Les mollusques sont un embranchement du règne animal. Ce sont des animaux non segmentés, à symétrie bilatérale quelquefois altérée. Leur corps se compose généralement d’une tête, d’une masse viscérale, et d’un pied. La masse viscérale est recouverte en tout ou partie par un manteau, qui sécrète une coquille calcaire. Le système nerveux comprend un double collier périœsophagien. La cavité générale est plus ou moins réduite au péricarde et aux néphridies. L’embranchement des mollusques (Mollusca) tire son nom du latin mollis, « mou ». La science consacrée à l’étude des mollusques est la malacologie1, de l’équivalent grec malakos, « mou ».
Dans la classification phylogénétique, les mollusques sont des métazoaires triploblastiques cœlomates (les termes « cœlomate », « acœlomate » et « pseudocœlomate » ont récemment été retirés de la classification) bilatériens protostomiens ; les synapomorphies notables de ce clade étant la présence d’une radula et d’un manteau2.
L’embranchement contient plus de 130 000 espèces dont certaines sont très fréquemment consommées par l’Homme.
Certains mollusques peuvent secréter des perles en recouvrant de nacre les éléments irritants qui s’introduisent dans leur coquille.
Morphologie et anatomie
Caractères généraux
Malgré la grande diversité de formes, plusieurs caractères se retrouvent chez tous les mollusques actuels3,4. La partie dorsale du corps est un manteau qui secrète des spicules calcaires, formant des plaques ou une coquille. Entre le manteau et la masse viscérale se trouve la cavité palléale au sein de laquelle débouche l’anus et les conduits génitaux. Le système nerveux est constitué d’un anneau nerveux autour de l’œsophage avec au moins deux paires de cordons nerveux (trois chez les bivalves5).
La plupart des mollusques ont perdu toutes traces de métamérisation. Ils ont une symétrie bilatérale, mais qui peut être altérée par une torsion du corps (par exemple chez les Gastéropodes).
Leur tégument est mou. Il contient de nombreuses glandes qui sécrètent du mucus.
Les mollusques sont des cœlomates mais leur cœlome se limite à un péricarde, c’est-à-dire que le cœur est situé dans une cavité creusée dans du tissu d’origine mésodermique. La cavité générale des mollusques est plus ou moins oblitérée par du tissu conjonctif, à l’exception d’une partie qui enveloppe le cœur (péricarde) et d’une autre partie, en relation avec les deux autres, qui constitue les organes excréteurs (néphridies).
Anatomie générale
Leur corps se subdivise en trois parties :
– La tête qui contient les organes sensoriels et la bouche qui contient la radula. Elle est absente chez les bivalves.
– Le pied ou sole pédieuse est un organe musculeux, typique des mollusques, destiné à la locomotion. Il revêt des formes très diverses suivant les espèces. Il est peu développé chez les Solénogastres et les Caudofovéates mais devient plus important chez les Eumollusques. Il forme la couronne de tentacules qui permet la prédation chez les Céphalopodes.
– La masse viscérale, comme son nom l’indique, contient les viscères. Elle est contenue dans une mince tunique qu’on appelle le manteau. C’est le manteau qui sécrète la coquille de la plupart des mollusques, qui leur sert de protection et/ou de squelette et/ou de régulateur de la flottaison (exemple de la seiche).
Entre le manteau et la masse viscérale, le bourrelet palléal constitue une cavité palléale qui protège les organes respiratoires, et où débouchent les métanéphridies (organes excréteurs), l’intestin et les conduits génitaux.
Coquille
Des glandes du manteau des Eumollusques se regroupent et sécrètent généralement une coquille calcaire, qui comprend, de l’extérieur vers l’intérieur :
– Une cuticule diversement colorée;
– Une couche prismée, formée de prismes calcaires perpendiculaires à la surface;
– Enfin, une couche lamelleuse formée de lamelles alternantes de carbonate de calcium et de substance organique (conchyoline).
Cette couche interne, lorsque les lamelles sont suffisamment minces pour diffracter la lumière, constitue la nacre, et, indirectement, les perles fines.
