Monsieur Woerth est un menteur patenté. Monsieur Sarkozy le soutien ainsi qu’une partie de la classe politique française. Je ne parle pas des ténors de la presse.

Monsieur Woerth dit que les fonctionnaires ne seront augmentés que de 0,5 % cette année et rien pour 2011 et 2012. Prétextant qu’ils ont été augmentés de plus de 3% en 2009.

C’est un mensonge, il compte sur la docilité des journalistes, la difficulté des syndicats à s’expliquer, et le sentiment général qui laisse penser que les fonctionnaires sont bien lotis.

En fait il faut savoir que les fonctionnaires sont augmentés à l’ancienneté (tous les 2 à 4 ans, ils passent d’échelons et ils sont ainsi légèrement augmentés durant les 15 ou 20 premières années en général, après la grille est bloquée) ou bien ils sont également augmentés s’ils évoluent dans leur carrière en passant un concours ou par nomination.

L’autre augmentation est annuelle, un petit indice pour rattraper une partie de la hausse des prix. Il faut savoir que depuis le milieu des années 80 Laurent Fabius à désindexé l’augmentation du SMIC pour le secteur privé ou des traitements des fonctionnaires, de la hausse annuelle des prix.

Les syndicats négocient cette partie de l’augmentation, car c’est celle qui est générale, un peu comme le SMIC chaque année. Mais ils ne parlent pas de l’ancienneté car ce n’est pas une augmentation générale, c’est individuel, et comme nous l’avons vu cette augmentation à l’ancienneté plafonne au bout d’une quinzaine ou vingtaine d’années.

Monsieur Woerth fait semblant de ne pas comprendre et mélange les deux. C’est pour cela qu’il parle de 3%. Il sait très bien que c’est un sujet technique qui ne va pas passionner les journalistes.

D’autant plus que depuis la dés-indexation de la hausse des prix et des salaires, et l’arrivée de l’euro, les fonctionnaires ont dû perdre au minimum 30% de leur pouvoir d’achat par rapport aux années 80. Pour le privé cela doit être à peu près pareil.

C’est vrai que Monsieur Woerth a l’habitude de mentir. Nous l’avons vu pour son merveilleux silence quand il était ministre du budget, au sujet de son épouse qui se rendait régulièrement en Suisse pour les affaires de Madame Bettancourt, détentrice de deux comptes bancaires en Suisse.
Et Monsieur Woerth, en tant que trésorier de l’UMP se rendait à Genève régulièrement pour rencontrer les chefs d’entreprises français au cours d’une soirée de gala et recevoir les donations. C’était légal, mais il se doutait bien que cet argent qui se trouvait en Suisse ne devait pas être toujours très déclaré au près du fisc français.

Gab