On demande à une mère : « Où est votre fille ? – Elle est partie avec son mari passer sa lune de miel à Venise. » Voilà, lune de miel, et qu’est-ce qu’ils vont fabriquer ces deux berlots, puisqu’ils n’ont aucune connaissance ? Ils vont abuser du plaisir jusqu’à s’écoeurer mutuellement. Comme ils sont aveugles, aucun ne verra la beauté de l’autre, ils ne verront pas l’esprit et l’âme, cette splendeur qu’ils portent en eux ; ils verront seulement la peau, les jambes, la matière, c’est tout. Pauvre humanité !
L’initié, lui, ne pense pas à faire des ribouldingues, il se prépare pour les Noces de l’Agneau, il se prépare pour sa fiancée, il se prépare pour des extases que l’on ne connaît pas.

L’amour et la sexualité (tome 14 p 53) Le serpent – Isis dévoilée
D’Omraam Mikhaël Aïvanhov

Tous les extraits ci-dessous seront tirés d’un même livre :

Karezza, l’art de l’amour
La voie de l’extase sexuelle : un tantrisme occidental.
Du Docteur J. William Lloyd

De l’auteur :
J’espère, dans cet ouvrage, être en mesure de donner aux gens un guide clair et pratique de que je considère comme la découverte la plus importante de l’histoire de l’humanité en matière de sexualité.

La fusion des Âmes (p 15 et 16)

Par delà l’étreinte qui engendre le corps, il y a l’étreinte qui engendre l’âme, qui fait naître l’âme à l’Âme ; Grandiose accouplement, surnaturel, sacré, divinement tendre, aussi pur qu’une prière.

Il y a là une harmonie si puissante qu’elle ne laisse aucune place pour la violence ; il y a là une osmose des âmes qui fusionnent en cadence, dans un incessant flux et reflux ; un chant sans paroles, la silencieuse musique d’un instrument divin.

Céleste symphonie où sexe, nerfs, cœur, pensée, âme sont syntonisés en un tout harmonieux et parfait. C’est la paix absolue, le ciel sur terre, l’allégresse qui ne retombe jamais, qui dépasse l’imagination, incommensurable et indescriptible.

Don de chacun à l’autre, jusqu’à l’extase ; accueil de l’un par l’autre, jusqu’aux plus infimes terminaisons nerveuses, jusqu’aux fibres les plus subtiles de l’esprit.
Après l’étreinte, pas d’épuisement, mais des jours et des jours d’inspiration géniale, de perception claire et exaltée, de santé radieuse et heureuse.

La méthode (p 27 – 28))

La véritable méthode Karezza requiert une préparation mentale adéquate. Elle exige tout d’abord la compréhension – et la conviction – que le coté spirituel, l’aspect affection, tendresse de la relation, est beaucoup plus important, et engendre beaucoup plus de plaisir, en fait, que le simple contact sexuel ; et que tout au long de la relation l’aspect sexuel doit rester subordonné à cet élément de l’amour, devenant ainsi, en quelque sorte, son instrument, son agent, sa sève nourricière… Le sexe est, en effet, nécessaire à la fête amoureuse, mais il doit œuvrer au service et à la gloire de l’amour.

La méthode requiert en outre la compréhension et la profonde conviction que dans cette fête amoureuse l’orgasme [masculin ou féminin dans la durée] gâche l’harmonie et tue la joie, qu’il est un fâcheux et regrettable accident qui interrompt tout pour un certain temps, et qu’il est, par conséquent, absolument indésirable.
Karezza exige enfin la compréhension de cette loi psychologie à savoir que toutes les émotions peuvent dans une large mesure être sublimées, c’est-à-dire orientées dans une direction différente et vers une autre fin que celle vers laquelle elles tendaient au départ. […] En tirant donc le meilleur parti de cette loi psychologique, « l’artiste » de la méthode Karezza sublime une bonne part de sa passion sexuelle dans les sentiments les plus raffinés, les plus spirituels, poétiques et délicieux qui soient, évitant ainsi d’atteindre ce point d’extrême intensité locale qui appelle une décharge explosive. En d’autre terme, détournant à son profit l’émotion sexuelle aveugle, l’âme diffuse et irradie à travers tout l’être, des heures durant, son exquise et puissante exultation.

[…] Voilà ce qu’est Karezza par rapport à l’orgasme. C’est ajouter art, spiritualité, moralité, esthétisme à la jouissance sexuelle, au lieu de s’abandonner à ses appétits brutaux et grossiers.

Les objections (p 23 – 25)

