Vous connaissez tous ces récits merveilleux où il suffit qu’un mage, une magicienne prononce quelques mots pour qu’apparaissent un château, des tables couvertes des mets les plus délicieux, un grand oiseau pour voyager dans l’espace… Ces récits ne sont pas de pures inventions, ils ont un sens : ils ne font que rappeler l’époque lointaine où l’homme était en possession du verbe magique.

Mais peu à peu, en s’enfonçant dans la matière, il a perdu son pouvoir sur elle, il n’a plus été capable de la dominer.

Chaque jour il doit s’affronter à la matière pour la façonner, en tirer sa subsistance, y trouver un abri, fabriquer les objets qui lui sont nécessaires, et elle ne cesse de lui opposer une résistance.
En réalité, le pouvoir du verbe n’a pas été définitivement retiré à l’homme, et il est capable de le retrouver, à condition d’entreprendre un grand travail de transformation intérieure. On peut définir le verbe comme la synthèse de toutes les expressions de la vie psychique.

Ce travail de transformation commence donc par la maîtrise des pensées, des sentiments et des désirs.

Omraam Mikhaël Aïvanhov