La mémoire de l’eau par-delà les sciences — Vinh Luu, le précurseur

Vinh Luu est mort il y a environ un an. Je viens de l’apprendre par l’intermédiaire de Myriam Duquenne, une photographe de haute voltige dont le travail avec l’eau illustre et prolonge brillamment les explications que Vinh Luu avait données sur le fonctionnement biophysique de l’eau.

Vinh Luu, à l’instar de Jacqueline Bousquet, était un chercheur d’avant-garde. Il avait compris que la science moderne se condamne à l’impuissance tant qu’elle refuse de prendre en compte les ressources de la Tradition. Chez lui, c’était le Tao. Né en 1936 à Saïgon, en Indochine française, il avait été initié à la médecine taoïste par son grand-père chinois. Il est venu en France en 1955, devint docteur en physique et enseigna à l’université de Montpellier, avant de s’intéresser à la phytothérapie, dans le cadre de l’institut de recherche et d’enseignement fondé avec son épouse Claudine, l’Imderplam, installé à Candillargues, à côté de Montpellier.

Vinh Luu était aussi discret, voire effacé, que Jacqueline Bousquet était tonitruante et charismatique. C’est sans doute pourquoi les recherches de Vinh Luu sont restées tellement ignorées. Il a subi le dédain, la moquerie et l’ostracisme de la part des pontifiants larbins de la science officielle, et je crois bien, vu comment il en parlait, que ça l’avait profondément touché. Luu a souffert de la non-reconnaissance de ses recherches et de ses trouvailles. La petite brochure de synthèse sur son modèle physique de la structure de l’eau fut rejetée à deux reprises par l’Académie des sciences, cénacle de l’obscurantisme scientifique française, tout juste bon à tenter de préserver les dogmes grossièrement matérialistes qui bloquent la recherche scientifique française à un niveau de sclérose et de stérilité assez consternant. (Pendant que les Américains admettent et assument allègrement le dépassement du paradigme dualiste et matérialiste, fonçant à pleins tubes vers une science intégrative incluant la conscience et la psyché dans la physique, la biologie, la neurologie et la médecine, avec Mario Beauregard, Stephan Schwartz, Amit Goswami, Joe Dispenza, Stuart Hameroff et j’en passe.) Quant au jeune Vinh Luu, suite à ces refus de publication, ses copains de fac et ses collègues l’ont peu à peu abandonné, et il s’est alors consacré à l’homéopathie en général et à la phytothérapie en particulier.

L’efficacité de l’homéopathie s’explique par l’électromagnétisme

C’est grâce à Domitille de Bienassis, une fille branchée homéopathie et qui bossait pour la même maison d’édition que moi, vers 2009-2010, que j’ai découvert l’existence des époux Luu, Vinh et Claudine. Domitille avait publié une bonne biographie de Vinh et Claudine Luu (Vivre avec les plantes. Les fleurs du Tao, dont je m’étais occupé de la correction), qui insistait sur l’emploi des plantes en homéopathie. Et qui évoquait leurs travaux précurseurs sur la mémoire de l’eau.

Car la mémoire de l’eau n’a pas été découverte par Jacques Benveniste : il n’en fut que le révélateur (ô combien efficace et brillant, nonobstant). Historiquement, la première mention de la théorie sur la « mémoire de l’eau » figure dans la thèse de doctorat d’État publiée par Claudine Luu en 1974. Cette thèse, intitulée « Étude des dilutions homéopathiques. Mécanisme d’action de ces dilutions », était le fruit de ses recherches avec Vinh Luu. C’est donc à ce dernier que revient la paternité de cette notion qui, depuis, a fait florès. À l’époque, Claudine Luu, alors étudiante en pharmacie (spécialisée en botanique), vient d’être embauchée par le Laboratoire homéopathique du sud-est. Elle y passera cinq ans, pendant lesquels une question la taraude : comment fonctionne l’homéopathie ? Et en quoi réside son efficacité, à l’encontre de tous les présupposés de la médecine conventionnelle (allopathique) ?

