Mars, la planète rouge, est source de fascination depuis ma jeunesse. Dans les couleurs du crépuscule, Mars et Mercure se sont rapprochées langoureusement au point d’être en conjonction au lendemain de mon jour de naissance. Le rouge lointain mais flamboyant de la planète Mars a enroulé ses bras autour de la resplendissante Mercure. Cette année, ce couple céleste a ouvert à répétition le bal des nuits diamantines de juin.

Les mystères de Mars excitent ma curiosité depuis si longtemps. La quête de la preuve de vie sur Mars me taraude tout autant. Les rapports et les retransmissions des missions spatiales palpitent en moi tout autant que les représentations artistiques de la surface martienne. Je me suis laissé envoûter par les romans d’Andy Weir et de Kim Stanley Robinson sur la colonisation et la terraformation de Mars la rouge afin d’augmenter la pression atmosphérique pour permettre l’existence d’eau liquide en surface.

J’ai vécu mon enfance sous le couvert de la croyance que l’humanité était arrivée à maturité dans l’atteinte de ses capacités. Seule la machine lui permettrait d’aller plus loin dans ses explorations, nourrie de raisonnement automatique et de puissance de calcul. Le programme de la sonde ExoMars et les images retransmises par les rovers de la Nasa, Pathfinder, Spirit, Opportunity ou encore la mission Curiosity sur le site du cratère Gale, paraissent comme la seule extension possible de notre être. La vie sur Mars est-elle possible ? Y a-t-il eu de la vie sur Mars par le passé ? À ces questions, nous avons établi comme nouvelle norme le culte empirique de la preuve matérielle par un robot. La connaissance intérieure, indémontrable par nature, ne semble plus pouvoir trouver sa place. Notre monde binaire dicte que ce qui n’est pas observable et répétable, n’existe pas. La quête se réduit alors aux biosignatures de traces de vie, telles la détection de pics d’émissions de méthane ou la découverte de composés, d’indices de molécules organiques ou de bactéries.

Or, l’exploration spatiale ne relève pas que de l’avancée technologique de l’homme ou de l’imagination des auteurs de science-fiction. Elle peut se vivre également par l’éveil des capacités de notre conscience. Qui maîtrise le temps et l’espace nous séparant de la planète rouge pourra lever ses mystères et s’extraire de toutes les spéculations et simulations sur comment est la vie sur Mars. Le lien nous reliant à notre puissance intérieure est fragile.

Régression dans une vie antérieure martienne

Le cerveau humain est en mesure de lire un récit linéaire avec un handicap de lecture, tel que suit :

L’odrre des letrets dnas les mtos est snas iamntporce tnat que la permière ltetre et la drneière lterte siot à la bnone pacle. Le rsete puet être dnas un désdorre ttaol snas que clea acffete nrote cpomréhinseon. C’est pcare que le ceevrau hamuin ne lit pas cuhqae lrttee elle-même, mias le mot cmome un tuot.

Puisque notre cerveau se base sur la linéarité de toute chose, peu importe qu’elle ne soit qu’une fausseté, il peut accepter nos vies antérieures sous cette condition de linéarité. La régression sous hypnose fait appel à ce mécanisme pour que nos mémoires oubliées soient décryptées par notre cerveau. Mais si notre entendement conçoit que la première lettre de notre existence commence au mythe de la Création ou à la théorie de l’évolution des hommes-singes, alors notre cerveau n’acceptera aucune mémoire modifiant cette première lettre. En se libérant de ces postulats, on peut s’ouvrir à des mémoires lointaines. Mon entendement intègre une certitude depuis très longtemps, celle d’avoir déjà eu au moins une vie sur Mars. Ces mémoires oubliées sont comme un vide en moi.

