Shakti est un mot védique qui signifie puissance. C’est également le nom de l’épouse d’Indra, Dieu d’un paradis-univers (loka) chez les hindous.

La shakti désigne l’énergie dynamique féminine, ou principe actif, des divinités du panthéon indien, le principe mâle devenant passif dans son rôle de semence ou d’essence. Ceci est à mettre en corrélation avec la dualité Purusha/Prakriti de la philosophie du Samkhya.

Dans le tantrisme, la shakti est identifiée à la kundalinî, déesse-serpent existant dans le corps de chaque être humain à la base du sacrum, et dont l’éveil prélude à la délivrance, moksha, par son union à Shiva à la pointe du crâne. Dans ce contexte, certaines Upanishad la décrivent comme parèdre de Shiva.

Ainsi, dans l’hindouisme, le mot shakti revêt les sens de puissance, force, énergie,pouvoir divin, force consciente du Divin, manifestation d’un pouvoir de la Conscience et de la Force suprêmes (selon shrî Aurobindo), la Mère divine, source de tout pouvoir ou encore Puissance de manifestation et d’action d’un Dieu particulier, représentée comme une Déesse.

Recontacter sa partie féminine permet de libérer les peurs, les manques, les doutes et d’intégrer l’Amour de la Mère Divine. La Mère divine représentant la Shakti.

La Shakti avec sa lumière, son pouvoir, sa connaissance, sa conscience et sa félicité agit directement sur l’instrument humain qu’est l’aspirant et seulement si celui-ci se rend apte à la recevoir.

Cette conscience est la force qui domine toute existence, unique et pourtant qui peut emprunter plusieurs formes et personnalités. Elle sert de médiatrice entre la personnalité humaine et la nature divine; elle se tient au-dessus de tous les mondes et porte en sa conscience éternelle le Divin suprême. Elle est la Porte du Ciel.

Sous l’aspect de la connaissance, elle est tranquille, calme à tout jamais, rien ne peut l’émouvoir, car, en elle, est toute la Sagesse.

Sous sa forme de force et d’énergie, elle représente l’intensité, la puissante passion, la divine violence qui s’élance pour briser toutes les limites et les obstacles.

Dans son aspect de la Mère se trouve l’éternelle beauté, les harmonies divines et la grâce, le charme et la tendresse émanent d’elle. Partout où elle pose son regard merveilleux, l’âme est saisie, captivée et plongée dans les profondeurs d’une félicité insondable car son Amour est sans limite.

Sous son aspect de puissance de travail et d’ordre , elle est la plus experte en pouvoir d’exécution et la plus proche de la nature physique; elle préside au détail de l’organisation et l’éveil de l’humanité dans son Ascension Planétaire.

De même que contempler la lumière nous fait connaître le soleil, contempler la Mère Divine comme étant le tout, c’est atteindre la suprême connaissance.

Le véritable enfant de la Mère divine obtient le don de la voir partout et dans chaque chose. Cette vision est le signe distinctif de celui qui s’est abandonné à Elle et qui est vraiment devenu Son enfant.

Accueillez tout sa Lumière

Le Shaktisme

Les adeptes du shaktisme sont appelés shakta, parce qu’ils considèrent la shakti (énergie, divine puissance) comme le principe absolu. Le terme shakti s’applique tout particulièrement à l’énergie créatrice de la divinité, et c’est à travers elle qu’on explique l’action en ce monde d’une divinité supérieure et transcendante. Shiva déploie sa Shakti comme Vishnou sa Lakshmî et Brahmâ sa Sarasvatî.

Généralement, la condition d’épouse de la divinité masculine principale n’est rien d’autre que l’hypostase mythique du principe féminin qui, tour à tour, prend des noms différents selon les contextes historiques et religieux.

Dans le culte du dieu Shiva, ses aspects féminins sont le plus souvent Kâlî (« la noire ») et Durgâ (« la difficilement accessible »). C’est à travers la vénération de la composante féminine de la divinité en tant que « force créatrice » — reflet des anciens culte de la déesse-mère — qu’est dépassée la dichotomie entre la transcendance du dieu et son immanence terrestre.

Le dieu masculin Shiva se déploie, en effet, dans ce monde, à travers ses aspects féminins, Durgâ ou Kâlî.

Pour les shakta, Durgâ serait même supérieure à son époux, qui n’existerait pas sans le principe féminin. Durgâ serait donc semblable au brahman, Cause première de la réalité tout entière, en parfaite identité avec l’Absolu, tandis que Shiva représenterait l’aspect statique du brahman.

C’est donc l’énergie féminine (shakti) qui fait naître et nourrit constamment la « nature matérielle » (prakriti). Durgâ-Kâlî est donc la déesse-mère et la divinité centrale du shaktisme.

En tant qu’images de la « grande déesse » (mahadevi), les femmes de culture shakta jouissent d’une très grande estime; à aucune époque, par exemple, elles ne furent immolées sur le bûcher de leur mari défunt et, depuis toujours, il leur est permis de se remarier après une période de veuvage.

Le rituel shakta se teinte de fortes nuances érotiques. Dans l’union sexuelle entre un homme et une femme se reproduit, en effet, l’union parfaite de Shiva et de la shakti, et le coït est une forme de la vénération de la shakti.

Le shaktisme est lié au tantrisme: l’un et l’autre constituent, d’une certaine manière, le développement extrême de l’hindouisme.

La Kundalinî

La tradition indienne met en évidence dans le corps humains différents canaux appelés nâdis, voies subtiles de circulation des énergies montant de la terre ou descendant du ciel. Le nâdi Shushuma suit la colonne vertébrale autour de laquelle s’enroulent comme les deux serpents du caducée, les nâdis Idâ et Pingâla.

La Kundalinî ( en Sanskrit « kundal » signifiant « boucle » ) est un concept lié au Yoga qui désigne une puissante énergie qui se trouverait lovée dans l’os sacrum. Elle est représentée comme un serpent enroulé sur lui-même trois fois et demi.

Par la pratique de la méditation, la Kundalinî s’éveillerait et monterait le long de la colonne vertébrale depuis l’os sacrum jusqu’à la fontanelle, progressant d’un des sept chakras à l’autre afin de les harmoniser un à un.

La Kundalini est indifféremment désignée comme « énergie vitale », « énergie sexuelle » ou « énergie divine » selon les auteurs qui l’emploient et la tradition qui l’utilise. Le terme ancien, Kundalini Shakti, issu du tantrisme. Le déploiement de la Kundalini conduit à l’Eveil Spirituel du pratiquant et à la plus haute conscience de soi.

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