La plupart des hommes affirment d’emblée que c’est impossible, et la majorité des médecins, que c’est dommageable, bien que n’en ayant aucune connaissance réelle. D’autre part, la plupart des femmes qui en ont un tant soit peu fait l’expérience, en font l’éloge en termes enthousiastes : elles y ont trouvé, affirment-elles, le salut de leur vie sexuelle, c’est le summum de l’art et de la poésie amoureuses… […] La première objection qu’est certain de rencontrer quiconque recommande la méthode Karezza est que « ce n’est pas naturel ».
Noyes retourne cette objection très habilement, et il est effectivement absurde, quand on y pense, d’entendre des hommes qui boivent de l’alcool, qui fument, prennent du thé ou du café […] utilisent toutes sortes de machines, font mille et une choses que l’homme « naturel », le véritable aborigène ne connaît absolument pas, d’entendre ces hommes, donc, condamner un acte tout simple de modération et de contrôle de soi dans le plaisir comme « non-naturel ».
Ils ne s’arrêtent pas un instant pour réfléchir que si leur comportement était conforme à la nature originelle ou animale, ils n’auraient alors de rapports sexuels avec la femme que si celle-ci les y invitait, que lorsqu’elle se trouve dans un certain état, à certains moments précis dans l’année, et pour la procréation uniquement. Car tout rapport sexuel accompli comme acte d’amour est manifestement « non-naturel », pour employer leur expression. […] Ces mêmes hommes recommanderont à leur femme de se faire des douches vaginales, d’employer des mousses spermicides, des pilules et toutes sortes de moyens mécaniques pour annuler les conséquences « naturelles » de leur activité, sans jamais esquisser la moindre protestation quant au caractère « non-naturel » de tout cela.

Le fait de dénoncer cette méthode comme étant préjudiciable est un acte irréfléchi qui constitue par lui-même un énorme préjudice. Il se trouve que j’ai une connaissance personnelle de la méthode Karezza depuis plus de quarante ans. […] J’ai connu des membres de la communauté Onéida. J’ai lu tout ce qui était disponible sur la question, j’ai discuté avec toutes les personnes dont j’entendais dire qu’elles en avaient une certaine connaissance. En fait, je n’ai pas encore rencontré ou entendu parler d’une seule femme qui ait eu la moindre accusation à formuler à l’encontre de Karezza, au sujet d’éventuels préjudices pour la santé, ou de sensations désagréables, ou d’effets secondaires indésirables. Trois femmes seulement – les trois avec peu d’expérience de la méthode – pensaient qu’elles avaient plus de plaisir avec l’ancienne relation sexuelle ; toutes les autres affirmaient catégoriquement le contraire. […] Après vingt-cinq années d’expérimentation, la communauté Onéida […] démontra que le taux de maladies nerveuses dans la communauté était très inférieur à la moyenne de la société en général. Ce rapport fut publié par le Medical Gazette et fut déclaré, par le directeur de la publication, « un modèle d’observation consciencieuse portant la marque intrinsèque d’une entière honnêteté et impartialité ».

Mise en garde (p 26)

Dans la pratique idéale et fructueuse de Karezza, la passion sexuelle est transmutée et sublimée, à un degré plus ou moins grand, en tendresse et en amour, tout en gardant à la pensée que l’orgasme n’est pas souhaitable. Si un homme, au contraire, s’engage dans un accouplement avec la pensée qu’il désire terriblement l’orgasme, mais qu’il doit l’éviter par la seule force de sa volonté [ou par pression] ; et que s’il est amené avec sa partenaire jusqu’à une certaine excitation sexuelle et qu’au dernier moment il en refuse l’aboutissement [et se fait mal aux canaux spermifères] , ne se souciant pas un instant de l’amour, mais uniquement du sexe … L’homme pourrait sûrement prendre un coup de sang [ou de sperme] et être frappé d’apoplexie.

[Mais cela ne serait pas dans ce cas de la continence masculine, mais de la compression masculine ce qui n’est pas la même chose.]

La pratique (p 65, 69 et 72)

Que ta partenaire reste bien relaxée physiquement, imprégnée d’une pensée de paix profonde.
[La femme doit veiller à pas chercher ou provoquer l’orgasme du partenaire, ni les siens ; mais au contraire à faire remonter et s’infuser tout le corps des énergies positives et magnétiques sexuelles, et les rendre] …
Cette attitude active de magnétisation est au cœur de la pratique de Karezza, c’est le secret de son merveilleux succès. Dans la mesure où tu acquières l’habilité et la faculté d’extraire les vertus énergétiques de tes réservoirs sexuels pour les dispenser en bénédictions à ta bien-aimée, à partir de tes organes génitaux, de tes lèvres, des intonations de ta voix, de tes yeux, de ta peau, de tout ton corps, tu développeras le pouvoir d’octroyer et de diffuser la félicité sexuelle et de vous envelopper dans son halo, dans son aura ; tu acquerras le pouvoir d’atteindre une réelle sensation de satisfaction et de satisfaire aussi pleinement ta compagne, sans atteindre l’orgasme.

Et pendant que tu magnétises ta femme, essaie de ressentir qu’elle et toi ne faites plus qu’un. C’est l’idéal et l’objectif ultime de la méthode Karezza.

Karezza, c’est le paradis sur terre.

(fin des extraits)

En vérité il faut souvent beaucoup de temps pour s’adapter et pour pouvoir pratiquer parfaitement la méthode de sublimation Karezza qui nécessite un nouvel apprentissage, et une transformation totale de la conception de la sexualité et des phantasmes reliés. Il est aussi normal au début de ne pas pouvoir se retenir à certains moments, dans ce cas il ne faut pas en faire une histoire, et ne pas rester sur ces moments comme étant une réussite, mais au contraire un échec. C’est petit à petit, lentement mais surement, que les plaisirs les plus subtils et les échanges magnétiques et délicieux se développeront pour arriver finalement à de véritables extases tantriques magnifiques et lumineuses.

Puissiez-vous être heureux et en paix pour toujours…

Docteur J. William Lloyd