Message de Sanat Kumara reçu par Agnès Bos-Masseron

Voyez, de l’attention rivée sur la joie par dévotion, s’ouvre l’accès aux flots de nectar (soma). Ces flots sont en sous-produit de l’intensité de la joie, et simultanément ces flots de nectar transfigurent la structure corporelle pour que concrètement la matière soit lumière. L’attention dynamique offerte à servir la joie en l’incarnant est donc la base de la transmutation cellulaire, de la transmutation des organes. De l’intensité juste d’attention naît une autre structure cérébrale, cellulaire, corporelle, encastrée si l’on peut dire dans des structures plus grossières, moins subtiles.
Pour ceux et celles qui savent regarder avec la vision vaste et l’œil du cœur, la création tout entière, les planètes, les étoiles, l’espace même, les plantes, les animaux, les minéraux, tous sont offerts pleinement à l’infini de la joie, et dans cette fréquence de la dévotion offerte à la joie – puisqu’il s’agit d’une fréquence, d’une intensité d’attention – inhérents à cette fréquence coulent les flots de nectar. Inhérente à cette fréquence est une autre notion de temps. Passer de l’illusion du temps linéaire au temps simultané.
Ainsi rassemblés, vous rapprochez les deux berges du temps jusqu’à ce qu’elles se touchent dans l’éternel présent. Cela aussi, vous le savez, est cultivé par l’attention. Pour ceux et celles dont l’attention reste rivée sur le temps linéaire, l’illusion du temps linéaire se renforce. Pour ceux et celles qui savent lâcher prise de l’attachement au temps linéaire pour animer cette évidence que les deux berges se rapprochent, vous pouvez le vivre concrètement même. Le temps n’a plus la même saveur que celle d’antan, n’est-ce pas ? Certains disent qu’il s’accélère. Peu importe, il vient toucher l’infini. Pour ceux et celles dont le regard reste rivé sur l’infini, les deux berges du temps se rapprochent. Et de la perception du temps, jaillit celle du non-temps, de l’éternel, de l’infini.
Ainsi voyez comment l’attention reste le guide. Pour chaque événement, l’on peut mettre son attention sur bien des plans, animant ainsi le plan correspondant. Voyez ainsi l’absurdité de la croyance que l’incarnation est inscrite dans le devenir. L’incarnation est bien inscrite dans l’autodépassement. L’autodépassement peut ne pas répondre aux lois du temps linéaire.
Voyez la beauté de cultiver une relation d’amour avec le silence. Voyez la beauté de l’art de l’incarnation qui ne connaît pas l’attente, qui ne connaît que le dynamisme et qui, par la façon dont l’attention est posée, projette le niveau de création correspondant à la fréquence de l’attention au niveau vibratoire. Ainsi au milieu de cette terre qui, pour certains, semble un champ de bataille, on peut vivre la beauté de la vie, la beauté de l’infini, la beauté des niveaux les plus subtils, les plus paradisiaques, la beauté de cette absence totale de forme et l’amour offert au Vénérable. Absence totale de forme, et pourtant une réalité si concrète que d’elle tout coule et qu’en elle tout retourne.
La beauté d’un cercle ainsi uni à garder cette vision, déjouant ainsi à la surface de la terre, dans son aura, cette croyance que tout est régi par ce temps linéaire et ce devenir. Au cœur de la dévotion est le temps simultané. Tout immobile, et pourtant un immense mouvement de pendule de par l’émergence du cœur du silence et la convergence dans le cœur du silence de cette évidence que seule est la pure beauté de l’au-delà de la forme. Aucune histoire et pourtant le berceau de chacune des histoires. L’attention reste rivée sur la source, même au cœur de chaque histoire.

Publié par Satyam (Profil & Articles associés)