Système nerveux
Le système nerveux typique d’un mollusque comprend des ganglions cérébroïdes (qui peuvent fusionner pour former un cerveau) reliés d’une part à des ganglions pédieux, d’autre part à des ganglions viscéraux, par un double collier périœsophagien.
Appareil circulatoire
La circulation est incomplète, lacunaire. Du cœur partent de courtes artères mais il n’y a ni veines, ni capillaires. Les Céphalopodes sont une exception parmi les mollusques et ont un système circulatoire clos avec un cœur systémique et deux cœurs branchiaux.
Le sang est incolore, ou légèrement coloré par de l’hémoglobine ou de l’hémocyanine dissoutes.
Cycle reproductif
Les sexes sont généralement séparés. Quelques espèces courantes sont hermaphrodites comme l’escargot ou l’huitre.
Les œufs sont plus ou moins riches en vitellus, et l’éclosion a lieu après un stade plus ou moins avancé de développement. Le début du développement embryonnaire est un clivage ou segmentation en spirale ce qui permet de classifier les Mollusques aux côtés des Annélides parmi les Spiralia.
Quand il y a larve libre (trochophore, véligère), celle-ci ressemble beaucoup à la trochophore des annélides.
Évolution
Les mollusques descendraient d’une organisation de type « ver ». On pense qu’ils descendent d’animaux semblables à des Annélides de par les traces de métamérie découvertes chez les Monoplacophores. On estime leur apparition à au moins 500 Millions d’années à partir d’un ancêtre commun (radiation adaptative).
La fonctionnalité qui semble avoir conditionné les mollusques primitifs paraît être la radula : un organe fonctionnant comme une râpe, sorte de langue porteuse de dents chitineuses, qui permet à l’animal de se nourrir plus efficacement. Par rapport aux « vermiformes » primitifs, qui ne peuvent que gober une nourriture fragmentaire, la radula donne un avantage adaptatif, dans la mesure où elle permet d’arracher de la nourriture sur des proies cohérentes (éponges, algues, …). Les mollusques ont ainsi inventé l’art de brouter.
L’autre fonctionnalité caractéristique des mollusques est le blindage, permettant de se protéger de prédateurs actifs : l’acquisition de plaques calcaires protégeant le dos. Ces mollusques primitifs devaient donc ressembler à des polyplacophores (une sorte d’escargot qui peut se rouler en boule comme un hérisson ou un cloporte), mais ce type est à présent très marginal.
En s’adaptant à différentes formes de vie, ils ont progressivement conquis tous les types de milieu : surtout présents en milieu marin, les Gastéropodes et les Bivalves ont ensuite réussi à s’adapter à l’eau douce. Dans leur radiation adaptative, les mollusques ont donné naissance aux classes importantes suivantes :
– Les gastéropodes (escargots, limaces, patelles …) continuent à ramper, et se caractérisent par une céphalisation plus avancée. La seule innovation que leur a apportée l’évolution est que cette reptation se fait sur un organe spécialisé, le pied. Les plaques calcaires de la carapace primitive se sont simplifiées au fil du temps, ce qui a conduit à ces coquillages généralement spiralés. Les premiers gastéropodes à respiration pulmonaire ont conquis les milieux terrestres au cours du Carbonifère. Mais les escargots modernes, du genre Helix ne sont apparus qu’au Crétacé.
– Les bivalves (moules, huîtres …) sont devenus sédentaires, et ont misé sur la protection que leur apporte la coquille calcaire, au point de ne pratiquement plus se déplacer. Leur mode de vie se rapproche de celui des anémones, voire des éponges, consistant à filtrer l’eau ambiante. Dans cette évolution, ils ont perdu leur tête, devenue inutile, et les yeux ne sont plus présents que sous forme dégénérée, dans quelques espèces. Les bivalves constituent un cas intéressant où une régression fonctionnelle (perte du déplacement propre aux structures vermiformes) se traduit par un succès évolutif. Les bivalves ont perdu leur radula, caractère qui avait été la cause de l’explosion radiative initiale des mollusques.
