Dans le mouvement dit « New Age » il y a souvent encore et toujours les mêmes conditionnements dans une « couleur » différente. De même qu’il y a aussi ces mêmes mouvements de masse des individus qui se rallient les uns les autres sans vraiment réfléchir à quoi ils se rallient. Il en est ainsi du fameux « Ho’oponopono ». J’espère du fond du cœur que cet article vous rappellera constamment à votre discernement quant à ce qui, sous l’apparence de quelque chose de nouveau, n’est encore et toujours que le même emprisonnement !

Tout d’abord ce qu’il faut savoir c’est qu’historiquement le « Ho’oponopono » (une ancienne tradition Hawaïenne) est lié à des croyances anciennes qui prétendaient que l’on tombait malade parce qu’on avait »péché » . Cela ne vous rappelle-t-il pas la même croyance dans bien d’autres pays du monde y compris en Europe, cette croyance que la maladie est une punition ?! N’est-ce pas que ce que l’on a appris aux individus, dans maintes traditions religieuses qui ne sont différentes que dans les apparences, tout d’abord qu’on « pêche » et que lorsqu’on a « péché » il faut « faire pénitence » pour »être pardonné » ? C’est la croyance de base du « Ho’oponopono » : demander pardon.

Vous qui me lisez : croyez-vous que si vous êtes malade c’est parce que vous avez péché ? Non ! Du moins je l’espère pour vous.

Toujours historiquement le « Ho’oponopono » était aussi utilisé pour résoudre ou éviter les conflits dans les familles et la communauté. Ainsi sous la guidance d’un « kahuna », »guérisseur » en hawaïen, les personnes en conflit se réunissaient et formulaient les problèmes, griefs et offenses qu’ils avaient les uns avec les autres de manière à résoudre ces conflits. Dans cette situation de personnes en conflits se demander mutuellement pardon est une démarche qui a du sens et qui est vraiment judicieuse. Tant dans nos relations nous nous faisons parfois du mal les uns les autres sans nous en rendre compte par une mauvaise communication, des interprétations erronées, des échanges incomplets, des espoirs ardents et des attentes non comprises. Le pardon que chacun s’offre mutuellement est alors un moyen vraiment efficace d’apaiser chacun, de mettre du baume au cœur de tous, de passer à autre chose, d’évoluer en paix et de vivre en harmonie les uns les autres. Dans ce contexte les paroles du « Ho’oponopono » :

– »Désolé, pardon, Merci. Je t’aime » ont du sens et sont vraiment adaptés.

Mais je ne vois absolument aucune raison d’aller dire « Désolé, Pardon, Merci. Je t’aime » à quelqu’un avec qui je n’aurais eu aucune relation ! Je ne vois non plus aucune raison de répéter à longueur de journée, pour atteindre je ne sais quel état d’illumination : « « Je t’aime, pardonne-moi, je suis désolé, merci. » (une variante) ! Cette « technique » n’est rien d’autre que la répétition de cette croyance que l’on est sur terre parce qu’on a fauté ou commis un péché ! Mais voilà c’est « New Age » alors les gens sautent sur cette nouveauté-ancienne, ils en parlent aux autres, font des vidéos, mettent des « j’aime » sans se rendre compte qu’ils ne font encore et toujours qu’entretenir l’idée de « j’ai fait quelque chose de mal ou il y a quelque chose de mal en moi que je dois faire pardonner »

Vous avez le droit de croire ce que vous voulez. Vraiment. C’est votre entière et absolue liberté, approuvée et honorée à 100%.

Mais n’attendez pas de moi que j’approuve cette idée. Tout au contraire, s’il y a une chose que je passerais mon temps à répéter, comme d’autres avant moi aussi, encore et toujours c’est : il n’y a rien de mal en vous.
Vous n’avez commis aucun péché, offensé aucun « Dieu » vengeur (qui vous ferait tombé malade pour vous punir). Quant à ce qui se passe dans les relations, je ne cesserais de répéter aussi, que chaque membre de la relation la crée à 100%.

Venons-en maintenant à ce fameux médecin qui aurait guéri, sans jamais les voir, les patients d’un hôpital psychiatrique dont il avait la charge. Ce qui est écrit pour vendre l’efficacité du « Ho’oponopono » c’est qu’il prenait chaque dossier et disait :
– « Désolé, pardon, merci ».
Le médecin expliquait son attitude ainsi :
– « Je guéris la partie de moi qui les a créé (ces patients). Car tout dans ma vie est ma création. Si je veux changer ma vie je dois commencer par me changer moi-même ».
Voilà qui est parfaitement exact ! Ce médecin expose parfaitement comment chacun CREE SA vie, SON monde et SES relations.

Ce que personne ne dit, c’est que ce médecin pouvait avoir des liens karmiques avec les patients de l’hôpital dont il avait la responsabilité. Ainsi, dans ce contexte de liens karmiques, il y a une logique à ce que CE médecin guérisse la partie de LUI qui devait l’être qui avait créé cette continuation de SES liens dans sa vie présente. Afin justement qu’il se guérisse lui-même et qu’il libère ceux avec qui IL avait CREE cette situation et qu’ils enfermaient aussi dans sa propre culpabilité.

Il faut voir la culpabilité dans une relation comme une corde qui attache. On pourrait dire qu’ils se sont tous donner rendez-vous afin de se guérir mutuellement, les uns dans la position de malades, l’autre dans la position de médecin.

J’ajoute que dans cette histoire il y a aussi la croyance dans « le pouvoir du médecin » à guérir « le malade » ! Comme personne ne présente cette histoire dans le contexte où chacun, pas seulement le médecin, est responsable à 100% de SA vie et de SES relations, on « glorifie » le médecin, qui garde encore la domination sur le malade (dans l’histoire il est présenté comme le sauveur et celui qui domine le processus…) Encore et toujours les mêmes très anciens conditionnements…

Je propose la formule :

– « Heureux(se) de grandir avec toi. Merci. Je t’aime. »

A vous de choisir ce que vous préférez maintenant : Le péché ou l’innocence. La culpabilité ou la responsabilité. La domination ou la co-création. L’ancien ou le VRAI nouveau.

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Chantal Attia