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N’y-a-t’il pas une sorte d’outrage à notre merveilleuse capacité d’entrevoir, si on le désire, l’entièreté de l’univers, en voulant capter le mystère des étoiles alors qu’il est là devant nous, étalé sans cesse dans la prodigieuse richesse des espèces de notre planète.

Pourquoi vouloir faire parler des croyances pour meubler le silence du vide de nos édifices mentaux ? Alors qu’il y a tant de choses à découvrir entre nous…

Voyez cet animal, comme son étrangeté et sa mystérieuse beauté qui allient si on le regarde bien, tant de traits qui démontrent combien nous sommes si peu différents.

Quel cavalier dans sa longue armure argentée, suspendu aux lèvres des courants, ondulant ses antennes pour capter les bruits du monde se cacherait ainsi de nos yeux secs ?

Qui es-tu étranger ? Poisson, sirène, monstre marin, serpent de mer ou dragon. Que sais-je encore ! Rien ou si peu !

Je suis tellement confondue devant ton allure singulière que je ne sais si j’ai peur de toi, où si tout simplement, j’ai peur de moi !

Peur qu’on me donne sujet de craindre ou d’espérer, perte ou gain que ton succès soit funeste ou favorable.

Que sais-je si tu n’es pas un des derniers survivants de ces grandes créatures qui donnaient aux hommes le pouvoir de fendre les mers avec leurs grands mâts et de courrir les histoires digne des héros de Jules Vernes ?

Je t’avoue sans aucun doute une grande sympathie qui me viendrait de ton regard rond de lune, qui me rappelle quelques amants libres des hautes mers que j’aurais aimés, jadis !

Et si un jour je devais croiser ton allure, sache que je saurai me garder de vouloir en faire figure de mode…

Ds Ya