Le gouvernement indien vient d’adopter une loi conférant aux dauphins le statut de « personnes non humaines ». Ils ne pourront donc plus être maintenus captifs, ce qui met un terme à la présence des delphinariums dans le pays…
Une révolution en marche ?

Après avoir exigé la disparition de tous les cirques sur son territoire, le ministère de l’environnement et des forêts indien porte une nouvelle attaque contre la captivité des animaux sauvages. Les études scientifiques démontrant les hautes capacités cognitives de ces cétacés ont convaincu les autorités. Le ministère a conclu que « la captivité peut sérieusement compromettre la survie des cétacés en modifiant leur comportement » et qu’il est « moralement inacceptable de les maintenir en captivité » pour notre loisir.

Des êtres exceptionnels

En effet, les dauphins depuis longtemps étudiés par les scientifiques, sont connus pour être des animaux sociaux ayant conscience d’eux-mêmes. Ils utilisent un système de communication complexe qui leur permet de s’identifier en tant qu’individu et de se reconnaître entre eux. À l’image des grands singes, ils sont capables de raisonner et d’utiliser des outils pour atteindre un objectif.

Une affaire d’image

Cette décision est une victoire historique et hautement symbolique. Car même si les dauphins profitent d’une forte popularité auprès du public, à la différence des grands singes – pour qui la question des droits progresse dans les mentalités depuis un moment déjà (ils leurs sont déjà reconnus en Nouvelle-Zélande) – ils sont très différents des humains ce qui rend la tâche d’autant plus ardue. D’autre part, il demeure difficile de faire admettre la souffrance causée par leur capture et la captivité. Avec cette loi, l’Inde devient le premier pays à conférer des droits aux dauphins.
Une loi, des conséquences !

En accordant aux dauphins le statut de personne non humaine, le Ministère indien a annoncé « l’interdiction totale pour toute personne, organisation, agence gouvernementale, entreprise privée ou publique de créer un delphinarium impliqué dans l’importation et la capture de dauphins à des fins commerciales ou récréatives, privées ou publiques. » Un revers pour des poids-lourds de l’industrie des loisirs qui sont ainsi stoppés net dans leurs projets d’implantation de delphinariums dans le pays.

Un pas pour faire évoluer les mentalités

L’Inde est le 4ème pays à interdire la captivité de cétacés, après le Chili, le Costa-Rica et la Hongrie. Mais rappelons qu’en Europe subsistent pas moins de 34 delphinariums (dont 3 en France) détenant plus de 280 cétacés dans leurs bassins en béton ! Il est temps que l’Europe se pose elle-aussi la question morale du maintien en captivité de ces animaux pour notre seul divertissement …

notre-planete.info

Hélène