…alors souriant il me regarda et me dit : « Vous voyez, il n’y a rien à faire. » L’impact qu’a eu cette parole fut inimaginable. À cet instant, je sortis du rêve et aussitôt je me dis, « j’ai compris ! j’ai enfin compris ! »
– Mais compris quoi ?
– Compris que méditer ne servait à rien, qu’en méditant, qu’en essayant d’être détaché, qu’en essayant de me libérer de mes soi-disant conditionnements, j’étais complètement à côté de la plaque. Compris que chaque pas entrepris dans une direction m’éloignait inexorablement de ce que je cherchais, de ce que j’étais, autrement dit de tout, autrement dit de rien, ou plutôt de rien du tout, puisque c’est à partir de ce rien que tout se crée d’instant en instant.
J’avais désormais l’ultime conviction qu’il n’y avait nulle part où je devais aller, puisqu’il n’y avait nulle part où je puisse aller. Que l’univers était d’une perfection absolue, et que dans ce cas comme le disait Jésus, si tout était parfaitement accompli il n’avait aucune personne à parfaire.
– Plus rien à parfaire, plus rien à accomplir, la perfection la plus absolue qu’il soit. Et c’est depuis ce fameux jour que tu as cessé de méditer ?
– Parvenu à un arrêt, je me suis rendu compte à quel point le processus de FAIRE était présent dans la méditation, et que lorsqu’on a médité durant des années, il est très difficile de s’en défaire. C’est comme stoppé un navire lancé à pleine vitesse, le moteur a beau être coupé, la force d’inertie lui fait continuer sa route un long moment.
…/…
– Et maintenant qu’en est-il ? Qu’en est-il une fois qu’a été compris ce qui devait être compris ?
– Un immense paradoxe, l’éveil est le comble de tous les paradoxes. Ce qui le rend si insaisissable, c’est qu’à la fois tout change, et qu’à la fois rien ne change. En recherchant l’éveil on recherche un certain détachement, une certaine distanciation par rapport aux choses. Lorsque l’éveil désurvient, on se rend compte que toutes ces choses sont en « nous », que rien n’est à l’extérieur. Il ne s’agit pas à proprement parler de détachement, mais plutôt de non-relation.
Aussi tu réalises que tu es totalement à l’écart d’une société qui se sert de peurs afin de créer des besoins. S’il y a peur, il y a peur, mais sans peur d’avoir peur, sans besoin d’avoir besoin. Il n’y a plus non plus besoin d’être heureux d’être heureux, malheureux d’être malheureux. Toutes les perceptions, les émotions qui s’actualisent en « toi » deviennent pareilles à des enfants jouant dans un magnifique jardin, en n’ayant nullement le sentiment d’être regardées. N’étant plus sous l’autorité de qui que ce soit, elles peuvent cette fois s’épanouir dans l’incroyable beauté qu’est la vie. Ainsi, les joies sont de véritables joies, les peines de véritables peines, car personne n’est là pour vouloir à tout prix (sous je ne sais quel prétexte d’acceptation) ramener le malheur dans le camp du bonheur.
Autre chose, par exemple le rythme des saisons : la nature qui t’a tant émerveillé se met à parler. C’est alors que l’hiver tant redouté est magnifique l’hiver. Et c’est justement ça qui est si beau. Au printemps, ce qui semblait endormi et qui t’a tant émerveillé se réveille avec une force incommensurable, dont est ressenti le dynamisme de chaque instant. Le vert des prairies, l’or de l’automne, ou le simple fait de se promener sous des arbres, modifient constamment les perceptions corporelles. Le corps, n’étant plus bâillonné, a maintenant tout le loisir de percevoir. Les sens sont pareils à des portes ouvertes sur l’infini.
Parfois, cette beauté conduit à une telle plénitude que le corps semble trop petit pour pouvoir la contenir. Dans ces moments-là, est ressentie la joie en même temps qu’est ressentie la douleur. Il y a des instants comme ça où sans doute les opposés se rejoignent. Tu réalises alors que tout est régis par la loi de l’équilibre. Quand un malheur résonne aux confins de l’univers, un bonheur résonne dans des autres confins de ce même univers. Car en raison de ces éternels trous à creuser et à reboucher, la manifestation est basée sur l’affrontement permanent.