Les céphalopodes (poulpes, calmars, seiches …) ont appris à nager, et sont des prédateurs. La capacité d’attraper des proies qui peuvent chercher à s’échapper met une contrainte évolutive forte sur ce qui caractérise ce groupe : de bons yeux, et un cerveau performant capable de coordonner les mouvements de chasse. La coquille commune des invertébrés, que l’on retrouve chez l’argonaute, tend à se profiler en pointe, se réduire comme chez la seiche, voire disparaître totalement comme chez le poulpe.
Classification
Le phylum des Mollusques a été créé par Georges Cuvier (1769-1832) en 1795.
Il y a actuellement huit classes de Mollusques :
– Les Solénogastres (350 espèces connues vivant dans toutes les mers)
– Les Caudofovéates (100 espèces connues vivant dans toutes les mers du globe)
– Les Polyplacophores (900 espèces connues vivant entre 0 et – 3 000 m)
– Les Monoplacophores (15 espèces connues vivant dans les fosses océaniques)
– Les Gastéropodes (103 000 espèces connues ayant une répartition mondiale)
– Les Céphalopodes (786 espèces connues, toutes marines vivant dans toutes les mers sauf la Mer Noire)
– Les Bivalves (12 000 espèces vivant en eau douce et dans toutes les mers du monde)
– Les Scaphopodes (400 espèces toutes marines)
Les Solénogastres et les Caudofovéates étaient anciennement regroupés dans une même classe : les Aplacophores.
Au contraire, les Eumollusques regroupent tous les mollusques à l’exception des Solénogastres et des Caudofovéates.
Les Conchifères sont un sous-embranchement regroupant tous les Eumollusques sauf les Polyplacophores.
Les Amphineures sont le deuxième sous-embranchement des Mollusques et regroupent les Aplacophores et les Polyplacophores.
Les Bivalves et les Scaphopodes peuvent être regroupés sous le terme Diasomes.
Nom vernaculaire
Comme pour les poissons, les noms vernaculaires sont assez peu homogènes et dépendent beaucoup des régions où ils sont utilisés. Ils peuvent être inconnu d’une région à l’autre ou ne pas désigner la même espèce.
Place des mollusques dans le monde animal
Place des mollusques dans le règne animal
Notes et références
– ↑ Romaric Forêt, « Malacologie », Dico de Bio, 2e éd. De Boeck Université, 2006 (ISBN 2804152480).
– ↑ G. Lecointre & H. Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, 2006, 3e édition, Belin, Paris
– ↑ Brusca, R.C., Brusca, G.J. (2003). Invertebrates (2 ed.). Sinauer Associates. pp. 702. (ISBN 0878930973).
– ↑ David M. Raup & Steven M. Stanley (1978). Principles of Paleontology (2 ed.). W.H. Freeman and Co.. pp. 4-5. (ISBN 071670220).
– ↑ Ruppert, E.E., Fox, R.S., and Barnes, R.D. (2004). Invertebrate Zoology (7 ed.). Brooks / Cole. pp. 367–403. (ISBN 0030259827).
– ↑ Romaric Forêt, « Malacologie », Dico de Bio, 2e éd. De Boeck Université, 2006 (ISBN 2804152480).
– ↑ G. Lecointre & H. Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, 2006, 3e édition, Belin, Paris
– ↑ Brusca, R.C., Brusca, G.J. (2003). Invertebrates (2 ed.). Sinauer Associates. pp. 702. (ISBN 0878930973).
– ↑ David M. Raup & Steven M. Stanley (1978). Principles of Paleontology (2 ed.). W.H. Freeman and Co.. pp. 4-5. (ISBN 071670220).
– ↑ Ruppert, E.E., Fox, R.S., and Barnes, R.D. (2004). Invertebrate Zoology (7 ed.). Brooks / Cole. pp. 367–403. (ISBN 0030259827).
Source de l’article « wikipédia » sur : fr.wikipedia.org
Quelle histoire… alors avec tout ça, vu le système neveux… un végétarien peut-il manger des huitres ?
