Jésus a été un adepte du cannabis et en a loué les mérites thérapeutiques et médicinaux, écrit Courrier International. L’hebdomadaire fait réfèrence à un article de Chris Bennett écrit en 2003 dans la revue spécialisée High Times, intitulé « Was Jesus a Stoner ? » ( Jesus était-il un camé ?), dans lequel l’auteur aborde le rôle du cannabis dans la culture biblique en s’appuyant sur des documents archéologiques et différentes thèses.

Jésus-Christ et ses apôtres auraient utilisé une onction de cannabis pour guérir miraculeusement les personnes de maladies physiques et mentales, rapportait la BBC en 2003. Des chercheurs ont démontré que l’usage d’un extrait du cannabis, nommé Kaneh-bosem, était employé lors des premiers jours de l’Eglise chrétienne.

Benett évoque les travaux de Carl Ruck, un professeur de mythologie classique de l’université de Boston. Carl Ruck étudie le rôle des substances psychoactives dans la religion depuis environ trois décennies en collaboration avec des sommités comme le père du LSD, Albert Hoffman, l’enthéobotaniste Richard Evans Schultes et le mycologue R. Gordon Wasson. Ces chercheurs sont à l’origine du néologisme créé en 1979 « enthéogène » pour qualifier les substances traditionnelles qui permettent de rentrer en transe et de connaître des états mystiques ou extatiques. Selon les chercheurs, les textes gnostiques contiennent des indications au sujet de l’usage du cannabis en tant qu’encens brûlé lors de cérémonies chamaniques mais également utilisé par Jésus incorporé dans des huiles d’onction.

A propos de la consommation de cannabis dans l’Ancien Testament, Ruck écrit : « Il y a peu de doute sur le rôle du cannabis dans la religion judaïque. Il est impossible qu’une plante si importante en tant que productrice de fibres pour les textiles et les huiles nutritives et si facile à faire pousser soit passée inaperçue. Une simple récolte de cette plante provoque des réactions enthéogènes ». Carl Ruck poursuit : « Sa disponibilité et la longue tradition du cannabis dans le judaïsme (…), font qu’il a inévitablement été inclus dans les mélanges chrétiens ».

« Les personnes, ointes de ces huiles, étaient littéralement trempées dans ce mélange puissant », explique Chris Bennett. « Bien que la plupart aujourd’hui préfèrent le fumer ou le manger, le cannabis peut être absorbé par la peau lorsque ses substances actives sont incorporées dans un mélange huileux ». Les disciples de Jésus étaient enduits par ce dernier de cette huile enthéogénique. Ensuite, il les incitait à en faire de même avec les autres fidèles pour guérir les maladies oculaires, les problèmes de menstruation et les maladies dermatologiques.

« Et ils chassèrent plusieurs démons, et oignirent d’huile plusieurs malades, et ils les guérirent » (Marc 6 :13).

Christ en hébreu se dit Messie (Maschiah) c’est-à-dire une personne ointe, soit bénie ou choisie par Dieu. Jésus et ses disciples auraient ensuite répandu la connaissance de cette guérison et le singulier de Christ est devenu « chrétiens », ceux qui enduisent ou qui sont oints de l’huile sainte, précise Bennett qui, s’adressant à ceux qui s’opposent activement à l’usage du cannabis, conclut de la sorte :

« Si le cannabis était un des ingrédients principaux de l’ancienne huile d’onction chrétienne (…) et si le fait de recevoir cette huile a permis à Jésus de devenir le Christ et à ses disciples d’être des chrétiens, on pourrait donc considérer la persécution de ceux qui consomment du cannabis comme contraire au christianisme ».

Arnaud Lefebvre