Un monde où tous les hommes, les animaux, les virus deviendraient beaux et gentils romprait immanquablement ce merveilleux équilibre.
Il y a des problèmes, cela ne fait aucun doute, mais il y a aussi des solutions qui gravitent autour d’eux en permanence. Dans l’absolu il n’y a pas une chose qui soit plus importante qu’une autre.
L’éternelle canette de soda qui traîne et que je ramasse chaque matin dans l’escalier du Conservatoire a autant d’importance comme pas plus d’importance que le grand concert qui se prépare le soir à l’auditorium. Même si l’homme est en chute, cette chute a autant d’importance comme pas plus d’importance qu’une feuille se détachant d’un arbre à l’automne. Il n’y a que UN, tout est ok, tout est parfait. Dans cette incommensurable beauté, tout est infiniment simple pour qui laisse ses yeux regarder.
– Plus de témoins, plus d’arbitres ni de libre-arbitre non plus, le spectateur a quitté la salle. Le sachant, il semblerait pourtant que tout a changé, alors que rien n’a changé.
Oui, et le plus fou, c’est de réaliser que ce spectateur qui a vécu tant d’années n’a en réalité jamais existé, au point que même le spectacle ne l’avait jamais remarqué.
© Extrait tiré de l’ouvrage « L’éveil pour les paresseux » , de Franck Terreaux.
« L’éveil pour les paresseux »
Tout est dit… mais ce n’est pas parce que l’on perçoit que les méditations ne servaient à rien, qu’elles servaient effectivement à rien.
C’est parce qu’il y a eu méditations qu’il y a eu éveil à la perfection du monde, et de l’inutilité de méditer…
En vérité les paresseux ne s’éveillent pas. Et ceux qui s’éveillent en n’ayant rien fait de particulier, sont les victimes volontaires ou involontaires de leurs dharmas
Qui a dit que les
?
méditer se doit de s’inscrire dans un programme total de purification et non de façon isolée comme un but, c’est un des moyens indispensables, une huile pour le moteur, encore faut-il que le moulin, le moteur soit en bon état de fonctionnement, pas grippé,révisé quand nécessaire, entretenu en chaque moment….
sinon c’est juste méditer hors de ce contexte ne sert à rien que se caresser dans le sens du poil
Tomtom :
et bien chers tomtom ce n’est pas ainsi que cela fonctionne , l’eveil n’est en aucun cas le fruit d’une production crée par la médiation ou par des méditations répété ou par une quelquonque activité .. ce qui est bien entendu evident .. .. l’eveil véritable est ce qui est la toujours present en permanence .. c’est ce qui vu , vecu , quand rien n’est fais pour chercher a l’atteindre
» l’eveil véritable est ce qui est la toujours present en permanence .. c’est ce qui vu , vecu , quand « plus » rien n’est fais pour chercher a l’atteindre … »
pour etre plus exact
Tomtom :
l’eveil n’etant pas le fruit d’une production ou d’une quelqu’onque activité , ceux qui cherchent a s’activé pour s’eveiller .. sont cela meme qui sont victime de l’ignorance .. balloté par des truc ou technique .. cherchant a un atteindre un etat d’eveil imaginaire et projeté .. plutot que le vécu spontané de l’eveil véritable réel et immédiat ..
Bref .. au final les parresseux .. sont plus ouvert et plus apte a s’eveiller à leurs véritable nature .. que ceux qui sont conditionné a devoir etre toujours en activité ..
La paresse dont tu parles, c’est une forme de contemplation vrai ? Le plaisir de prendre plaisir à la vie…
Bon c’est très bien, et si tu te concentres vraiment fort là dessus, et bien… peut être que tu t’éveilleras.
