Lorsque vous aimez quelqu’un, vous employez tous les moyens pour l’accaparer et le garder : vous le tourmentez, vous le violentez, vous lui imposez votre volonté. En réalité, que gardez-vous ainsi ?… Comment pouvez-vous empêcher les autres de rencontrer cet être ? Les occasions ne manquent pas, partout, tout le monde pourra le voir, lui parler, et si vous n’êtes pas raisonnable et large, vous souffrirez.

Vous êtes comme quelqu’un qui possède des fleurs dans son parc : il ne peut pas empêcher leur parfum de se répandre et d’être respiré par tout le monde. En réalité, ce que vous gardez si jalousement, c’est le corps de l’être aimé, c’est-à-dire une enveloppe, une carapace…
Et il en est de même pour ceux que vous n’aimez pas et que vous voulez brimer : que pouvez-vous réellement saisir ? Ce qui constitue l’essence d’un être, c’est-à-dire ses pensées, ses sentiments, ne peut pas être enfermé.

Partout on ne voit que les efforts insensés de gens qui veulent s’emparer des âmes humaines. Mais l’âme ne peut être dominée.

On peut arriver à s’emparer pour un temps du corps physique, mais non de l’être mystérieux qui habite au-dedans.

Omraam Mikhaël Aïvanhov