Définition « Démon»

Depuis la nuit des temps les démons hantent l’esprit de l’homme.
Plusieurs explications sont données à ce phénomène.Les uns disent que l’homme, voulant trouver une cause à ses malheurs, a incriminé les démons, alors que les bienfaits lui étaient prodigués pas des esprits bienveillants.
D’autres hypothèses affirment que les démons existent réellement.Ils proviendraient en fait de larves surréelles, naissant spontanément d’une décomposition psychique.Il disparaîtraient en cessant d’être nourris ou en éclatant.
L’homme s’est penché sur ce phénomène de croyance en créant ainsi la science qui étudie les démons : la Démonologie.
Cette science est imparfaite, les démonologues eux-mêmes le reconnaissent et serait même truffée d’erreur.Elle fait pendant à la Théologie, qui elle est la science étudiant la doctrine sur Dieu.
La Classification des démons est basée en grande partie sur les indications fournies par les premiers théologiens Chrétiens.Un philosophe du 5ème siècle a divisé les démons en 5 catégories basées sur les quatre éléments eau, air, terre, feu avec un cinquième élément se trouvant sous terre.Au 11ème siècle Michael Psellus ajouta une sixième catégorie consacrée aux démons fantômes.Au Moyen – Age et au début de la Renaissance, la pratique de la magie et le développement de la sorcellerie ont engendré des classifications plus complexes.
Nous pouvons, sur la base de classification de Psellus distinguer 6 sortes de démons immondes, malins et mortels ennemis de l’homme.

Genre I / Les ignes.
Le premier genre se réfère à ceux qu’on appelle  » ignes  » car ils errent autour de la suprême région de l’air et n’ont aucun commerce avec les sorciers, étant donné qu’ils ne descendent pas de là.

Genre II / Les aériens.
Ceux du second genre sont également aériens mais rôdent très près de nous.Ils troublent l’air, excitent les tempêtes et tonnerres et tous battent en ruine le pauvre genre humain.Ils peuvent modifier leurs apparences a volonté.

Genre III / Les terrestres.
Les Démons du troisième genre sont appelés  » terrestres  » car ils ont été précipités du Ciel sur la Terre par leurs démérites.Les uns habitent dans les bois et les forêts et tendent des pièges aux chasseurs, les autres en large campagne font égarer les voyageurs.Le reste de s Démons, moins furieux, se délecte d’habiter obscurément parmi les humains.

Genre IV / Les aquatiques.
Le quatrième genre de démons porte le titre  » d’Aquatiques  » puisqu’ils résident dans les lacs et les rivières.Ils excitent les tempêtes sur la mer, submergent les navires.S’ils s’incarnent, ils préfèrent apparaître sous des traits féminins.

Genre V /Les souterrains.
Le cinquième genre est nommé  » Souterrain  » parce qu’ils hantent les grottes, les cavernes ainsi que les cavités reculées des montagnes.Ils s’attaquent principalement aux chercheurs de métaux, de trésors en provoquant des catastrophes naturelles.Ils se font les gardiens ou dépositaires des trésors cachés par les hommes.

Genre VI / Les lucifuges.
Finalement le sixième genre est nommé  » Les Lucifuges  » car ils fuient le jour et ne peuvent prendre corps autrement que la nuit.

L’origine du Diable semble être décrite de façon figurée dans la Bible dans le livre d’Isaïe 14:12-20, selon une interprétation chrétienne, comme suit :

Ah ! comme tu es tombé du ciel, toi, brillant, fils de l’aurore ! Comme tu as été abattu à terre, toi qui affaiblissais les nations ! Quant à toi, tu as dit dans ton cœur : Je monterai aux cieux. Au-dessus des étoiles de Dieu j’élèverai mon trône,(…) je me rendrai semblable au Très-Haut.

Il est admis que Satan règne sur des démons. Le chiffre 666 lui est couramment associé ; il provient de la Bible et symbolise ce qui est humain, imparfait car c’est « un chiffre d’homme » (Apocalypse 13:18).

Les symboles les plus courants sont les cornes ou la couronne pour le pouvoir, la tête de bouc tirée des origines du paganisme où les sacrifices aux dieux étaient offerts, les ailes pour l’étendue de leur autorité, le serpent pour la tromperie (d’après la Bible Ève a été trompée par un serpent), et le dragon, serpent déchu représentant Satan maudit par Dieu (Genèse 4:14).

Conclusion

Les Démons font partie intégrante de la religion au même titre que les Anges, quelle qu’en soit leur nature. Les démons sont l’opposé direct des Anges, on les retrouve pour cela dans toute les religions et dans tous les textes religieux, aussi bien dans la Bible que dans le Coran. Mais il est encore plus intéressant de remonter dans le temps, à l’époque de la Perse, vers des civilisations comme Babylone, l’Assyrie, voire celle des Mayas, à l’autre bout du monde. On trouve au final plusieurs espèces de démons, comme les succubes, ainsi que plusieurs espèces d’anges, tels les archanges. Une religion inclut forcément la notion de bien-mal incarnée par les acteurs anges-démons. Il est important de ne pas confondre démonologie, réel travail de recherche, avec des cultes comme le satanisme qui ne serait que le plus « célèbre ». Il n’y a aucun mal à s’intéresser à la mythologie dont les démons font également partie au même titre que les Dieux, les Héros et autres créatures. La démonologie incite à un voyage à travers les civilisations et les religions principalement au travers de textes antiques, et montre au final un étroit lien entre les mêmes démons des différentes religions : la plupart du temps, seul leur nom change. Certains voient des démons quand d’autres voient des anges et cela ne rentre pas en ligne de compte lors du travail de recherche historique.

* Jean Bodin, De la démonomanie des sorciers, (Paris, 1580) — Ce classique de démonologie, souvent réédité, est un véritable code pénal des sorcières.
* Nicolas Rémy, La démonolâtrie, (1582) — Ouvrage écrit par le secrétaire du duc de Lorraine Charles III, qui condamna à mort 900 sorcières en 15 ans.
* Henry Boguet, Discours exécrable des sorciers (Lyon, 1602) — L’auteur de cet ouvrage prononça 600 sentences contre des sorcières ; son livre connut onze rééditions.
* Pierre de Lancre, Tableau de l’inconstance des mauvais anges et démons (Paris, 1612, réédition Aubier-Montaigne, 1982) — Ouvrage dans lequel il est beaucoup question des sorciers et de la sorcellerie.
* Liste authentique des religieuses et séculières possédées, obsédées, maléficiées, le nom de leurs démons, le lieu de leur résidence, avec les signes de leurs sorties (1634)
* Confessions et histoire de Madeleine Bavent, religieuse de Louviers, avec son interrogatoire, (Rouen, 1652)
* Alexandre Hislop, Les deux Babylones (1916)
* Henry Ansgar Kelly, Le Diable et ses Démons, Paris, Le cerf, 1977.
* Kurt Koch, La démonologie dans le passé et aujourd’hui (en anglais)
* Weirus, De praetistigiis (réédité en 1958)
* Roland Villeneuve, Dictionnaire du Diable (Bordas, 1989)

Inconnu