Combien de gens regardent les spiritualistes avec pitié ! Ils disent : « Mon Dieu, quelle vie ! Prier, méditer, faire des exercices spirituels, jeûner même, au lieu de profiter des plaisirs comme tout le monde, mais les pauvres, c’est affreux ! » Ils ne savent pas que ces gens qu’ils plaignent ont déjà vécu, dans un passé proche ou lointain, cette vie d’après eux tellement désirable et que s’ils l’ont abandonnée, justement, c’est parce qu’ils ont découvert l’existence d’autres domaines ; ils ont connu d’autres états de conscience qui leur ont apporté d’autres bonheurs, des sensations de plénitude beaucoup plus vastes, plus stables, plus sûres, que les matérialistes ne soupçonnent même pas.

Et puisque ce sont des joies spirituelles qu’ils n’ont pas encore expérimentées, ils n’ont pas le droit de se prononcer sur elles.

Les spiritualistes ont pu faire la comparaison, tandis que les matérialistes, non, ils ne goûtent qu’à une seule catégorie de plaisirs et ne peuvent donc pas se prononcer en connaissance de cause ; ils sont trop pressés de plaindre ceux qui ont choisi la voie de la spiritualité.

Omraam Mikhaël Aïvanhov