Avant même de se poser la question, le but de ce que l’on vit n’est pas de juger ou de condamner quoi que ce soit, l’important est de réaliser ce qui est avant toute chose. Et ce n’est pas ce qui nourrit la dualité en ce monde, ni sa richesse en quoi que ce soit, ni la place que l’on occupe, mais ce qui est avant tout. Qui que nous soyons dans ce monde n’est pas éternel, ne fait que passer, et il en va de même pour ce qui sert de véhicule à ce monde, cet univers, et ce qui le compose. Beaucoup pensent que la plus grande chose à faire dans ce monde est de laisser un héritage, le fruit de notre passage, alors regardons dans un miroir, ce que nous laisserons en héritage, le fruit de nos actions, de nos pensées, car ce monde n’est qu’un miroir.

N’est-il pas la concrétisation, la procréation de ce que nous pensons, de ce que nous croyons et pensons être ? N’est-ce pas le moment de réaliser ce que nous laisserons comme héritage, notre passage dans ce monde, dans cet univers ? Ce passage, qui ne fait que marquer notre façon de voir le monde, l’univers et tout ce qui le compose. Il suffit de regarder ce monde, cet univers, cette dimension, ce qui remplit nos rêves, nos inspirations conscientes ou inconscientes, ce que nous vivons, ce que nous pensons, tout n’est que le reflet de ce que nous croyons être.

Est-ce cela être, se regarder dans ce fameux miroir et dire ce que nous croyons et pensons être, juger, critiquer, blasphémer, lapider ce monde, cette humanité, qui n’est que le résultat de ce que nous pensons et croyons être ? Pour ne pas perdre notre liberté d’être, la grande majorité des êtres humains sont prêts à tout pour vendre leur âme, pour que tout rentre en ordre, pour continuer à faire l’autruche afin de ne pas voir les conséquences des pensées, des croyances.

Alors que ce qui se passe devrait en faire réfléchir plus d’un sur sa façon d’être, et poser la question avant toute chose, ce qui se passe n’est que la conséquence d’une humanité en désarroi, qui cherche à se cacher la face, qui cherche la facilité, en se disant que le plus important est que tout redevienne comme avant, et c’est pour cela que la grande majorité est manipulée, dans un seul but, être libérée de ce chaos, de cet épisode apocalyptique. Alors que la seule issue possible est de se rendre compte que seul l’amour libère de tout, et ainsi de faire face à ce qui est, non pas pour continuer à s’en cacher, mais pour voir ce qui est dans ce grand miroir qu’est le présent.

Ce même miroir qui ne reflète que le manque d’amour, puisque la grande majorité des êtres humains se foutent complètement de ce qui se passe en dehors de leurs jardins, se disant que, ce que nous ne pouvons pas percevoir ne peut pas nous affecter. Agir ce cette façon c’est s’enfouir la tête dans le sable, de faire l’autruche. C’était vrai auparavant, mais ce qui se passe ne peut plus être caché, et tant que nous gardons la tête enfouie dans le sable, nous ne pouvons pas voir le pourquoi du comment, car ce qui affecte ce monde, cet univers, cette dimension et d’autres, affecte le corps humain, et pas seulement le corps, perturbe l’esprit, l’âme, la conscience. Pour la simple raison que tout ce qui se manifeste en temps réel, qui se reflète sur ce grand miroir qu’est le présent, n’est rien d’autre que la projection de la pensée de cette humanité, de tout et de tous.

Alors que la seule chose à faire est de se responsabiliser en tant que créateur de ce monde, de cet univers, de ce qui émerge de la pensée créatrice. Sachant que tout est éphémère, que tout n’est pas éternel, et que ce n’est pas en jugeant, ni en critiquant, ni en lapidant ce monde, que tout rentrera dans l’ordre, c’est en accueillant, en acceptant, en accompagnant, en respectant et en aimant tout d’un même amour. Ce qui est perçu comme la réalité n’est qu’un rêve de tous les possibles, le fruit de notre pensée créatrice. Ne cherchons pas la culpabilité, tous le sont, puisque tous ne sont pas que cette âme, cette conscience, cet esprit et ce corps, car avant tout, il n’y a que la lumière, l’absolu, libre de tout qui émerge de la pensée créatrice. L’ultime vérité de ce que nous sommes de toute éternité.

C’est cela ! Ce qui est avant tout, la lumière absolue et éternelle, qui par la pensée créatrice, crée le présent à son image, celle de l’amour absolu, qui aime tout et cela sans aucun jugement. Il suffit de regarder, peu importe où l’on regarde, quelle que soit la réalité, elle ne fait que refléter ce que l’on croit et pense être, alors que tout ce qui se manifeste n’est qu’un rêve illusoire et éphémère. Ce qui est perçu par le corps humain, par la conscience, par l’âme ou l’esprit, n’est que le rêve de tous les possibles.

Pourquoi vivons-nous tout ce chaos intérieur et extérieur ? Pour prendre conscience de notre propre création éphémère, sans laquelle il ne pourrait y avoir de changement. Alors, n’attendons pas le changement, soyons ce changement, qui n’est pas là pour juger ce monde, ni qui ou ce qu’il est, mais pour prendre conscience que le plus important est de réaliser ce qui est avant toute chose et donc de ne plus faire l’autruche, en cherchant à trouver une liberté illusoire, basée sur des croyances, sur des peurs, sur ce qui est éphémère et n’a pas de destin, qui n’est qu’illusoire.

C’est en assumant ce qui est avant toute chose, c’est la vraie liberté, le vrai amour, non pas en se cachant, mais en faisant face à tout ce qui est, en consumant tout en temps réel par l’amour absolu et inconditionnel. Ce n’est pas faire l’autruche, c’est émaner à travers ce qui sert de véhicule à ce rêve de tous les possibles, la vraie liberté de l’être, qui n’a pas besoin d’être pour être la lumière absolue et éternelle de l’amour.

Surtout, il n’y a qu’une seule vérité absolue et ce n’est pas ce qui se passe en ce monde, quels que soient les voiles, ils sont illusoires, ne cherchons pas la cause de la souffrance, elle n’est que la conséquence du non-amour et ce monde en est le reflet. Il suffit de sortir la tête du sable pour se rendre compte que tout ce qui arrive n’est que la conséquence de ce non-amour, de ce que l’on croit et pense être. Cela demande d’être observateur de ce que nous créons sur ce grand écran de l’éternel présent et de tout consumer par l’amour absolu, ne pas le faire c’est ressentir la conséquence de ce manque d’amour.

Par Régis Raphaël Violette

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)