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Le voyage Horla

Ceci est le récit d’une expérience personnelle et en aucun cas, elle ne peut être prise comme une vérité …

Voyage astral et voyage dans le temps

Je ne sais exactement quand j’ai véritablement commencé à voyager ; tout ce dont je me souvienne, ce sont les frayeurs que cela a provoqué chez moi. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et dans mon entourage, il n’y avait personne qui vivait la même chose que moi. D’ailleurs, Il a fallu même que je cache cette partie de moi-même pour ne pas subir ce que cela provoquait d’incompréhensions et de peurs..

J’ai très vite à chercher dans les lectures, des réponses à mes questions….J’ai avalé des tonnes de livres, cherchant quelque chose qui pourrait me conforter dans l’idée que ce que je vivais, n’était pas à l’origine d’une tare, d’une anomalie !

Je ne trouvais rien car évidemment, cette question était peu abordée dans la littérature à l’époque..

Il a fallu donc que je me contente de subir pendant quelques années, ces choses étranges qui m’arrivaient.

Je dis « Subir car je ne contrôlais rien et notamment ce qu’on appelle « crises de somnambulisme » qui débordaient dans le giron familiale et qui me laissait totalement sans défense face aux regards des autres car je ne me souvenais de rien…La moquerie dont je fus l’objet fut le déclencheur d’un véritable combat pour contrôler cette partie de moi qui m’échappait.

Il y a deux sortes de voyages :

Le voyage astral et le voyage dans le temps…

Pour ma part, ce n’est pas comme le déclare Anne Givaudan (voir vidéo posté sur choix, il y a quelques jours), une question d’intemporalité qui s’abolie… Bien au contraire.

Le voyage que je vais appeler le voyage Horla en hommage à Guy de Maupassant, se décline du temps sous deux formes. Le temps réel et le temps discursif (passé, présent, futur)..

Le voyage astral se fait en temps réel et vous emmène d’un point à un autre dans une réalité temporelle proche de celle que nous vivons, enfin que nous déclinons humainement sur terre.

En ce qui me concerne, je faisais le voyage astral lorsque j’étais couchée dans la pénombre de ma chambre et parfois lorsqu’en pleine nature, notamment dans mes nombreuses cabanes et cachettes, immobile dans une position parfois assise qui près de la méditation me permettait de prendre le bus astral..

L’annonce du départ se faisait d’une étrange façon. Les yeux ouverts ou fermés, je voyais comme un pan noir qui se dédoublait en vrombissement à la manière des baffles de chaîne lorsque la musique est à fond..Cette impression m’était agréable dans le sens où je savais qu’il était le signe du commencement du voyage astral. Les voyages qui débutaient alors variaient en fonction de l’endroit où j’allais. Il pouvait durer quelques minutes à plusieurs heures. Mon corps ne bougeait pas, je n’étais pas endormie et j’avais les yeux ouverts.

Lorsque le voyage prenait fin. Il me fallait plusieurs minutes pour réintégrer mon espace physique. Cela se faisait sans douleur et de façon très naturelle. Cela par contre me fatiguait énormément mais je ne m’en rendais pas compte. C’est plus tard que je me suis aperçue de l’énergie dépensée physique dans de telles expériences.

J’appréciais ces voyages car ils étaient agréables à tels points que j’en faisais plus que de raison et il est arrivé un temps, où je m’éloignais des autres pour être tranquille et partir.

Le problème, c’est que je ne faisais pas que des voyages agréables. Le voyage astral provoque insidieusement le voyage dans le temps, que certains nomment voyage dans le bas astral.

Le voyage dans le temps décorpore le temps présent et l’habille du passé ou du futur. Il se dissocie du voyage astral par un effet temporel qui comme une machine à remonter le temps, vous emmène dans des endroits qui n’ont rien pour la plupart du temps de commun avec ceux que vous connaissez.

Ces endroits peuvent être reconnus lorsqu’ils datent une époque ancienne ou présente connue, mémorisée, apprise. Mais quand le voyage emmène dans des endroits qui ne sont pas repérables avec les notions que l’esprit connait ; cela devient assez pénible non pas parce que vous risquez quelques choses mais les rencontres qui sont faites, saisissent l’esprit comme le ferait l’image d’un ET qui viendrait vous tendre la main.

Je ne contrôlais en rien ces voyages temporels qui me prenaient dans les moments où ma raison n’était plus active. Cela se faisait la plupart du temps pendant mon sommeil. Lorsque j’arrivais à me réveiller de ce qui aurait pu être un cauchemar, il restait sur les murs de ma chambre, la présence de quelques êtres extraordinaires…Cela m’horrifiait !

Il y avait d’ailleurs, une créature qui revenait souvent. Elle avait une tête relativement sympa avec une trompe et son corps avait la forme d’un gros ver…Je me souviens d’elle parce qu’elle était très souvent là et restait plus longtemps que les autres à me regarder avec ses petits yeux. J’étais terrifiée et je n’osais bouger !

Plus tard, lorsque j’ai vu le dieu Ganesh sur une image, j’ai été stupéfaite..De la ressemblance !

Doucement mais surement et en grandissant, j’ai réussi à maitriser ces voyages. Le voyage astral a prit une grande partie de mon adolescence et à formater mon esprit d’une façon extraordinaire. Il m’a permis d’outre passer certains clivages bien attachés qui pourraient être nommés selon la définition toute relative du karma et aussi de ces multitudes caricaturales dont je me sers aujourd’hui comme le ferait un marionnettiste de poupées en cire.

J’ai réussi à maitriser le voyage temporel en l’arrêtant d’une manière efficace. Je me levais et je sortais de la maison. Le simple fait d’ouvrir la porte me faisait revenir totalement.

Aujourd’hui, il m’arrive encore de faire ce genre de voyage lorsque je suis sous anesthésie et dans les jours qui suivent mon anesthésie. Mon corps physique se décorpore par le derrière de ma tête et c’est extrêmement pénible de le retenir..

La Nde que j’ai faite il y a quelques années est probablement une extension d’un voyage dans le temps qui s’est prolongé bien au-delà des limites nécessaires à mon retour.

Mon voyage en compagnie de l’ayahusca sous le couvert d’un shaman m’a permis d’affirmer le voyage astral comme un état qui peut se maitriser et permet d’appréhender certains mystères tels en ce qui me concerne « la mort ».

De ce voyage exceptionnel que je garde en moi comme l’aboutissement ultime de mon passage sur terre, j’ai pu véritablement appréhender le horla du départ au retour dans une totale conscience..
Cependant, je voudrais mettre en garde contre le fait que nous n’arrivons jamais à réintégrer notre corps physique tel que nous l’avons laissé.

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Ds Ya