Alors que Poutine va se rendre en Chine, voici un article (du 11/2013) fort parlant dans la conjoncture actuelle :
Suite aux révélations de la presse chinoise sur les nouvelles capacités de représailles nucléaires de la Chine face à la doctrine provocatrice Air-Sea Battle des Etats-Unis et de l’OTAN, la présidente internationale de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche, a dressé un tableau de la situation stratégique mondiale actuelle lors d’une conférence de l’Institut Schiller pour un Nouveau paradigme, le 2 novembre à Los Angeles.
Extraits :
Lorsque nous avons décidé d’organiser cette conférence à Los Angeles, l’objectif était de définir une manière de sortir le plus rapidement possible de la crise économique et stratégique mondiale, en nous concentrant sur une perspective d’avenir pour le Pacifique, étant donné que la région transatlantique se trouve actuellement au centre d’une crise terrible. Certains événements survenus la semaine dernière confirment effectivement, de manière dramatique, pourquoi il est urgent de changer le paradigme actuel.
Lundi dernier (le 28 octobre), quelque chose d’extraordinaire est arrivé : dans presque tous les médias chinois, une panoplie d’articles et de cartes ont été publiés détaillant les nouvelles capacités de la marine chinoise, en particulier sa force sous-marine, pour la conduite d’une attaque ciblant la côte ouest des Etats-Unis.
Le message transmis par ces articles et graphiques est très clair : la Chine est prête à répondre à toute attaque contre son territoire de la part des Etats-Unis et de l’OTAN. Si une telle attaque devait avoir lieu, les sous-marins de la force stratégique chinoise seraient alors en mesure, avec des missiles nucléaires, d’atteindre les grandes agglomérations de Los Angeles, San Francisco et Seattle. Les cartes accompagnant les articles montrent que les retombées radioactives détruiraient essentiellement toute la côte ouest américaine, jusqu’au mid-ouest et la région de Chicago.
Ces articles précisent que la Chine dispose d’une force de 7500 missiles intercontinentaux (ICBM), capable d’atteindre les grandes villes de la côte est des Etats-Unis en survolant l’Arctique.
Ces annonces ne sont pas une menace mais une réaction à ce qui est perçu par la Chine continentale comme un danger absolu, potentiellement immédiat, en provenance des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’OTAN, avec leur déploiement militaire global ciblant la Russie et la Chine.
Tout ceci a été amplement rapporté par la presse américaine, y compris avec une carte détaillée de la situation, où on distingue la zone de retombée des représailles potentielles chinoises sur la côte ouest des Etats-Unis.
(…) Ceci n’est pas réellement une surprise pour ceux qui ont suivi de près la situation. Plus tôt cette année, un article assez choquant avait été publié dans l’une des publications officielles des forces aériennes américaines, où on affirmait qu’en raison du développement de missiles nucléaires ainsi que des techniques de ciblage, une attaque contre les forces nucléaires ennemies (première frappe) pourrait être lancée sans provoquer de représailles (deuxième frappe). Ainsi, la vieille stratégie de destruction mutuelle assurée (doctrine MAD) de l’OTAN, une doctrine selon laquelle toute attaque nucléaire conduirait à l’annihilation totale de l’espèce humaine et que par conséquent tout recours à l’arme nucléaire serait impossible, se trouvait reléguée aux oubliettes grâce aux nouvelles avancées technologiques. C’est ce qu’affirmait cet article.
Quelques mois plus tard, le Prof. Amitai Etzioni publiait un autre article, dans une revue de l’Université de Yale, intitulé « Qui a autorisé des préparations de guerre contre la Chine ? », où il affirmait que l’armée américaine se trouvait actuellement en train de préparer une guerre contre la Chine. Les faits rapportés sont exacts, à part le blâme qu’il met sur les dirigeants du Pentagone. Il demande qu’une discussion urgente soit ouverte au Congrès et à la Maison Blanche et dans les autres cercles de réflexion sur les conséquences d’une telle politique.
Etant donné le fait que ce sont bien les dirigeants du Pentagone qui ont été à l’avant garde des tentatives pour freiner toute escalade militaire [en particulier le général Martin Dempsey, le chef d’Etat-major des armées, ndlr], comme l’a montré l’exemple de la Syrie récemment, il est clair que ce n’est pas le Pentagone en tant que tel qui est responsable mais la politique actuelle des Etats-Unis.
