Quand l’être touche à son essence, plus rien ne compte, juste l’amour.

Il n’y a rien à juger, ni à condamner, ni à critiquer, ni à confronter, ni à blasphémer …
Pourquoi, il n’y a rien d’autre à faire qu’aimer, de laisser faire, de se laisser transporter, de se laisser traverser par tout ce qui est ? En fait, en laissant la réalité, quelle qu’elle soit nous déstabiliser, réveillant en soi des états d’âme, des souffrances endormies, en prenant tout personnellement, cela a comme conséquence d’alimenter la dualité, l’illusion de séparation, le rêve éphémère. On ne peut pas calculer le nombre de fois que nous sommes victimes des jugements, des réactions malveillantes des autres. Il faut comprendre qu’en fait, tant que nous prenons tout au premier degré, cela ne fait que nourrir l’aspect de victime. Alors que fait la victime, elle se défend, elle réagit, sans comprendre qu’en agissant ainsi, elle est victime de ses propres états d’âme. On pourrait continuer éternellement à s’en prendre aux autres, ou à toute la création pour ses états d’âme, qui en fait ne sont que la résultante à cette identification au personnage, croyant être séparés du reste, ne prenant pas conscience que toute émanation extérieure et intérieure, est la manifestation d’une seule et même conscience.

Il nous est arrivé à tous de rendre responsable tous ceux qui sont à l’origine de notre mal-être, des états d’âme, dans lesquels l’être est soumis à de grandes souffrances, tristesse, une grande noirceur. En fait cela n’est que la conséquence des actions posées envers ce qui compose la création, l’ici et maintenant. Que dire à tous ceux qui continuent à rendre responsable les autres pour leur état d’être, tout simplement que vous êtes victime de votre propre regard, perception du monde, de la réalité qui est vôtre. En fait lorsque cette humble vérité est comprise et intégrée par le cœur et non par la conscience ou par le mental, tout devient d’une clarté, d’une transparence, d’une telle limpidité, que tout devient que lumière, l’amour nu, libre de tout concept, de tout jugement, de tout égarement. Pourquoi il en est ainsi ? Tant que l’homme, ou la conscience ne réalise pas qu’elle est la conséquence de sa propre souffrance, de sa propre noirceur, ne percevant pas qu’il en est le créateur. En fait nous ne sommes pas la conscience, nous ne sommes rien qui appartient à ce monde, à cette création, à cette illusion de séparation et de dualité. Nous sommes au-delà du temps, de l’espace, des dimensions infinies ou autres.

Pour savoir, connaître, toucher, renaître, émerger, il n’y a que par la présence du cœur, regarder par celui-ci, aimer tout par celui-ci d’un même amour, de voir en ce qui se manifeste, n’est que la résultante de la conscience individualisée, universelle, quantique, ce rêve transitoire. En passant par l’étape de la résurrection, mourir du personnage, tout en étant dépouillé de la conscience, pour être cette présence, unifiant tout, par le cœur unifié. C’est en respirant par le cœur que tout est possible, que tout est accompli, transcendé par la lumière du cœur, libérant tout, quelle que soit la noirceur qui habite la conscience. Il n’est que la résultante de l’égarement, en vous en prenant qu’à vous-même, tout ce qui compose la réalité est le rêve transitoire, éphémère. En prenant conscience tout en vous libérant de celle-ci, en allant toucher l’essence, la présence au-delà de tout concept, de toute création, temps, espace, dimensions ou autres, tout n’est qu’illusion. Quand l’être touche à son essence, plus rien ne compte, juste l’amour.

Régis Violette