Bonjour.

On ne s’est pas rencontrés, mais je t’aime.

Attends. Ne t’affole pas.
Je veux juste dire que je me reconnais en toi.
Sous les mots, les histoires, le bruit et le silence,
je sais que je suis ce que tu es : La conscience elle-même.
Se reconnaissant comme l’autre pour que
l’autre ne soit pas  » autre  » du tout.

Je suis toi, au sens le plus profond du terme.
Je te connais intimement comme moi. C’est ça, l’amour.
Ami.e, nous ne sommes pas deux en train de devenir Un,
car Un ne se sépare jamais.
Nous n’essayons pas de nous connecter,
mais seulement de nous connaître nous-mêmes
comme ce qui ne peut pas se déconnecter.

Ami.e, je ne sais rien de toi. Mais ça n’a pas d’importance.
Notre histoire est secondaire à cet amour.
Nos histoires et nos avenirs imaginaires sont pâles en comparaison de ce qui brûle ici. Nous sommes d’anciens amis, des amants d’il y a des siècles.
Ces corps ont changé, le drame de l’incarnation s’est joué tout seul,
mais l’amour a survécu à tout.

Ancien, mais toujours tendre. Présent. Vivant.
Et même si on ne se revoit jamais, je t’aime.
Au-delà des au revoir et des bonjour de ce monde fragile.
Je ne peux m’empêcher de t’aimer. C’est dans ma nature.

Bonjour.
On ne s’est pas encore rencontrés.
Je t’aime.

Jeff Foster

Publié par Karen (Profil & Articles associés)