LA FEMME SAUVAGE
Femme, ma sœur, mon amie
Ne l’oublie jamais !
Tu es, de toute éternité,
La Femme Sauvage,
Celle qui court avec les loups
Dans la lande ou la forêt,
Dans les rues des villes
Ou les allées des grands magasins.
Pied nu, ivre de liberté,
Tu danses la vie de La Loba,
Tu chantes avec les oiseaux
Tu ris dans le vent.
Tu es, depuis la nuit des temps,
Celle qui sait, « la que sabe » …
Souviens-toi, ma soeur, mon amie…
Même brisée, même apeurée,
Même aux prises avec un Barbe Bleue,
Tu peux chanter sur les os
De tes rêves massacrés
Et les ressusciter pour un nouvel envol.
Tu as ce pouvoir immémorial !
Oui ! Tu fais peur !
Oui ! Tu peux avoir peur de cette grandeur !
Alors, appelle la Femme Sauvage en toi.
Elle est là, partout, comme une onde de vie
Pour toi, ma sœur, mon amie.
Appelle-là et raconte-lui
Ce qu’ils ont essayé de faire de toi !
Ouvre grand tes yeux,
Regarde le sang de tes blessures d’âme,
Ramasse tous ces os pétrifiés
Et laisse la Loba te rendre à toi-même
En chantant avec elle, pour elle, pour toi !
Chante, danse,
Joue du piano ou du violon !
Bouscule ce monde,
Reprends ta plume ou tes pinceaux
Crée de savoureux gâteaux
Ou de féeriques costumes,
Inonde le monde de ta joie !
Femme, ma sœur, mon amie
Ne l’oublie jamais !
Tu es, de toute éternité,
La Femme Sauvage,
Celle qui court avec les loups…

Chantal CHAMP
Tous droits réservés
Hommage à Clarissa Pinkola Estés pour son merveilleux livre « Femmes qui courent avec les loups », qui a inspiré mon texte

Paprika