(Cette expérience s’inspire des travaux de Douglas Harding et de Franck Terreaux combinés.
Pour la réaliser, il faut simplement observer ce qui est donné, ce qui apparaît de soi-même dans l’instant ici présent.)

Prenez quelque chose que vous aimez manger. ( Pour ma part, j’adore les biscuits avec un carreau de chocolat représentant un écolier.)

Le petit « moi », s’imagine être le contrôleur tout puissant de la vie. Cette expérience – parmi tant d’autres – va lui démontrer qu’il n’en est rien.

« Puisque je contrôle tout , je contrôle le ressentir du goût et de la saveur lorsque je suis en train de manger.

Je suis donc capable de ne pas ressentir de goût puisque je contrôle. »

Pendant quelques secondes, je vais de toutes mes forces et avec la conviction la plus totale, refuser le goût et l’apparition de la saveur lorsque je mettrais le gâteau en bouche.

Je me concentre fortement et je me dis mentalement :
« Je ne veux absolument rien ressentir lorsque je mangerais ce délicieux biscuit !! »

A présent, je porte très attentivement un morceau de biscuit à ma bouche et j’observe…

Il est complètement impossible de ne rien ressentir, je peux essayer de toutes mes forces de ne pas avoir de goût, l’apparition de la saveur est automatique et instantanée. Et même plus, le goût et la saveur du biscuit et du chocolat explosent et sont décuplés lorsque je refuse tout ressentir.

«  » » C’est plus fort que moi. «  » »

Je remarque aussi que tout l’environnement que je perçois – la pièce où je me trouve – est teintée du goût de chocolat et de biscuit.

C’est l’extase du biscuit !

(Plus sérieusement, En fait c’est une évidence, les choses se font naturellement, par elles-mêmes sans besoins d’un quelqu’un-qui-fait et nous le savons au fond de nous-mêmes, mais la force de saisie du « moi » se relâche quand son impuissance lui est démontrée par l’expérience.)

Cette expérience est également une méditation de la vie et de la mort. En effet, je suis témoin de l’inexistence de saveur avant de gouter le gâteau, je constate l’explosion de la saveur (la naissance) lorsque je porte le gâteau en bouche, est je demeure toujours présent pendant la durée ( la vie) et lorsque le goût commence à s’estomper pour finir par disparaître (la mort). J’existe avant l’aparition et après la disparition de la forme.

Mila