Un désert apparaît d’abord comme un lieu vide, sans vie, et donc sans intérêt, ou même dangereux parfois, et on se dépêche de le traverser. En réalité, loin du bruit, de l’agitation et du désordre des humains, les déserts, comme les sommets des montagnes, sont des lieux vivants, habités.

Les esprits de la nature, mais aussi certains êtres très évolués qui ont maintenant quitté la terre, viennent s’y réfugier afin de ne pas être dérangés dans leurs travaux, et on peut percevoir leur présence. Dans le silence de ces immenses étendues entre la terre et le ciel, l’âme a la sensation de retourner vers la Source originelle, de s’y abreuver, de s’y nourrir.

Il faut avoir longtemps appris le détachement, le renoncement aux distractions, aux plaisirs faciles, pour trouver dans le désert une nourriture spirituelle. Seuls les saints, les Initiés en sont capables, et dans ce silence vivant, vibrant, leur pensée se libère pour entreprendre un véritable travail de création.

Omraam Mikhaël Aïvanhov