Mais il n’empêche que tu n’auras pas été paresseux en faisant cela (tu auras mis une volonté de magnifier la vie), et tu auras méditer comme monsieur Jourdain faisait de la prose : sans le savoir
Barbid ♥
C’est une fois que l’on est éveillé que l’on sait, que l’on vit la vérité du fait qu’il n’y a plus besoin de rien faire ; mais pour y arriver, une fois encore, les paresseux qui ne méditent pas n’y arrivent pas.
Il ne faut pas dire que la méditation ne sert à rien, mais plutôt qu’une fois arrivé au but, pour l’éveillé, ben elle n’est tout simplement plus nécessaire.
Inexact. La méditation que tu évoques est celle organisée, préparée, en positon du lotus, avec un fond musical, à heure fixe ponctuellement etc… donc un exercice dirigé pour atteindre un but mentalisé au départ, un effort qui n’est pas naturel pour celui qui se contraint à cet exercice tout comme une série d’abdos que l’on se décide à faire pour l’hygiène, pour se maintenir en forme physique, puis de façon soutenue pour le bien être etc etc …. car le but de départ évolue selon les bienfaits éprouvés, dans le monde physique comme dans le monde de l’Esprit c’est pareil.
Ensuite la méditation devient spontanée à l’éveillé, c’est à dire qu’il vit en méditant,ou qu’il médite en vivant, en faisant ses courses à Auchan, en sortant sa poubelle…. il n’a plus besoin de se conditionner pour, dans un contexte précis d’exercice, et s’il le fait, c’est ponctuel, pour d’autres motifs. Donc comme sa vie entière est méditation, on ne peut certainement pas dire qu’elle n’est pas nécessaire. Un éveillé fonctionne de la sorte.
Mediatio signifie prier. Jésus a dit : « veillez et priez », cela ne signifie pas passez vos soirées à méditer en lotus ou à réciter votre missel en de multiples génuflexions devant des images ou des statues …cela signifie :
« soyez attentifs , vigilants au Présent de d’ici et maintenant à toutes vos émissions (expressions de votre pureté) à partir de du plus pur de votre intérieur et vos œuvres seront accomplies, vos arbres porteront des beaux et bons fruits (à l’extérieur) et ce que vous produirez de ces émissions sera si beau que vous en recevrez toute la Beauté à l’identique «
Quand je parle de méditation spontanée d’un éveillé, naturelle, le parallèle peut se faire avec un sportif de haut niveau,
exple un contorsionniste pour qui se plier dans n’importe quelle position est simple et indolore et naturel etil n’a nul besoin de se préparer sauf de s’échauffer un peu …c’est pour lui comme sauter à cloche pied pour qui n’a jamais fait de sport de sa vie….
Chouette enfin un écho à ce que je me suis toujours dit pour justifier ma pseudo paresse , je ne me suis jamais mise à méditer de façon « officielle » mais je dis que je dois le faire sans le savoir vu ma nature mystique et comtemplative et très indisciplinée ……
Anne, l’indiscipline & la spiritualité ça ne va pas ensemble, la volonté, l’intention volitive est elle même discipline
Bonjour a tous , merci pour ce poste très intéressant
L’éveil est un naturel de vie et non des cours à 300 euros la semaine pour faire un yoga que détend ton corps et qui laisse ton âme morte…. et le corps et l’âme sont liés et indissociable…
Donc énergie inutile dépenser pour rien, l’éveil est un état d’être donné par le divin à un moment de notre vie !
Surprise que « dieu » ait oublié l’esprit dans son discours … Serait ce qu’il soit imbibé de culture chrétienne ???
peux tu développer et expliquer ce que tu mets dans le terme indissociable?
car par définition l’âme et l’Esprit sont immortels et pas le corps qui est mortel et quand on passe de vie à trépas, l’Esprit et l’âme quittent le corps ….
Voilà un bel exemple d’égo déguisé en « éveillé »… Hi!
@Elle
» l’âme et l’Esprit sont immortels et pas le corps »
l’eau que je bois cesse telle d’exister ? la mort est un concept qui conclus par définition que rien ne subsiste en l’état, ce qui n’est pas faut d’un certain point de vue.
