Les dauphins reconnus comme « personnes non humaines »

Le ministère de l’environnement et des forêts indien vient de décider que les dauphins sont des “personnes non humaines”. A ce titre, ils ne doivent pas être maintenus captifs pour le seul plaisir des humains, aussi la construction des delphinariums est-elle désormais interdite dans le pays.

En France, les animaux sont des meubles. Comme des chaises ou des tables, leur propriétaire peut en faire ce qu’il veut. En Inde, les dauphins viennent d’être déclarés des “personnes non humaines”.

“ On reconnaît la grandeur et la valeur d’une nation à la façon dont celle-ci traite ses animaux”, disait Gandhi. Je connais peu la civilisation indienne et j’aime peu l’idée de juger ou de comparer des sociétés entières, mais cette décision historique, en même temps qu’elle trace des perspectives importantes pour les défenseurs des animaux, met en lumière une zone d’ombre majeure dans notre société française.

Quelle est donc la décision indienne ?

Le ministère de l’environnement et des forêt indien vient de décider que les dauphins sont des “personnes non humaines”. A ce titre, ils ne doivent pas être maintenus captifs pour le seul plaisir des humains, aussi la construction des delphinariums est-elle désormais interdite dans le pays.

En un seul texte, ce n’est pas donc pas une mais deux révolutions qui viennent de survenir.

La notion de personne non humaine, tout d’abord. Les dauphins (et en particulier les grands dauphins, Tursiops truncatus, mais pas seulement eux) sont connus des scientifiques pour leur capacités intellectuelles exceptionnelles. Récemment, on a découvert qu’ils avaient une façon bien unique de siffler pour se faire reconnaître par leurs proches et de répondre lorsqu’un congénère les appelle : les dauphins ont des noms et les utilisent pour s’appeler entre eux. Mais ce n’est là qu’une des multiples capacités de ces animaux au cerveau extrêmement développé. Ils ont une forme de conscience de soi , peuvent se reconnaître dans un miroir, utiliser des outils et manier des concepts abstraits, par exemple. Tout cela a amené un groupe de scientifiques réunis récemment à Helsinki à signer l’appel pour les droits des dauphins et des cétacés.

S’inscrivant dans cet esprit, la décision indienne constitue une avancée majeure pour les défenseurs des animaux. En même temps qu’elle fait des dauphins des personnes non humaine, elle stipule que, “en tant que telles, les dauphins doivent avoir des droits spécifiques”. Bien sur pas les mêmes droits que les êtres humains, mais certains droits quand même. « Tous les cétacés, en tant que personne, ont droit à la vie, à la liberté et au bien être », écrivent les scientifiques de Helsinki.

Mais ce n’est donc pas tout. En reconnaissant aux dauphins la statut de personne non humaine, le Ministère indien a annoncé l’interdiction totale pour toute personne, organisation, agence gouvernementale, entreprise privée ou publique de créer un delphinarium impliqué dans l’importation et la capture de dauphins à des fins commerciales ou récréatives, privées ou publiques.

En effet, « la captivité peut sérieusement compromettre la survie des cétacés en modifiant leur comportement ». Et il est “moralement inacceptable de les maintenir en captivité” pour notre loisir…

Par ailleurs, la capture des animaux pour les delphinariums est généralement une opération meurtrière. C’est par exemple le cas du massacre annuel de la baie de Taiji (décrite dans un film remarquable intitulé La baie de la honte) dans lequel un très grand nombre de dauphins est tué pour que quelques animaux soient capturés pour les delphinariums. Quant à la vie dans les delphinariums pour les animaux,, elle ressemble à celle dans une prison.

En Inde, plusieurs projets de delphinariums ont donc ainsi été immédiatement arrêté. (Il en existe 3 en France). Ce dont se sont bien logiquement félicités les associations de défense des animaux, et en particulier la FIAPO, fédération indienne de défense des animaux, qui a œuvré à cette décision.

Pour en revenir à la société française, quand est-ce que nous allons enfin prendre sérieusement en compte le statut de l’animal ?