Humblepapa a dit : »… un végétarien peut-il manger des huîtres ? » Je suis végétarien mais ne me pose pas ce genre de question car il y a autant de réponses qu’il existe de personnes ayant décidé de ‘ne pas manger de viande.’ Il s’agit pour moi de manifester de ma compassion envers les autres espèces vivantes de la création que l’humain s’autorise à tuer et le plus souvent en infligeant de cruelles souffrances.Lorsqu’il s’agit d’élevage intensif de bétail dont la croissance est forcée par l’apport massif de produits chimiques (farines animales pour les bovins= maladie de la vache folle.Graines OGM pour les volailles = salmonellose par absorption des œufs); Peut-on réellement se régaler de foie-gras quand on imagine un seul instant le calvaire des oies que l’on gave à l’excès jusqu’à l’hypertrophie de leur foie. Peut-on être insensible à leur mal être et seulement se délecter de leur chaire? Des cri d’indignation s’élèvent contre l’abomination de la viande casher dite halal. Il n’est que de citer cet extrait de wikipédia à ce sujet: »…Pour que la viande soit halal, il faut que l’animal égorgé vivant ne soit pas préalablement étourdi et ait la tête tournée vers La Mecque pour qu’il se vide de son sang. Un musulman doit lui couper la carotide et les jugulaires, tout en prononçant des paroles sacrées (Bismillah Allahou Akbar, soit, en français, Au nom de Dieu le plus grand)… »Il n’y a pas de nom pour qualifier cette bestialité de l’être humain qui assassine de la sorte ( et pire au nom de Dieu ! Mais de quel dieu peut-il s’agir?), qui ne s’indigne même pas de ces crimes mais qui simplement se délecte en savourant son faux-filet. Chacun est libre, certes, mais face à de la viande dans mon assiette je ressens intensément la souffrance des animaux violentés.
Alors cher ami Humblepapa, c’est en ces termes que je vis mon végétarisme et à votre question ma réponse est: C’est vous qui décidez, en votre âme et conscience!’
Peut-on passer une tondeuse à gazon (imaginez le nombre d’insectes qui sont broyés par la lame !) et puis toute ces herbes vivantes que l’on coupe sans leurs avis…
Et un arbre ? Peut-on couper un arbre ? Avant hier armé d’une tronçonneuse, je découpais en bûche des petits troncs d’un noisetier qui s’étalait un peu trop, que m’aurait-il dit ? Je n’ai pas osé lui demander…
Une autre fois je me suis connecté à un sapin que j’envisageais de couper parce qu’embarrassant à ce moment, je lui ai demandé si ça ne lui faisait rien, et voici ce qui s’est passé en moi :
D’abord j’ai eu comme un bruit de fond intense comme si des dizaines d’êtres parlaient en même temps en clairaudience dans une espèce de brouhaha, et tout d’un coup comme appelé à communiquer, l’arbre me dit d’une voix forte, touchante et vibrante :
« Ne me coupe pas !!! »
Comment pourrait-on le faire après avoir entendu un seul appel au secours comme ça ? D’autres m’ont dit : s’il te plait ne me fait pas mal (moi la tronçonneuse à la main)
« Bon et bien tu me diras, je fais au mieux… »
Faut-il demander à chaque moule si elle accepte de se faire mariner au vin blanc ?
En mon âme et conscience des fois, je crois que je préférerais rester au lit…
Merci à toi TomTom333 d’avoir partagé de tes vécus en rapport avec l’objet de ce topic: Magnifique! J’ai personnellement eu l’immense privilège d’avoir vécu, quatre années durant, au sein d’une tribu Kanack en Nouvelle-Calédonie. J’ai pu mesurer combien il est naturel pour eux de respecter Dame nature sous toutes ses formes d’expression.Par exemple, ils ne cueilleront jamais une herbe, une feuille, une plante…médicinales locales sans leur demander la permission, sans avoir expliqué que ces ‘sacrifices’ permettront de faire recouvrer la santé d’un membre de leur tribu…et sans les avoir sincèrement remercié: Le respect de toute forme de vie donc. J’ai toujours à l’esprit l’oeuvre de Charles Baudelaire « Correspondances » qui m’avait déja fortement inspirée lors de son étude au colège et que je viens de relire avec émotion. Je vous le publie ci-aprés:
Correspondances, Les Fleurs du Mal, (Baudelaire)
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.