Le chemin menant à la confrontation, incluant au recours à des armes nucléaires, a été emprunté depuis un certain temps déjà. Lyndon LaRouche a fait remarquer que cette voie a été choisie depuis ou grâce à l’assassinat du président Kennedy, et elle n’a été que brièvement interrompue lorsque, au début des années 1980, il est devenu très clair que nous nous approchions dangereusement d’une troisième guerre mondiale.
Cela était dû au fait que les missiles de portée intermédiaire de l’OTAN et du Pacte de Varsovie se trouvaient à cette époque à une très proche distance les uns des autres : les missiles pershing-2 et les SS-20 se faisaient face en Europe centrale, et nous ne disposions que d’un court délai, de quelques minutes tout au plus, avant de déclencher le tir d’un missile. Dès que l’un des deux côtés lançait un missile ou avait la perception que l’adversaire avait procédé à un tir, tout l’arsenal devait être lancé en représailles avant de vérifier quoi que ce soit, car le délai d’avertissement était trop court.
C’est dans ce contexte que Lyndon LaRouche avait développé l’Initiative de défense stratégique (IDS), qui fut ensuite adoptée en mars 1983 par le président Reagan. Elle fut mise sur la table pendant quelques mois comme option permettant d’éviter la guerre. Elle fut toutefois rejetée, en premier lieu par le gouvernement soviétique, mais aussi par la faction Bush (père)-Kissinger au sein même de l’administration Reagan.
Lorsque l’Union soviétique s’effondra entre 1989 et 1991, une véritable opportunité d’établir la paix se présenta. Avec la défaite du communisme, l’ennemi avait disparu. L’oligarchie britannique décida alors, avec ses valets Margaret Thatcher, George H. Bush et les néo-conservateurs, d’utiliser la chute du bloc de l’est pour construire un empire global, s’appuyant sur la relation spéciale entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni. C’est à partir de ce moment que la marche vers l’actuel danger de guerre s’est accélérée.
Nous avons assisté en Europe à l’expansion de l’OTAN vers l’est, accompagnant l’expansion de l’UE, ce qui, du point de vue de la Russie, a été jugé à juste titre comme une stratégie d’encerclement. Ceci inclut, par exemple, le développement par les Etats-Unis d’un système de défense antimissiles en Pologne et en République Tchèque, provoquant des avertissements de la Russie. Cette dernière a fait savoir qu’elle n’allait pas tolérer la complétion de la dernière phase de ce bouclier, car il priverait la Russie de sa capacité de représailles en cas d’attaque occidentale, ce qu’elle ne peut accepter.
Vous avez vu ensuite les autres étapes de cette politique de confrontation globale, avec, par exemple, la doctrine Air-Sea-Battle, que le président Obama appelle sa politique de Pivot asiatique, qui est un encerclement de la Chine. Si de nombreux politiques en Australie ont reconnu assez ouvertement qu’une guerre contre la Chine devenait inévitable, et si plusieurs d’entre eux ont critiqué le fait que tout le continent australien se voyait transformé en une gigantesque base aérienne américaine dans le but de mener une telle guerre, on peut alors comprendre la réaction de la Chine face à tout ceci. Celle-ci, de même que la Russie, se sent encerclée, et ce à juste titre. Tout officier militaire honnête en Europe ou aux Etats-Unis reconnaît bien volontiers ceci.
Si vous gardez à l’esprit le fait que nous somme assis sur une poudrière, en particulier en ce qui concerne l’état du système financier de la région transatlantique et les conséquences d’un effondrement du dollar pour le monde, vous saisissez l’étendue du problème. cameroonvoice.com
Il est certain qu’en imaginant les pires scénarios, effectivement, le problème est particulièrement étendu.
Mais qu’en est-il de l’objectif de cet article internaute ? Nous faire peur ?
À quoi sert d’étaler des problématiques de scénarios sombres, sans en donner les antidotes ?
Et bien pour moi, à rien, ou pire, à semer le vent avant de récolter la tempête puisque ce sur quoi l’on se focalise tend à se réaliser.
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Bon alors, en voici un ou deux :
Appeler à la paix intérieure, au pardon, à la douceur et à la paix.
Ne pas voir que le côté négatif, mais observer et méditer sur toutes les choses qui vont permettre que tout ce passe bien, et que le monde bascule définitivement vers une fraternité durable et les merveilles des mondes subtils.
Ouvrir au dialogue de la paix, donner la parole aux sages, et non pas aux militaires qui se préparent au pire…
Ensemble, prions pour que la paix dans le monde se fasse par un changement de conscience évolutif ; et pour que les scénarios catastrophes ne se réalisent pas.
