Supposons que le disciple ait remporté quelques victoires sur sa paresse, sa colère, sa jalousie, sa sensualité, etc. S’il se dit : « Que je suis fort ! J’ai vaincu les tentations », c’est à ce moment-là qu’il est en danger, parce que c’est à ce moment-là qu’on lui prépare des pièges d’une telle subtilité qu’il va tomber dedans, ça, il n’y a pas de doute.

Parce qu’il n’est pas humble, et qu’il se leurre sur les petits résultats obtenus, il ne connaît pas encore toutes les ruses de sa nature inférieure.

C’est quand il est le plus sûr de lui-même que sa nature inférieure reprend le dessus et lui prépare quelques surprises.

Un véritable disciple est conscient des dangers, et c’est quand il a remporté quelques victoires qu’il commence à s’inquiéter un peu ; il se dit : « Qu’est-ce qui m’attend maintenant ? Il ne faut pas que je triomphe, c’est trop tôt ! » Et non seulement il est vigilant, mais il sait qu’il ne peut pas lutter lui-même, compter exclusivement sur lui-même ; il supplie le Seigneur de venir s’installer en lui pour lui donner les possibilités de vaincre.

Omraam Mikhaël Aïvanhov