Dans le calme, la beauté d’être assis près d’un lac, l’expérience est incompréhensible.

Mettre des mots dessus est toujours un acte après-coup.

L’esprit est si calme qu’il ne sait rien de tout ce qui est expérimenté.

Pour nommer ce qui est vécu, « les canards qui nagent sur la surface calme de l’étang, créant des ronds parfaits qui disparaissent parfaitement », est de trop.

Nommer quoi que ce soit par son nom semble de trop, et pourtant les mots surgissent parfois. Les mots flottent tranquillement, à travers le calme de la présence, sans aucune répercussion.

Tout est parfaitement à sa place, les arbres rencontrent le sol sans y paraître, la terre rencontre la rive du lac sans y paraître, l’eau rencontre les canards flottants sans y paraître, les canards s’envolent hors de l’eau et rentrent dans l’air, sans y paraître, glissant dans l’air comme s’ils étaient l’air lui-même. Et ils le sont, bien sûr.Lire la suite

Scott Kiloby Traduit Par Christine