Tu attends des réponses quelconques de l’extérieur car tu penses avoir besoin d’aide, tu cherches un ami que tu appelleras ton grand frère, ton maître ou ton ami. Parfois tu as l’impression d’être quelqu’un d’exceptionnel en mesure à l’image que tu as d’un prophète qui pourrait aider à l’amélioration de ton monde et qu’il ne s’agit que de te montrer le chemin pour réussir.

Souvent tu te sens triste, malheureux, tu souffres, tu n’as pas ce que tu souhaiterais, tu n’obtiens pas ce que tu désir et tes conditions sur les formes de ce monde t’offres un grand nombre de frustrations et d’insatisfactions. Tu te sens misérable, minable, médiocre. Et parfois tu va bien, tu te penses heureux, joyeux, illuminé, éveillé, en paix et qu’il te suffit d’attendre que le déroulement de tous tes plans soit achevé pour obtenir ce que tu attends.

Tu as des conflits et des divisions intérieures tellement vives que des pensées de morts et de destructions émergent à ta conscience, tu souhaiterais les cacher, les inonder dans la boisson, une activité répétitive ou une relation particulière. Les multiples divertissements de ce monde te fournissent l’impression de sécurité qui empêcherait la manifestation de cette violence en toi.

Tu veux des réponses et tu m’appelles. Qui appelles-tu ? Si je te tends la main pour t’aider à t’éveiller et grandir et te permettre de découvrir ton véritable pouvoir ce n’est pas à la condition de placer mon pouvoir et ma force comme un mur qui te cacherait ce que tu souhaites vraiment voir.

Comment faire pour t’aider à présent alors que tu sembles tellement perdu dans le mécanisme robotique de ta fausse identité conditionné. Tu es tellement seul et isolé, tellement effrayé par ce monde qui t’entoure et ton identité que tu appelles « moi » semblent être si fragile que tu ne sais plus comment lui garantir une protection totale et sure.

Quelle réponse attends-tu d’un ami ? Celle que tu accepteras et feras tienne ? Celle que tu refuseras et combattras ? Quelle vérité reste-t-il dans notre relation à tous les deux si tu m’appelles ton maître ? Je suis le sauveur, le maître, celui qui donne la vérité alors que tu es le pécheur, le disciple, celui qui reçoit la vérité ? Est-ce là une relation que tu attends ?

Mon ami, mon frère, tu as cru au plus grand mensonge que l’on t’ait jamais raconté. On t’a menti sur ta véritable identité et la mienne, on t’a donné un conte de fées à avaler et te voilà endormi dans un rêve que tu appelles la réalité, il s’agit pour moi d’un rêve que j’appelle une illusion qui n’a aucune existence réelle.

Qui a menti ? Ce qui s’est passé hier et se passera demain n’a aucune utilité pour comprendre comment te libérer de ce mensonge, car celui qui répète le mensonge dans le monde ici et maintenant, c’est toi. Cette boule de souffrance et de culpabilité que tu peux appeler Ego, Dieu, Je ou développer l’histoire que tu souhaites et t’inspire pour en faire un concept.

Quand l’histoire s’effondre, le réveil peut être brutal et violent pour ce « moi » que tu essayes de protéger grossièrement par la fuite dans les affaires de ton monde ou subtilement par tes essais de spiritualiser ton expérience et justifier ton chemin particulier. Tant que cela reste un concept et une histoire, tu ne t’éveilles pas vraiment, tu laisses toujours tes réactions extérioriser les mensonges et les illusions dans le monde.

Il est possible de t’éveiller dans le contexte du rêve d’une manière douce et immédiate qui ne laisse aucun doute à la vérité, ce chemin de vérité n’est pas un chemin c’est un rappel de ce que tu sais et connaît déjà intuitivement. La vérité est. Tu n’as pas à la chercher, la changer, la modifier, l’attraper, la fixer avec tes outils et formes habituelles, tu peux seulement la laisser être ou la cacher à tes propres yeux avec le rideau de ton faux monde, la matrice dans laquelle tu fais le rêve d’être un prince ou un voleur.

Je ne t’apparais pas physiquement pour te permettre de ne pas fuir dans une solution extérieure où tu trouves ta force et ta beauté là où elle n’est pas. Je n’utilise pas tes sens corporels, ni ta pensée pour communiquer pour ne pas ajouter de confusion là où il y en a tant dans l’illusion de la matrice. Je ne dis pas que tu ne dois pas fuir dans les formes de ce monde, que c’est mal de faire et d’agir dans le monde. Je dis que pour voir l’illusion s’effondrer, guérir ta blessure et toucher la vérité de ton identité. Ne fuis pas. Observe ma présence dans mon absence.