Dans un état de transe de plus en plus profond, je demande à remonter toujours plus loin dans le temps et dans l’espace. Afin de créer un point de fixation, je visualise dans mon esprit une vue orbitale de Mars. L’aspiration intérieure se déclenche alors pour me retrouver subitement évoluant dans un océan. Pour aussi paradoxal que cela puisse être, je découvre alors que ma connexion personnelle avec la planète Mars est l’eau. Ce sont avant tout des sensations et des ressentis qui ressurgissent. Cette vie sur Mars prend une tournure déconcertante. Je suis un être aquatique au corps diaphane. Mon corps est allongé et légèrement serpentiforme avec de grandes nageoires suivant les contours de mon corps. La bioluminescence est remarquable. Nos méduses offrent la meilleure comparaison sur la texture du corps, bien que celui-là était dépourvu de tentacules. Ce n’est pas la physionomie de ce corps qui me renverse, mais le bien-être que je ressentais sous cette forme. Aucune peur ne m’habitait, aucune préoccupation que celle de vivre l’instant présent. Le contact de cette eau salée était un aboutissement en soi. J’étais conscience pleine et entière, en contact avec les autres intelligences de la planète à cette époque. Les autres consciences évoluées étaient terrestres, les océans martiens nous appartenaient. Nous n’avions besoin d’aucune technologie pour vivre ou communiquer avec les autres races.

Je découvre le monde de surface, il est beau et étrange. La végétation sur Mars était très différente de celle que nous connaissons sur Terre. Des plantes grasses en grand nombre, tubuleuses, des cactées également. Beaucoup d’espèces animales étaient squameuses ou avec des épines dorsales. Des espèces carapacées aux formes étranges courraient de-ci de-là.

Alors que je ressens que cette race aquatique n’existe plus depuis longtemps, irrémédiablement perdue, je me sens glisser. Je fais un bond dans le temps. Mon esprit se fixe en un lieu en surface de la planète. J’étouffe, de la poussière partout, ma vue est obstruée. Tout se meurt autour de moi, des explosions phénoménales ont tout balayé. Je me retire.

Le refuge de la vie sur Mars

Bien que la surface de ce monde nous subjugue aujourd’hui par son aridité et son hostilité, cela ne fut pas toujours le cas. La vie sur Mars était foisonnante sans atteindre la diversité et la richesse terrienne. Dorénavant, l’arche de nombreuses formes de vies martiennes se cache dans un creux de notre planète, la Terre.
Un creux à peine moins sombre que le néant.

Mon esprit glisse hors de mon corps à une vitesse fulgurante jusqu’au tréfonds de la Terre. Noyé dans une obscurité insondable, je ne distingue que des regards aux formes inusitées. Des êtres s’approchent précautionneusement de moi sans se découvrir dans leur intégralité. Leur physionomie m’est parfaitement inconnue. Se dessinent entre nous des symboles lumineux complexes et je ressens un grand élan d’amour en les observant. Une voix indicible me décrit ces formes comme des Clés de vie. Chacune serait la mémoire d’une espèce animale disparue de Mars. Chacune renfermerait tout le potentiel de la forme de vie. Ces êtres les protègent jalousement tout en craignant de faillir à leur mission salvatrice. Ils veulent réensemencer Mars et restaurer la biosphère originelle de la planète. Ayant cru trouver refuge sur Terre, ces êtres se sentent dorénavant acculés et traqués. Mon esprit s’éloigne du lieu avant même que je ne finisse d’intégrer ce trop bref échange.

Une connexion télépathique martienne

Le développement de ses ressentis nous confronte très rapidement au monde astral, cet invisible qui s’imbrique au plus proche de nous dans notre quotidien. Lorsque l’on fait une sortie hors du corps, c’est dans le plan astral que nous voyageons, invisible aux regards physiques. Si je ressens des présences autour de moi, je me refuse de leur offrir une connexion personnelle si elle n’emprunte pas la voie du Coeur, qui n’accepte aucun mensonge. Ce jour-là, je déroge à cette règle. Je ressens une présence puissante à mes côtés. Le haut de ma colonne vertébral réagit fortement mêlant picotements et une pression invisible. Je m’assois pour retranscrire ce qui va se transmettre. J’accepte de laisser sa voix s’exprimer directement dans mon esprit acceptant par le fait même que je ne puisse plus détecter le mensonge ou la manipulation :

