Il y a une certaine forme de sécurité à créer un ordre extérieure, à poser l’inconnu dans une boite portant le mot « connu ».

Le mot, le signe, le symbole, la description créé par la peur et pour la peur contiennent leurs propres limites.

La fleur, le règne végétal est une perfection dans son domaine et un équilibre qui lui est propre, l’arbre et le grain de riz sont à la gloire d’eux-mêmes et ne vivent sur aucune échelle de comparaison.

L’abeille, le règne animal est aussi perfection, il vit son propre équilibre mouvant et créatif. Chaque être vivant célèbre sa propre gloire d’être dans le moment présent, dans leur conscience connecté à une vérité qui leur est unique. Une compétition animale peut être interprété par l’œil conditionné qui observe mais c’est manquer d’observer la vie dans sa globalité telle qu’elle est sans interprétation.

L’être humain est un être en transition, conscient de lui-même, il se déplace péniblement dans la fumée de ses propres définitions de ce qu’il est. Tombant souvent en dessous de la pensée, apeuré et réactif, il essayes de lutter contre sa nature animale mais ne trouve jamais la grâce d’un insecte ou d’un oiseau. Considérant la pensée comme le chemin du progrès et qui le conduira à devenir un Dieu. Il devient alors lourd et dense comme une pierre.

Pourtant, le règne minérale à aussi une grâce infinie de perfection.

Enfermé dans ses concepts, ses idées, ses mots. Il est aveugle et ne vois rien d’autre qu’un monde de concepts, d’idées et de mots. Enfermé dans sa propre cage, il crie, il gesticule, il charme, il domine, il souffre et joue de nombreux rôles très sérieux tout en méprisant le singe qu’il considère comme sous évolué dans son arbre.

Le singe rit, l’homme pleures en souriant.

Les murs de la prison change de couleurs, elle devient doré et les applaudissement se font entendre, les plaisirs sont nombreux, puis les murs deviennent sombre avec son avilissement, sa misère et sa crasse. Dans un cycle sans fin, les couleurs de la prison change et le prisonnier passe du rire au larme sans comprendre pourquoi.

Parfois il sent qu’il y a une porte ouverte pour sortir, il regarde rapidement par peur de s’éblouir avec la lumière du soleil. Le prisonnier à peur car il n’a jamais vu le soleil, il a besoin d’une cage pour qu’il puisse faire parti de son monde. Il pose une cage avec le mot « Dieu », « Vérité », « Amour », « Succès », « Réussite », « Victoire », « Reconnaissance », « Respect » et ne voyant plus de porte ouverte nulle part, il commence à dessiner une porte dans sa prison avec chacun des mots.

Il y a maintenant beaucoup de portes dans la prison mentale du prisonnier. Toutes fermées. Une seule est ouverte mais il n’arrive plus à la voir parmi toute les portes qu’il a créé.

Il ne la vois pas car il n’est ni le prisonnier, ni la prison, ni les portes, il est le soleil.

Il est le soleil et il est ce rayon de soleil qui est parti si loin vers nulle part qu’il pense qu’il n’existe pas une telle chose que le soleil.

Mais parfois il sent la chaleur monter dans son cœur, comme un appel à retrouver la source.

Commence alors le voyage de retour, aidé par cette chaleur, le prisonnier regarde d’une nouvelle façon sa prison, il regarde les cages, les portes fermées et comprends que tout à été créé par lui même, qu’il est la prison.

Les mots utiles dans son monde, n’ont qu’une utilité secondaire pour observer la prison, puis plus d’utilité du tout pour en sortir.

Dans l’observation immédiate au delà des mots, au delà des définitions, des jugements bien ou mal. Un discernement, une chaleur intérieure, un sourire calme ramène le prisonnier hors des murs de sa propre prison.

Aujourd’hui, les fausses portes et les murs s’effacent d’eux-même, l’inquiétude du changement et finalement la joie intense de pouvoir observer le soleil sans mettre les mains devant les yeux. Le prisonnier sans prison pose alors la première fois le pied chez lui, la maison qu’il n’avait jamais quitté.

C’est à ce moment même, dans ce premier pas qui est le dernier, que le singe, la fleur, la pierre et l’homme se mettent à rire et chanter la joie au cœur.

Michaël