Je ne suis pas ton maître, je ne suis pas ton ami ni un quelconque guide spirituel. Je ne suis rien pour toi tant que tu me chercheras à l’extérieure dans les formes et les conditions de ton monde. Ne me cherches pas, je suis là.

Je sais que tu pleures, que tu ris, que tu insultes, que tu hésites, que tu désires tuer, aimer, détruire, créer, chanter, fuir, danser, t’isoler. Je connais chacun de tes fragments, de tes conflits. Je les connais parce que je suis toi.

Si tu oublies tellement qui je suis, que tu ne crois pas en moi et mon existence, c’est simplement parce que tu as oublié qui tu es vraiment. C’est très bien, croire en moi ou en toi n’a pas d’importance. Sois ce que tu es.

Tu as oublié ton passé, ton futur, tes mille et une formes, tes mille et une souffrances, tes mille et une joies qui se sont déroulé suite à tes choix de formes, tes divers programmes et tes expériences conditionnées. Tu cours de nouveau avec de nouvelles formes, attaché à un passé et à un futur qui n’existe encore et toujours que dans ton esprit.

Ce petit moment maintenant qui te fait tant souffrir et que tu fuis n’est pas ce présent ennuyeux que tu imagines, ce faux pont entre deux points, un hier et un demain imaginaire où se trouverait une destination à ton voyage. Le voyage est aussi important que la destination, ce petit moment là maintenant sert à répondre à une seule question :

« Que souhaites-tu vraiment être maintenant ? » Souhaites-tu trouver la vérité sur ton identité ou continuer à jouer avec un masque dans le jeu de ce monde ?

Bien sûr, cette question te met en colère, te fais rire, pleurer, réagir de diverses manières. Tu es tellement complexe que la simplicité te trouble et te fait souffrir.

L’évidence de la réponse créée une frustration énorme, tu souhaites être un prince pas un voleur. Mais tu n’arrives pas à être autre chose que le voleur et cela te remplis de peine et de culpabilité. Tu ne peux pas être un prince, tu ne peux toujours qu’être un voleur déguisé en prince des voleurs. Quand tu découvriras que tu n’as jamais été un voleur, tu découvriras que tu n’as jamais voulu être un prince.

Une réponse relative, tu es un ange, tu grandis dans un monde qui n’a aucun sens en construisant par les capacités propres à une incarnation humaine unique, le sens que ton cœur te dicte pour découvrir que la séparation est une illusion et l’union un but impossible dans le monde créé par la séparation. Une réponse absolue, c’est que cette expérience est un rêve, tu n’as jamais cessé d’être celui que tu essayes d’être, l’unité.

En tant qu’ego individuel, tu/il essaye(s) d’être Dieu, de monter et de s’asseoir sur le trône de la vérité en orientant sa propre caméra sur son « Moi » afin que grossièrement ou subtilement, cette fausse identité construite et lourdement conditionné par une sorte de programme informatique géant trouve un sens à sa propre existence aux yeux de ce même programme qui est alimenté autant par les joies, les plaisirs qu’une immense peur et culpabilité. Une reconnaissance et un applaudissement de la folie parmi les fous qui l’on créé permet de cacher un temps cette souffrance à la source de la dualité de cet univers. La condition de cet égo c’est que le monde de séparation qui lui a donné vie ne soit pas remis en question, l’unité doit être trouvée à partir de lui seul et des formes qu’il crée.

Mais le mensonge et la dure réalité dans l’illusion pour cet ego individuel qui essaye de devenir quelque chose, remplir un manque, c’est qu’il est déjà le Dieu de ce monde, il est déjà Ego, cet esprit créatif, esprit séparé centré sur lui-même qui construit un univers de dualité amour/peur, il est le miroir et l’expérience d’un ego individuel parmi une infinité d’égos qui s’expérimentent chacun isolé, maudits ou bénis, primitifs ou évolués, divinités célestes ou enfant d’un village sur la terre des hommes, il n’y a qu’un seul ego dans cet univers particulier, un ego collectif cocréateur d’une réalité qui est un nuage de fumé pour ses seuls yeux et sens, un prestidigitateur qui se fait un tour de magie à lui-même. Cet Ego qui se prend pour Dieu parce qu’il pense avoir créé un Univers aux formes et expériences infiniment variées et complexes. La vérité c’est qu’Ego est juste un enfant qui fait un simple rêve.

