Poésie des WingMakers : Chambre 4

Un jour

Un jour,

Hors de ce cocon de chair,

Je me dresserai tel un oiseau d’or aux ailes silencieuses

aussi gracieux que la fumée d’une flamme éteinte.

Je ne rêverai plus d’endroits

cachés – gardés secrets dans une interstice céleste

où les pieds ne laissent aucune trace.

Un jour,

Je marcherai dans des jardins, main dans la main

avec ma création et mon créateur.

Nous nous toucherons

comme des amants déchirés par la mort

pour dire au-revoir.

Nous nous étendrons côte à côte

jusqu’à ce qu’on s’éveille un,

chacun invisible à l’autre.

Un jour,

J’isolerai cette partie de moi

qui est toujours présente.

Je danserai avec elle

comme le reflet de la lune sur l’eau.

Je la tiendrai sur moi en une étreinte durable

qui est plus que la perfection

dans l’hymne du Gardien des Chants.

Un jour,

Lorsque je me recroquevillerai en moi-même

Je rêverai de toi

cet animal d’os recouvert de chair.

Je voudrai connaître ta vie à nouveau.

J’essaierai de t’atteindre

comme tu essaies de m’atteindre maintenant.

Quelle magie !

Gloire à la convoitise de l’inconnu !

Celui Qui Est, tente toujours d’atteindre le Soi

qui trompe les apparences.

Qui rêve de lui-même, éveillé et endormi.

Qui sait que les deux côtés du canevas

sont peints, attendant l’autre,

pour se fondre à nouveau

Wingmakers