Il est temps que la situation change.

Source : wikistrike.com

Le dauphin a été décrété « personne non-humaine » par le ministère de l’environnement et des forêts Indien

Une appellation équivalent à l’interdiction totale pour toute personne, organisation, agence gouvernementale, entreprise privée ou publique de créer un delphinarium impliqué dans l’importation et la capture de dauphins à des fins commerciales ou récréatives, privées ou publiques.

Une première mondiale et un pas de géant pour la défense des droits de ces mammifères, qui sont connus des scientifiques pour leurs capacités intellectuelles hors normes, supérieures que celles du reste règne animal, hormis l’homme, selon le gouvernement indien.

Il y a énormément d’argent en jeu dans l’industrie des spectacles de dauphins en captivité. Et la plaque tournante de ce commerce international de dauphins vivants est Taiji.

Taiji, une petite ville de la rive orientale de la préfecture de Wakayama au Japon. Au premier abord, on se croirait dans une région amoureuse des cétacés, mais en réalité, ses belles côtes sont tâchées par le sang de milliers de dauphins. On y pratique la chasse au rabattage, une technique développée à la fin des années 1970, par laquelle les chasseurs tuent les cétacés avant de les vendre pour la consommation humaine.

Un massacre pour les magnifiques créatures que sont les dauphins mais aussi un danger pour l’homme, du fait du haut niveau de mercure dans leur chair.

Selon l’association Sea Shepherd, il y a un lien direct entre donner de l’argent pour assister à un spectacle de dauphins ou nager avec des dauphins dans un centre n’importe où dans le monde, et découper la chair d’un dauphin à Taiji : Pour financer ses tueries, le syndicat des pêcheurs de Taiji tire de l’argent de son commerce de dauphins vivants. C’est donc l’industrie des spectacles des dauphins qui fait perdurer l’effroyable chasse.

En Inde, il ne sera plus possible de participer à ce massacre. Espérons que son exemple soit une ouverture pour une prise de conscience mondiale.

par l’équipe de la Chaîne du Cœur

Source : lachaineducoeur.fr

L’Inde interdit les dauphins dans les delphinariums

L’Inde est désormais le quatrième pays à interdire les dauphins dans ses parcs, après le Costa Rica la Hongrie et le Chili. En effet, le samedi 18 mai 2013, une circulaire officielle a été émise et interdit désormais tout delphinarium en Inde.

« Le delphinarium est un établissement commercial où des mammifères marins aquatiques sont gardés en captivité dans des conditions artificielles et exhibés pour amuser un public payant un prix élevé, tout en privant ces animaux du droit de vivre dans leur habitat naturel.
Nous ne permettrons pas que les delphinariums existent en Inde »
avait déjà déclaré récemment au journal Hindustan Times la Ministre de l’Environnement et des forêts, Jayanthi Natarajan.

Le Ministère vient donc d’édicter une circulaire interdisant les parcs à dauphins, alors même que certains projets commerciaux étaient en cours de finalisation dans le pays, soutenus par des sociétés étrangères, parmi lesquelles SeaWorld.

Cette décision se fonde sur la loi de 1960 relative à la prévention de la cruauté envers les animaux ainsi que sur la loi sur la protection de la faune interdisant l’exhibition d’animaux et d’oiseaux pour l’amusement public. Cette dernière loi avait déjà entraîné la disparition de tous les cirques en Inde.

Ric O’Barry, un ancien dresseur de dauphin qui est aujourd’hui directeur de la Earth Island Institute’s Dolphin Project, espère que la loi indienne se propagera désormais tout autour du monde.

“C’est une grande victoire pour les dauphins. Pas seulement parce que le gouvernement indien s’est dressé contre la cruauté animale, mais parce qu’il a contribué à l’émergence d’un dialogue et à un changement dans la façon dont on considère les dauphins”, a-t-il déclaré.

Source : vegactu.com

Delta de la Lyre

Delta De La Lyre