Pour pouvoir travailler sur l’humanité un Maître spirituel a besoin d’un corps collectif. Dans ce corps collectif, tels de ses disciples représentent les yeux, ou les oreilles, ou la bouche ; tels autres représentent le cerveau, le cœur, etc.

Tant qu’il ne peut pas animer ce corps collectif, le Maître est faible, son esprit arrive difficilement à exprimer l’étendue de sa sagesse, de son amour, de sa puissance.
L’esprit d’un Maître a d’abord dû faire des efforts pour s’incarner dans son propre corps physique, mais il doit s’incarner aussi dans le corps collectif d’une communauté spirituelle, afin qu’elle ne cesse de se développer dans la lumière. Et bien sûr, c’est à ce corps collectif de faire lui aussi des efforts pour aider l’esprit du Maître à se manifester en lui.

C’est pourquoi, au lieu de rester fixé sur l’image de son Maître en répétant combien il l’admire, combien il l’aime, combien il est privilégié d’avoir un tel Maître, chaque disciple doit avoir pour unique préoccupation de l’aider. Comment ? En cherchant à devenir une parcelle purifiée, lumineuse, de ce corps collectif que l’esprit du Maître cherche à animer, afin de pouvoir continuer à travailler puissamment dans le monde.

Omraam Mikhaël Aïvanhov