Tout comme l’eau, le corps ..l’âme et l’esprit passe par bien des états, autant de transformations que l’on pourrais tout aussi bien qualifiés de morts.
La conscience elle même ce forme au grès des relations nouvelles qu’elle découvre dans immensité de la création
l’âme l’Esprit et le corps sont un dans leur état
il est étrange de penser que cette manifestation de la création perd contact avec elle même simplement parce-qu’il y a eu à un instant, transformation.
I
étrange en effet et c’est toi qui affirme cette étrangeté pas moi, c’est à dire que tu interprètes mes propos …
jolie pensée ^_^ mais alors d’après toi, l’âme reste en contact avec le corps après la mort ?
Je veux dire, à notre niveau de conscience et d’évolution, il n’est pas faux de dire que l’âme « monte », et qu’elle laisse les choses terrestre ici bas, même si effectivement, tout est Un…
Il est question ici du rapport des âmes à la matière… (?)
@tomtom
elle garde en elle comme une empreinte cette conscience qui fut celle de l’incarnation.
tout est un oui, en connexion permanente, la forme importe peut,
il n’y as qu’une énergie universelle, ce qui est multiple ce sont ces manifestations!
toujours dispos, exemple le fossile te raconte ce qu’il fut il y’a bien longtemps mais plus encore.
Sa lente transformation et celle de son l’environnement.
Comme quoi même après la dite mort l’enseignement continue.
la mort n’est pas une fin mais un processus de vie.
On pense que la matière est une énergie densifié et la il n’y a rien de plus faux .
Ce qui est dense c’est la perception que l’on a d’elle,l’attention joue ici un rôle primordial tout comme l’intention
l’âme n’est pas dénué de choix, elle en fait pour elle même et l’incarnation en est un, elle peut donc tous aussi bien suivre si elle le désir ce processus de vie.
A mon sens l’adjectif qui nous égare le moins pour qualifie l’évolution de l’âme,de la conscience serai de dire quelles serais plus étendu…mieux encore en (présence).
Cette notion de verticalité et d’horizontalité on tendance et cela on remarque aisément,à implanté dans l’esprit des gens d’idée de séparation entre les multiple expression de la création.
toutes les dimensions que l’on connais ne sont pas séparés elle sont une.
Si l’esprit était la ou il devrais être et non plus en projection toute distance disparaitrais.
être à sa vrais place c’est être partout, c’est être ici et maintenant.
Je sais tomtom que tu aime parler d’amour et bien l’amour c’est un voyage sans contrainte ou même l’espace et temps sont emplie de sa présence.
Une liberté absolu.
@Elle
je cite et commente simplement ce qui a déjà été cité,je rebondie simplement sur ton post et t’offre au passage mon point de vue sur le sujet.
j’interprète oui en quelque sorte mais pas dans le sens ou je me substituerais à ta pensé
Ce n’est que mon point de vue et il est très intéressent d’observer les choses avec d’autres regards d’où l’utilité de l’échange.
@+
^_^ tu sembles savoir de quoi tu parles C’est agréable… Oui l’amour j’essaie de faire plus qu’en parler, d’être dans un état d’esprit causal stable pour ça.
La difficulté est justement de le maintenir dans les difficultés et les attaques de la vie, car beaucoup de personnes ne tiennent pas les pressions extérieures sur leurs intériorités… D’où le travail de stabilité et de force dans des efforts positifs et doux…
Je ne sais pas… A ce que j’ai compris il s’agit plus d’une notion vibratoire : la matière sont des vibrations plus basses d’une même énergie, jusqu’à l’infra-matière, alors que plus on remonte, plus la matière devient lumineuse et divine jusqu’à atteindre le prana lui-même…
Paix et amour pour toi relax
Ah oui au fait, ça ne s’arrête jamais ce petit jeu là ?
ça s’arrête quand tu veux
C’est bien une histoire de volonté !
Désir
Información muy interesante.