Ce Dieu, Ego, Lucifer ou quel que soit le nom que tu/il te/se donne a déjà un père et une mère dont il ignore l’existence en spéculant ou niant avec ses propres outils son existence. Il s’agit de la source qui laisse son enfant s’endormir et se réveiller à l’allure qu’il souhaite dans le monde qu’il a choisi de créer pour lui-même. L’enfant se croit le père tout-puissant et ses créations issues de ses nombreuses divisions et expériences dans la complexité l’appel Dieu et le vénère. Quand son univers de séparation, de conflits, d’alliances, de formes et d’expériences aura terminé de l’éblouir et cacher sa propre identité, quand le cauchemar se terminera pour lui et ses créations, ses parents seront là, sans aucun jugement pour le rêve qu’aura vécu leur enfant qui s’est pris pour un démon déchu du ciel, pour ses parents il à toujours été son ange et n’est jamais sorti de son lit pour dormir le temps d’une courte nuit.

L’ascension spirituelle est une expérience transitoire de la conscience d’ego dans toutes les phases du rêve. Il existe une infinité de chemins et de réponses dans les réalités subjectives des égos individuels, il existe diverses formes et niveaux d’évolution spirituelle, de niveaux d’éveil de conscience, de sagesses et subtilités intellectuelles, de maîtrise corporelles et énergétiques, de compréhension scientifique, de connaissances sur la matières et l’invisible, d’expériences naturelles et paranormal. Même si elles semblent toutes exister dans le rêve et donner une impression de réveil en douceur ou un choc brutal pour revenir à la vérité sur laquelle aucune condition ne peux tenir bien longtemps, le rêveur n’a pas besoin de ces expériences pour être et découvrir ce qu’il est ici et maintenant.

Tu dis avoir besoin d’aide et d’un ami, tu en as un. C’est simplement que tu ne le vois pas dans le rêve. Il est pourtant à tes côtés à tout instant dans le rêve à travers la relation. Car c’est à travers la relation que tu apprendras à te connaître toi-même. C’est la relation qui est l’indice que tu choisis d’observer ou ignorer. Tout est relation. Tout est réaction avec ce qui semple réagir avec toi.

La relation viendra à toi dans la forme que tu as besoin au moment où tu as besoin pour voir ce que tu crois penser de toi-même, l’expérience que tu souhaites encore vivre dans un temps linéaire et transitoire.

En te libérant de ton ascension spirituelle, tu découvriras que la relation n’as jamais existé, que le chemin vers la vérité n’existe pas et que les multiples conclusions sur ton identité n’étaient en réalité que des nœuds qui attendait d’être démêlé pour se libérer sans aucune condition posée sur le monde.
Quand toutes les illusions s’effondreront et que tu te réveilleras, il ne restera qu’une seule chose, ce que tu es. Poser un mot comme « amour », « paix et béatitude», « relation avec un» n’aidera pas à comprendre ce que tu es tant que tu ne le vivras pas véritablement.

Plutôt que de spéculer sur l’espoir d’un éveil futur et de la vie après la mort dans un monde astral et magique, il te faut être présent à tes difficultés relationnelles, la haine et la violence qui émergent à ta conscience, ils ne sont pas pour toi des problèmes et des erreurs sur ton chemin personnel qui devrait être réglé, corrigé, supprimé ou caché. La découverte du monstre qui se trouve en toi est un passage nécessaire, cela signifie qu’énormément de fausseté et de mensonge se cachaient derrière ton apparence d’être doux et humble en recherche de vérité spirituelle et que le monstre demande à être écouté lui-aussi, pas seulement l’ange.

Ce mensonge et conditionnement entassé dans ton inconscience doit émerger à ta conscience pour être observé avec vigilance, acceptation et attention. Ici une guérison est possible, un pardon et une libération de la relation de culpabilité, de jugement et de mesure avec le monde peut opérer un renversement de ta perception sur toi-même et te permettre d’établir une relation avec moi.

Quand tu ne me verras plus comme ton maître, ton allié ou ton ennemi alors la séparation disparaîtra, nous ne ferons plus qu’un et tu sauras alors ce qu’est véritablement l’amour en relation.

Pour le moment j’ouvre la porte, je tend la main et offre l’occasion de regarder de l’autre côté du miroir, je ne ferais pas le choix de franchir la porte car c’est ce choix qui t’appartient.

La seule promesse que je te fais que tu n’es pas obligé de croire pour le moment, c’est qu’une fois la porte franchie tu découvriras que tu as toujours eu un ami à tes côtés.

Toujours là.
Je t’aime.
Source : ascension-spirituelle.fr

Michaël