Entité : Ne cherche pas, nous ne nous connaissons pas. Habituellement on ne me/nous range pas dans les gentils. Notre épine dorsale est notre signature, tu me ressentiras toujours par ce biais. C’est normal que tu aies cru que je puisse être un dragon, c’est la force que tu as sentie. C’est dans ma/notre nature. Nous n’avons pas cette autonomie qui vous caractérise mais un sentiment fort d’appartenance à notre groupe/civilisation. Je/nous sommes des membres de la famille des reptoïdes. Mon aspect physique peut te faire peur alors je ne t’envoie pas d’image de moi, simplement tu sens mon énergie dans ta nuque et tes épaules arrières. Cela sera mon/notre signe de reconnaissance. D’où je viens ? De loin, je ne suis pas de cette planète mais de Mars. Tu as toujours voulu en savoir plus sur ce monde. Ton souhait est maintenant exaucé. Je/Nous te parlerons plus tard du lien qui t’unis à nous/moi.

À ma question de savoir pourquoi ils se manifestent en ce moment, la présence astrale me répond :

Entité : Les portes sont ouvertes, en toi mais aussi pour ton monde. Les deux étaient nécessaires pour réaliser cette jonction. Je/Nous avons besoin de toi pour expliquer qui nous sommes et pourquoi nous avons besoin de coopérer ensemble. Je te raconterai la véritable histoire de Mars, celle qui est inscrite dans le coeur diamant de notre monde. Des temps immémoriaux séparent nos mondes mais cela ne fut pas toujours ainsi. Il y a eu des échanges puis des disparitions de ces mémoires. Les Falsificateurs nous ont asservi et réduit comme ils l’ont fait avec vous. Je/nous sommes là pour te montrer que je/nous sommes prêts à t’accueillir chez nous. Car tu vas venir nous voir dans ton prochain voyage (en esprit). SshirrrKwa est mon nom. Je serai ton guide/porte-parole.

Ce voyage spatial en esprit, j’ai mis très longtemps à le réaliser.

Un voyage astral vers Mars

Emporté par le courant de notre propre existence, nous en oublions trop souvent notre véritable pouvoir. Notre dérive quotidienne n’est qu’une lâche facilité qui affaiblit ce pouvoir. Ma préparation pour un voyage astral n’en est que plus longue et demande plusieurs tentatives.

Alors que le poids de mon corps allongé s’estompe, ma vision intérieure semble retrouver cette ouverture impossible si typique. Mon esprit est comme une fleur qui ouvre ses pétales en grand, telle en est ma meilleure parabole pour décrire cet instant.

À peine ai-je formulé intérieurement ma destination que je me retrouve à la surface de Mars, cette réplique extra-planétaire du désert d’Atacama. Des amoncellements de roches sur un sol couvert d’une poussière plus jaunâtre que rougeâtre. Je me tiens face au flanc d’une arête rocheuse. Des anfractuosités naturelles m’attirent. Mon esprit fait un bon, je viens de pénétrer par l’une d’entre elles. Je suis encore proche de l’atmosphère extérieure, dans une antichambre à l’apparence naturelle.

Je suis en présence d’une entité, possiblement deux. Cette fois-ci, je vois mon hôte. Je le décrirai d’un aspect insectoïde de par ses yeux et les plaques chitineuses recouvrant son corps. Il n’est pas cette entité SshirrrKwa, ne semblant pas appartenir à la même race extraterrestre, ni aux autres qu’il me fut donner de rencontrer.

Cet être ne souhaite pas que je pénètre plus en avant. Je ressens une méfiance sans animosité mais teintée de la précaution de celui qui a déjà été trahi.

Ce n’est pas tant un dialogue qui s’engage qu’un partage de connaissances à mon attention.

Découvrir la suite du texte ici

Publié par Leretourdesdragons (Profil & Articles associés)