LETTRE A MOI-MÊME

PARTIE 1

Lac infini, sur lequel repose une nuée épaisse, sous un ciel d’eau d’ou suintent quelques gouttes… Les teintes sont pâles et apaisantes…

– Où es-Tu ?
– …
– Où es-Tu ?… J’ai peur sans toi…
– Je suis là. N’ai plus peur…. Je suis là pour toi. Je suis la somme de ce qui te reste à accomplir sur terre… J’ai toujours gît au plus profond de toi. Aujourd’hui je me présente à toi, pour que tu puisses m’apercevoir…

Un visage de femme aux traits épurés apparaît alors au dessus des nuées …

– Et où nous trouvons-nous?
– Dans ton cœur.
– Qu’aurions-nous à y faire ?
– Une prière. Tu vis dans un palais, aux portes si belles et si nombreuses, dont toi seul en connais chaque pièce… A toi d’indiquer à chacun ou il pourra s’y reposer désormais.
– … Tu es ce qui me reste à faire sur terre ?… Mais que reste -t-il?!
– Bientôt, ton palais sera si vaste et si spacieux qu’il remplira à lui seul l’infini du créé. Et tu gira en lui comme un prince en sa demeure… Bientôt, il n’y aura plus rien à faire.
– Seras- tu toujours avec moi dans mes combats?
– Aussi longtemps que tu croiras en moi.

PARTIE 2

Parterre de braises et de cendre, pour un ciel de feu… Un vent violent balaye une terre aux odeurs d’acre et de brûlé…

– Apparais devant moi !!
– ?…
– Apparais !… Je sais qui tu es !
– … A oui ?…

Apparais alors, sur les cendres encore fraiches, un être beau et sage, à la fierté d’un autre âge. Croisant les bras, il arbore un regard légèrement railleur…

– « Tu es l’arme qui m’a été donné par Dieu pour me défaire de mes ennemis ! Nous sommes plus proches tous les deux que personne ne peut l’être. Au plus bas de ce que nous avons put connaitre, ce n’est pas la première fois que nous nous rencontrons…
– Et que veux-tu ?
Te parler !… J’ai tant à dire !… Mes déboires, mes échecs, mes écueils… La vie n’est pas si aisée!
– …. Je le sais.
– …Mais elle est belle aussi! Tel un soleil sur une plante, elle irradie tout son bonheur à ceux qui savent le demander !…
– Je le sais aussi.
– J’ai fait du mal, peut-être m’en veux-tu ? …
– Vraiment ?!
– …Mais j’ai fait bien aussi, et pour ça j’espère te regarder droit dans les yeux !
– A la bonne heure.
– Marche avec moi je t’en supplie! Et tôt aurons nous fait d’aller là ou nous nous sommes rencontré!

C’est un petit texte que j’ai écris il y a quelques années de cela, que je tenais à vous faire partager. De leur intime origine proviens la pointe de nos destins!

Tynitim