“La vérité, qu’est ce que la vérité ? s’il te plaît dis moi ce qu’est la vérité.”

Alors que nous cherchons désespérément une réponse à nos inquiétudes, une réponse qui pourrait éteindre nos souffrances et nos blessures trop visibles. Nous souhaitons, non pas comprendre et éclairer, mais cacher. Cacher nos peurs pour continuer à survivre dans un monde confus.

Nous perdons rapidement cette impulsion à comprendre la question fondamentale sur notre véritable nature, notre véritable identité. Nous sommes prêt à nous nier nous-même plutôt que de regarder ce que nous pensons déjà savoir et par peur que ce que nous trouvions donne tords à l’histoire à laquelle nous sommes attaché.

Pour éviter cette recherche, nous nous contentons très rapidement d’une théorie, une méthode ou d’une définition déjà prête qu’il suffirait d’assimiler et de répéter avec assiduité. Nous courrons en fait après un pansement, un antibiotique, un somnifère pour fuir notre douleur du moment.

Nous cherchons des sécurités psychologiques qui nous protégerons de l’amertume, du cynisme et de la destruction vers laquelle ce même comportement nous entraîne inexorablement Ce que nous cherchons en disant « S’il te plaît dis moi ce qu’est la vérité. » c’est d’une drogue efficace pour endormir notre pensée, notre moi qui nous fait tant souffrir.

Le chemin de la recherche de vérité nous entraîne sur un chemin périlleux et long ou les frustrations sont grandes et les peurs surgissant dans notre expérience, nous fait réagir en sautant d’une sécurité à une autre.

Toutes ces sécurités dans la forme sont fictives et ne servent qu’au mental qui gagne du temps linéaire dans son monde d’illusions. Un pas est fait quand nous lâchons toutes les sécurités mentales dans une solitude et un silence intérieure total pour observer nos réactions, le processus qui s’agrippe aux formes et fausses sécurités, une perception attentive qui perce la surface de l’effet des peurs pour regarder en profondeur les causes.

Une seule attention sincère sans peurs et sans jugements à un pouvoir de guérison est infiniment plus grande qu’un discours habile de la pensée. Ce silence guérisseur donne une grande énergie en vous et à ceux qui vous entourent.

La fatigue que crée cette recherche incessante et mal comprise, en tombant dans les pièges et les lourdeurs émotionnelles ou intellectuelles peut durer de longues années, voir plusieurs vies, voir la durée d’une civilisation à l’échelle de l’humanité.

Mais peut aussi durer le temps d’un battement d’ailes, le paradoxe de la difficulté et de la simplicité lié l’un dans l’autre.

Quel que soit le chemin de l’activité mentale, il n’y a pas de chemin qui mène à la vérité, et la recherche continue tant qu’il y a recherche. C’est un jeu avec soi-même, « Je ne sais pas qui je suis vraiment, alors je vais chercher. »

Dans la grande fatigue, s’arrêter et s’asseoir, s’accepter tel que l’on est sans jugement, au point où l’on en est là maintenant, « je suis assez, je suis pas assez ». Dans le silence de pensées et d’opinions sur l’avancée de cette recherche, il est possible de sentir qu’en fait.
Tout va bien là maintenant, ce n’était pas si sérieux.

Dans ce silence, dans cette conscience sans pensée contrôlée ou affolée, dans ce souffle de paix. Émerge soudainement une nouvelle pensée inspirée, une nouvelle impulsion du cœur qui donne la réponse avec les mots filtrés par la couleur de l’individualité.

Le premier et dernier pas tourné vers la vérité, source de la véritable intelligence.

Michaël