Beaucoup de paix et d’amour pour nous tous
Merci Philippe pour ton commentaire.
Namasté
La crise ukrainienne oblige les USA à se mobiliser sur l’Europe
Publié le 21-06-2014 à 13h00
par Peter Apps
WASHINGTON (Reuters) –
La semaine dernière, l’armée de l’air américaine a annoncé avoir déployé deux bombardiers furtifs B-2 en Angleterre, qui rejoindront deux B-52 envoyés ce mois-ci.
Washington a aussi envoyé des navires de guerre en mer Noire et dans la Baltique, des avions F-15 et F-16 ainsi que des avions radars pour les patrouilles renforcées de l’Otan à proximité de l’espace aérien russe. Sans oublier des troupes pour la formation en Allemagne et en Europe de l’Est.
Mais, en ces temps de restrictions budgétaires, les ressources sont limitées et les Etats-Unis n’ont semble-t-il pas l’intention d’entretenir une présence en Europe de type garnisons comme pendant la Guerre froide.
Du matériel supplémentaire, oui, mais les hommes seront pris sur les bases existantes en Europe ou ailleurs.
De leur côté, les Etats européens sont priés d’en faire plus.
« Une action collective ne veut pas dire que les Etats-Unis jouent leur peau tandis que les autres restent sur la touche à applaudir », a déclaré la Conseillère américaine pour la Sécurité nationale, Susan Rice, lors de la conférence annuelle du Centre for a New American Security.
OTAN, LA VRAIE PRÉOCCUPATION
Les Etats-Unis ont certes promis de renforcer les compétences militaires des Etats non membres de l’Otan frontaliers de la Russie (Ukraine, Géorgie et Moldavie), mais, aucune décision n’a encore été prise sur les détails concrets et la vraie préoccupation est de développer les défenses de l’Otan.
Depuis 2008, Moscou a augmenté ses dépenses militaires de 30%. Le budget annuel de la Russie, estimé à 50 milliards d’euros, reste faible comparé à celui des Etats-Unis (600 milliards de dollars ou 440 milliards d’euros) et reste inférieur aux dépenses militaires combinées de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni.
En termes d’hommes mobilisables rapidement, l’avantage irait à la Russie. Selon l’Institut international des études stratégiques (IISS), basé à Londres, la Russie dispose d’un effectif militaire de 845.000 personnes, de plus de 2.500 chars et de milliers de véhicules blindés de transports de troupes.
Peu de temps avant l’annexion de la Crimée en mars, Moscou a mobilisé environ 150.000 personnes dans son secteur militaire occidental.
Les Etats-Unis disposent de 67.000 militaires en Europe, dont 10.000 appartiennent au Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) basé à Stuttgart en Allemagne. Après l’annexion de la Crimée, 600 parachutistes d’une brigade basée en Italie ont été envoyés en Pologne et dans les Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie).
Washington a également dit qu’il maintiendrait une centaine d’hommes des Forces spéciales en Europe de l’Est.
Au début 2014, l’armée américaine n’avait aucun char sur le continent, même si les Etats européens membres de l’Otan en ont plus de 1.000
En janvier, l’armée américaine a fait entrer en Allemagne une cinquantaine de chars M1A1 Abrams et de véhicule blindés Bradley qui seront utilisés par les soldats qui viendront suivre un entraînement.
En cas d’urgence, les Etats-Unis ont promis plusieurs milliers d’hommes à la Force de réaction rapide de l’Otan avec une brigade de combat de la Première division de cavalerie basée au Texas, un navire-hôpital, des avions-ravitailleurs et des navires d’escorte.
Deux fois par an, les Etats-Unis envoient une unité plus petite, de la taille d’un bataillon, pour deux mois d’exercices en Europe. Cette année, ces groupes ont participé à de manœuvres en France et en Allemagne. Justement le type d’exercices qui, estiment les Etats-Unis devraient devenir plus courants.
(Danielle Rouquié pour le service français)
Asie – pacifique
Après 60 ans de pacifisme, le Japon révise sa Constitution
Dernière modification : 01/07/2014
Le Japon, dont la Constitution consacre la renonciation « à jamais » à la guerre depuis 1947, s’est doté d’une nouvelle doctrine : l' »auto-défense collective », qui lui permet désormais de mener des opérations militaires à l’étranger.
Mardi 1er juillet, le gouvernement japonais a approuvé le projet de révision de la Constitution, qui intègre désormais le droit à « l’autodéfense collective ». La résolution sera ensuite soumise au vote du Parlement.
