— Restez avec la question.
Vous n’êtes rien d’autre que la question,
vous n’étiez rien avant votre naissance,
vous n’êtes rien actuellement,
et ne serez rien après votre mort.

Vivez sciemment, pleinement dans cette absence.
C’est la présence, non votre présence,
simplement la présence.

La réponse est en vous, elle surgira un jour du silence,
non de ce que vous connaissez déjà.
Bien sûr, la personne se sent en très grande insécurité
pendant cette recherche, car dans : je ne sais pas ,
ou dans une attente sans volition, elle trouve sa mort mais,
en même temps, sa vraie naissance.

Tout ce qui apparaît se rapporte à ce silence
et doit se déployer complètement
sans mémoire psychologique.

L’action en découle directement, sans évaluation, comparaison,
et chaque situation apporte elle même son mouvement.

Dans cette dimension, c’est notre centre qui commande
ou plutôt ce qui n’a ni centre ni périphérie.
La joie de vivre, la vie, toutes les apparitions,
toutes les représentations en sont des expressions
et font partie de notre vrai nous-même.
Elles en proviennent pour s’y perdre à nouveau.
Aucune attention ne se manifeste dans cette pause,
c’est une suffisance absolue, totale en soi,

tandis que si nous objectivons, si nous représentons,
nous formons constamment des projets ;
l’insécurité nous oppresse, nous nous sentons isolés, inquiets.
Sachez vivre avec vos questions. »

Extrait de A l’écoute de Jean Klein , par Nita Klein, edition Almora

Propos Recueillis Par Nita Klein