Vinh Luu, jeune physicien, travaille alors à la Faculté des sciences de Montpellier, dans un laboratoire équipé d’un spectroscope Rahman-Laser. Il commence à s’intéresser à la biologie. « C’est ainsi, raconte leur biographie, qu’il en vient à étudier l’eau. » « La question de sa femme l’interpelle. Il propose à Claudine de passer ses dilutions homéopathiques au spectroscope, pour voir s’il y a une modification du spectre du support hydro-alcoolique selon les différentes dilutions ». Vinh Luu a mesuré la valeur électromagnétique de plusieurs dilutions, c’est-à-dire des solutions hydro-alcooliques dans lesquelles différentes substances avaient été diluées. Or il a constaté une différence de fréquences électromagnétiques entre les différentes solutions où les dilutions ont été effectuées. On sait qu’en homéopathie, à partir de la douzième dilution, il n’y a plus la moindre trace de la substance active ; cette différence de valeur électromagnétique ne peut donc s’expliquer que par une modification du solvant (la solution aqueuse ou hydro-alcoolique). Cela veut donc dire que ce solvant garde l’empreinte de la substance de départ, et transmet cette empreinte à toutes les autres dilutions qu’on souhaite, indéfiniment… Et cette empreinte est électromagnétique : c’est une signature vibratoire d’énergie pure.

La dette de Benveniste à l’égard de Luu

J’ai publié un article à ce sujet dans le numéro 81 de Nexus (« Mémoire de l’eau : un modèle physique pour une énigme biologique », juillet-août 2012, pp. 80-85). Quand j’ai rencontré Vinh Luu, en février 2012, il m’a assuré que Benveniste connaissait ses travaux et s’en était inspiré pour mener à bien ses propres recherches, avec le succès que l’on sait. Lors d’un colloque d’homéopathie en 1986 à Strasbourg, Benveniste aurait fait mention des recherches de Luu sans le nommer. Luu m’a dit aussi que « lors du colloque sur les médecines douces de Guérande en 1987, j’avais abordé le Tao dans mon allocution, puis j’en ai discuté avec Benveniste. Il m’a dit, en substance : « Je ne peux pas citer tes travaux parce que ce n’est pas prouvé ». » Benveniste, qui a longtemps rêvé du prix Nobel, ne pouvait pas se permettre de citer Vinh Luu, craignant, à juste raison hélas, que cela ne décrédibilisât ses propres travaux. Il a bien fait : il a ainsi créé les conditions qui permirent la fracassante révélation de la « mémoire de l’eau », avec sa célèbre publication de juin 1988 dans Nature. Commentaire de Luu, sobre et digne comme un vieux sage d’Orient sait l’être : « Il a confirmé, du point de vue de la biologie, l’hypothèse que j’ai formulée en tant que physicien. »

Pendant ce temps, Vinh Luu a poursuivi dans l’ombre son humble apostolat de défricheur, prenant de l’avance sur tout le monde. En appliquant son point de vue de physicien sur l’énigme biologique de la structure de l’eau, et en reconnaissant le rôle crucial des ondes électromagnétiques (OEM), il a donné raison, et avec vingt ans d’avance, à Benveniste, qui, bien que biologiste, avait compris lui aussi que tout passait par les OEM. On ne peut rien comprendre à la biologie en effet, tant que l’on persiste à ignorer que l’eau reçoit, stocke et transmet des milliards d’informations chaque instant, sachant que « chez toute cellule vivante, il y a dix mille molécules d’eau pour chaque molécule de protéine » (L. McTaggart). La biologie cellulaire ne peut se comprendre que grâce à la mémoire de l’eau, et celle-ci repose entièrement sur les OEM. Une évidence que les éminents grabataires qui dominaient la science française, du genre d’Axel Kahn ou Georges Charpak (dont Benveniste eu à subir la mauvaise foi et la sénilité), n’avaient pas le niveau pour admettre.

Dans son excellent récit Ma Vérité sur la « mémoire de l’eau », paru en 2005 peu après sa mort en octobre 2004 (publié par l’Association Jacques Benveniste Pour la Recherche chez Albin-Michel), Benveniste écrivait: « la simple utilisation du mot « électromagnétique » conduit irrémédiablement à un procès en sémantique. S’il est admis que les atomes et les molécules exercent les uns et les unes sur les autres des forces électrostatiques, il ne saurait être toléré de parler à leur propos de forces électromagnétiques. Ce dernier mot est tabou car il décrit le signal moléculaire en termes dynamiques et non plus statiques. Or la Science officielle, on l’a compris, n’aime pas le mouvement. »