Cette décision, adoptée à l’occasion du 60e anniversaire de la création des « Forces d’autodéfense », le nom officiel de l’armée nippone toujours en vigueur depuis, est historique. Impulsée par le Premier ministre Shinzo Abe, nationaliste convaincu, elle constitue un tournant majeur dans l’histoire du pays depuis la fin de la dernière guerre, car derrière ce concept assez vague se cache le droit pour l’armée de participer à des opérations militaires extérieures afin d’aider des alliés, au premier rang desquels les États-Unis.
Se fondant sur un épais rapport d’un panel d’experts qu’il a lui-même nommés, Shinzo Abe a ainsi voulu imprimer sa volonté de voir l’armée japonaise jouer un plus grand rôle extérieur et de ne plus être cantonnée à une mission d’autodéfense.
Une opinion publique hostile
Dans la foulée de sa capitulation le 15 août 1945, le Japon s’est vu imposer en 1947 par le vainqueur américain une Constitution, jamais amendée depuis, dont l’article 9 consacre la renonciation « à jamais » à la guerre. Les derniers sondages montrent que plus de la moitié des Japonais demeurent fermement attachés à cette Charte pacifiste et se disent opposés à la participation de soldats nippons à toute action militaire extérieure.
Ces derniers jours, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant les bureaux du Premier ministre pour protester contre sa politique de défense, aux cris de « Pas de guerre ! » ou encore « Stoppez les fascistes ». Certains manifestants brandissaient des portraits de Shinzo Abe affublé d’une moustache à la Hitler.
Face à cette opposition et surtout en raison de la complexité légale pour réformer la Constitution, Shinzo Abe a finalement préféré « réinterpréter » cette dernière, pour éviter un possible revers et convaincre son petit allié, le Parti du Komeito, de ne pas faire barrage à ses projets.
Abe inquiet de militarisation de la Chine
Dans son combat pour amender la loi fondamentale et tourner définitivement la page de la guerre, de la défaite et de la repentance, Shinzo Abe a notamment mis constamment en avant la dégradation de l’environnement sécuritaire du Japon, une allusion claire aux ambitions régionales grandissantes de la Chine, dont l’augmentation du budget militaire est chaque année plus importante.
Pékin, qui entretient un conflit territorial avec le Japon en mer de Chine orientale, dénonce régulièrement la politique de Tokyo, qualifiée de « dérive militariste ». Une interprétation réfutée par Abe et son gouvernement, qui affirment haut et fort que le Japon est « amoureux de la paix ».
Avec AFP
Oui d’accord, alors merci pour la suite, alors c’est quoi ? C’est bientôt la guerre, et c’est bien ça ?
La suite elle va faire mal si vous n’essayer pas de voir un peu plus loin que le bout de votre nez…
Une interview de Gainsbourg en 85 :
Terrifiant avec la deuxième guerre mondiale. Terrifiant.
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Et il ne vous faudra pas longtemps pour l’être « Suite », suite à vos messages pour comprendre ce qu’apporte la guerre. Mais il sera trop tard… Et alors tous ceux qui ne souhaitaient pas aller vers la paix et le bien, parce qu’au-dessus, dans une troisième loge par exemple, et bien commenceront à être terrifiés quand les armes arriveront sous leur nez. Mais il sera trop tard à ce moment là pour revenir en arrière et dire : oui le bien existe, et le mal aussi ; et il faut choisir le bien. Et voilà, ça leur fera des souvenirs… : Effrayants.
Et bien pas pour moi, et je le répète :
Paix, amour et extases de bien et de bonheur.
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Le crash sera-t-il pour l’Ukraine ce que la mort de l’archiduc7 François-Ferdinand fut à la Grande guerre? Ou au contraire sera-t-il le dernier signal d’alarme qui provoquera une prise de conscience avant qu’il ne soit trop tard ?
«Les somnambules», c’est le titre du livre le plus vendu dans le monde sur les origines de la guerre de 1914. L’historien d’origine australienne Christopher Clark explique comment les dirigeants des principales puissances européennes ont marché vers la Première guerre mondiale, sans s’en rendre compte et sans vraiment le vouloir.
Un politologue allemand vient de se référer lui aussi au somnambulisme pour qualifier la lente montée de la tension entre les occidentaux et la Russie. Le crash du Boeing 777 de la Malaisyan Airlines sera-t-il au conflit ukrainien ce que l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo fut à la Grande guerre? Ou au contraire sera-t-il le dernier signal d’alarme qui provoquera une prise de conscience avant qu’il ne soit trop tard?
slate.fr