion sur ces histoires de 2012 avec le bonus des cranes de cristal dont la nature même fait polémique quant à leurs origines, qui bien entendu, ne sont ni extra-terrestre, ni Maya.

Ce voyage fut assez éprouvant. La visite de certain site comme celui Chichen Itza ne laisse pas sans traces car les énergies toujours présentes sur le site sont extrêmement déstabilisantes.

Les pierres parlent si fort de leur souvenir qu’il est difficile de ne pas se laisser emmener au temps où certaines cités étaient purement destinées aux sacrifices humains et à cette volonté étalée sans pudeur de l’homme écartelé, martyrisé, de vouloir fléchir cette nature douloureuse dans laquelle il évoluait grâce aux sacrifices des plus faibles. Les plus forts, se donnant la position tout aussi dénonciables que certains despotes qui dictèrent leur loi et encore aujourd’hui.

Il est à noter que le peuple Maya sur ce vaste pays qu’est le Mexique n’évoluait pas de la même façon.

Les peuples de la jungle étaient bien plus primaires que ceux qui vivaient près de la mer.
Cette disparité des peuples se projettent très bien dans les restes des ruines.

Il est donc impensable de vouloir en tant qu’occidentaux ou machins comprendre ce que peut représenter un calendrier maya puisqu’il en existait de nombreux et différents selon la situation d’évolution de chaque peuple tant géographique, économique que religieux.

Voici tout d’abord deux textes écrits sur les sites même visités :

Le site de thulum (site Maya qui vivait de la pêche et qui n’a jamais pratiqué de sacrifices sans doute parce que la nature plus clémente adoucissait les esprits et ne malmenait pas les corps.

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THULUM

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Le solstice de l’étoile soleil qui éclaire la cite de Thulum se joue du temps et redonne vie chaque année à la splendeur passée de ses palais et de ses jardins.

Les pierres des pyramides se font roses dans les couchers de soleil et se parent de perles de pluie dans la caresse des saisons.

Le phare de la cite veille encore sur le front de mer et porte le regard vers l’endroit ou les portes de la grande muraille de corail s’ouvrent dans un chenal qui jadis fut envahi par les hommes venus des terres lointaines.

Les chemins se perdent en rond vers la langue de sable battue par la chaude des Caraïbes.

Le Site donne envie de s’allonger la dans le vent du large et attendre que passe le temps…
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Le site de Chichen Itza

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Le Serpent Maudit
Le pleur des Mayas

Le degré de connaissances auquel sont parvenus les mayas résulte de leur notion particulière du devenir,
/Devenir/ qui nous concerne tant aujourd’hui, conçu comme un mouvement cyclique de l’ espace et qui serait le moteur de cette civilisation,

Une réalité changeante cyclique pour une permanence et la stabilité.

Notion très forte de structure dans l’exemple des pyramides qui bravent le temps et le cycle des saisons.

Mais braver ne veut pas dire résister et elles subissent les assauts de ces mêmes cycles dont la permanence n’est plus salvatrice mais destructrice.

Le malaise est enfin éclairé. Notre notion du temps occidentale est factice et nous trompe tout à ses critères que nous nous imposons comme des certitudes d’un présent que l’on aimerait futur.

Notion très forte de destruction dans l’effondrement de cette civilisation qui n’a pas disparu mystérieusement et se reflète dans la survivance de ses foyers de peuplement localisés et dispersés sur les lieux de cultures baignés par les canotes.

Les descendants Maya d’aujourd’hui subsistent dans leur terre d origine, ancrés dans la même vision de l’univers et de la vie scellée dans un contrat permanent qui les lie au monde physique et spirituel.

Mais..Leur parole n est plus que dans la magnificence de ce que leur peuple fut jadis.

Sommes nous le visage de cette civilisation immémoriale en dégénérescence ou dominent plus que jamais intérêts pragmatiques et économiques ?

Un cycle..Sans date arrêtée..

J’ai été au cœur de la jungle visité des villages maya. J’ai fait des cérémonies en présence de shamans et de guides. Je me suis baignée dans les canotes où seuls les nobles avaient le droit de se baigner. J’ai gouté à leur nourriture, aux différentes plantes mangeables de la jungle. Je suis montée en haut des pyramides. Je suis restée la nuit tombée dans la jungle, terrifiée et moite.
Et pourtant :
Je ne suis pas de là-bas et toute la difficulté de comprendre que pour les Mayas tout comme cela l’était pour les égyptiens, la mort n’est pas une fin en soi.
Que la nature est un mouvement qui abolit de le temps.

2012 est une nouvelle ère vers laquelle l’humanité se dirige dans l’esprit des hommes. Les mayas ne la voit pas comme une transition mais dans la continuité harmonieuse d’un équilibre entre la vie et la mort, l’homme et la nature et le monde animal.

Il n’y a ni projections apocalyptiques, ni peur d’un quelconque changement dramatique, ni attente de quoi que cela soit.

2012 fait partie de ses nombreux cycles que furent les nôtres en occident. Vouloir se les approprier pour faire peur aux machins, est une pure projection de notre mal de vivre et de notre volonté de vouloir dominer le monde.

Et à tout les machins qui n’ont pas compris qu’ici, ce n’est pas ailleurs et que nous ne pourrons jamais nous substituer à notre nature intrasèque, je mets un coup de pied dans le cul.

Un conseil, prenez donc un peu le temps de faire pousser quelques graines dans la terre. Arrosez-les, regardez-les grandir, cueillez- les.

Les plantes n’ont pas besoin de date pour exister.
Nous non plus !

Ds Ya