Et il ajoutait, avec sa verve et sa grande gueule proverbiales : « Les termes « message moléculaire » sont très fréquemment utilisés en biologie, mais lorsqu’on demande aux biologistes (même les plus éminents) quelle est la nature de ce message, ils ne comprennent même pas la question et ouvrent des yeux ronds. C’est qu’ils se sont mitonné une physique bien à eux, [strictement matérialiste et mécaniste, selon laquelle] il n’y a pas de mouvement sans choc physique initial. Extrapolant à partir de cette théorie dépassée, les biologistes en ont déduit que seul le contact entre deux structures crée de l’énergie et permet un échange d’informations. […] les molécules vibrent, on le sait depuis des décennies ; mais chaque atome de chaque molécule et chacune des liaisons chimiques (les « ponts » qui relient les atomes) émettent un ensemble de vibrations qui leur est propre. Ces fréquences spécifiques de molécules simples ou complexes sont détectées à des milliards d’années-lumière grâce à des radiotélescopes. Les biophysiciens les décrivent comme une caractéristique physique essentielle de la matière, mais les biologistes n’envisagent pas que des rayonnements électromagnétiques puissent jouer un rôle dans les fonctions moléculaires elles-mêmes. En conséquence, on ne trouvera les mots « fréquence » ou « signal » (au sens physique des termes) dans aucun traité de biologie ; encore moins le vocable « électromagnétique », qui, comme on l’a vu, est à lui seul un motif de condamnation définitive du biologiste qui en ferait usage par le Saint-Office scientifique. »

Benveniste faisait aussi l’analogie avec la musique pour décrire le rôle des OEM dans tout processus biologique : « pour conter fleurette à une jeune fille, on ne fait pas donner La Marseillaise ; pour faire sortir les soldats des tranchées, on ne leur joue pas de berceuse.

=> Les sons aigus et rapides engendrent la gaieté,
=> les sons aigus et lents la douceur,
=> les harmoniques graves et rapides réveillent l’ardeur guerrière,
=> les sonorités graves et lentes suggèrent le sérieux, la tristesse, le deuil.

Ces sensations résultent d’une mise en œuvre de phénomènes physicochimiques déclenchés par des fréquences définies. Nous ne faisons pas autre chose lorsque nous transmettons à des modèles biologiques des activités moléculaires enregistrées. »

Montagnier et « la téléportation quantique de l’ADN »

Luc Montagnier, depuis, a donné raison à Benveniste, quant à la nécessité de franchir les frontières qui cloisonnent la physique, la biologie, la chimie et la médecine, en général, et en soulignant l’importance des OEM en particulier. Il a jeté tout son poids de Prix Nobel dans la balance pour défendre et promouvoir l’œuvre de Benveniste, que ses découvertes de décembre 2010 sur la transmission d’information par OEM ont largement confirmée. En 1997, Jacques Collin écrivait : « L’eau chargée d’énergie agit sur la matière vivante de telle façon qu’il faut être à la fois spécialiste en biologie, en physique quantique, en chimie, en physique et en médecine pour l’appréhender. Actuellement, compte tenu de sa spécialité, aucun scientifique n’est dans la possibilité d’en avoir une vue suffisamment large et précise. » (L’Insoutenable vérité de l’eau, Guy Trédaniel, 2009.)

Montagnier aussi m’a dit que ses découvertes nécessitaient « un nouveau paradigme en biologie », incluant la physique. La physique quantique en particulier, puisque les transferts d’information par OEM en biologie et dans l’eau cellulaire consistent fondamentalement en transferts électroniques et photoniques (« biophotoniques », disait Luu à la suite de Fritz-Albert Popp). Or un électron et un photon sont des quanta, ni corpuscules classiques ni champs quantiques mais les deux à la fois.

« L’eau est ultrasensible à toutes les vibrations, disait Vinh Luu : elle adore ça. Elle retient ce qui est bon pour la vie et en favorise le déploiement et la transmission ; le reste, elle l’ignore, elle ne le retient pas. La vie dépend d’une très grande gamme de fréquence. Cela va de 1020 hertz, pour les rayonnements cosmiques, jusqu’à quelques hertz, pour les vibrations de la Terre ; de l’ultraviolet à l’infrarouge. L’eau est sensible à toute cette gamme. »

Les travaux de Vinh Luu restent largement à découvrir. Ils montrent que l’eau est « l’interface primordiale » où ont lieu « les relations d’interdépendance de tous les systèmes vivants envers leur milieu extérieur » — et ce, sans limite d’espace ni de temps. Son livre Connaissance de l’eau. Structure, incidences dans la biologie (Decoopman, 2010) montre qu’on ne peut rien comprendre à l’eau et à ses propriétés chimiques (et à la biologie de manière générale) sans la prise en compte de l’énergie électromagnétique étudiée par les physiciens. Benveniste et Montagnier l’ont démontré. Dans ce domaine crucial, et pour une fois, c’est la France qui a fait le boulot.

~ – ~ Auteur : Alexandre Rougé. 17 juin 2013 ~ – ~

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Photo 1 : Paysage aragonais – Delta de la Lyre

Photo 2 : Claudine et Vinh Luu – Midi Libre

Dessin noir et blanc : Jacques Benveniste dessiné par Patrice Serre – Science-Frontières

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