«Pour comprendre une femme, il faut d’abord en rêver»: voilà pourquoi la femme est «le grand don de Dieu» capable d’«apporter de l’harmonie dans la création». Au point que, a confié le Pape avec une pointe de tendresse poétique, «j’aime penser que Dieu a créé la femme afin que nous ayons tous une mère».
C’est un véritable hymne aux femmes que le Pape a proposé: c’est la femme «qui nous enseigne à caresser, à aimer avec tendresse et qui fait du monde une belle chose».
Et si «exploiter les personnes est un crime de lèse-humanité, exploiter une femme est plus qu’un délit et un crime: c’est détruire l’harmonie que Dieu a voulu donner au monde, c’est retourner en arrière». Pour sa méditation, François est parti des lectures du jour, tirées du livre de la Genèse (2, 18-25) et de l’Evangile de Marc (7, 24-30). François a reproposé chaque point du passage de la Genèse: «Alors le Seigneur “fit tomber une torpeur sur l’homme”: il le fait dormir. Un homme seul, la solitude, à présent l’homme est endormi, le rêve de l’homme: il s’endormit».
Et «artisanalement, est-il écrit littéralement, il prit une de ses côtes et façonna “une femme et la conduisit à l’homme”.
Quand il la vit, l’homme dit: “Pour le coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair! Celle-ci sera appelée femme, car elle fut tirée de l’homme, celle-ci!”». En somme, pour l’homme, «c’est une chose différente de tout ce qu’il avait: c’est ce qui lui manquait pour ne pas être seul: la femme, il la découvrit, la vit».
Mais «avant de la voir, il en a rêvé». En effet, «pour comprendre une femme, il faut d’abord en rêver: on ne peut pas la comprendre comme tous les autres êtres vivants; c’est autre chose, c’est différent». C’est précisément «ainsi que Dieu l’a faite: pour être rêvée avant». «Souvent, quand nous parlons des femmes, nous parlons de façon fonctionnelle: la femme est pour faire ceci, pour faire, non! Elle est d’abord pour une autre chose: la femme porte quelque chose qui fait que, sans elle, le monde ne serait pas ainsi».
La femme «est autre chose, c’est une chose qui apporte une richesse que l’homme et toute la création et tous les animaux n’ont pas». De même «Adam, avant de la voir, l’a rêvée: il y a quelque chose de poétique, dans ce récit». «Puis, le troisième passage, quand Adam dit “C’est l’os de mes os et la chair de ma chair”: le destin de tous les deux». On lit en effet dans la Genèse: «C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair». Oui, «une seule chair».
L’homme et la femme «ne sont pas égaux, ils ne sont pas l’un supérieur à l’autre, non. C’est que l’homme n’apporte pas l’harmonie: c’est elle qui apporte cette harmonie qui nous enseigne à caresser, à aimer avec tendresse et qui fait du monde une belle chose».
«Trois passages, donc. Avant tout «l’homme seul, la solitude de l’homme sans la femme; deuxièmement, le rêve: on ne peut jamais comprendre une femme sans en avoir rêver auparavant; troisièmement, le destin: une seule chair». «Il y a quelques mois, j’ai rencontré, au cours des audiences, un couple qui fêtait soixante ans de mariage». En les voyant, le Pape leur a demandé «qui des deux avait eu le plus de patience» au cours des soixante ans de mariage.
Et «eux m’ont regardé, ils se sont regardé dans les yeux, je n’oublierai jamais ces yeux, puis ils se sont tournés vers moi et m’ont dit tous les deux ensemble: “Nous sommes amoureux”». Voilà, «après soixante ans, cela signifie une seule chair et c’est cela qu’apporte la femme: la capacité de tomber amoureux.
L’harmonie au monde». «Souvent, nous entendons dire: “Il faut que dans cette société, dans cette institution, qu’ici il y ait une femme afin qu’elle fasse cela, qu’elle fasse ces choses”». Mais «la fonctionnalité n’est pas le but de la femme: il est vrai que la femme doit faire des choses et qu’elle fait des choses». Mais «le but de la femme est de faire l’harmonie et sans la femme il n’y a pas d’harmonie dans le monde». Oui, «exploiter les personnes est un crime de lèse-humanité, c’est vrai, mais exploiter une femme est pire: c’est détruire l’harmonie que Dieu a voulu donner au monde».
C’est véritablement «détruire, ce n’est pas seulement un délit, un crime: c’est une destruction, c’est revenir en arrière, c’est détruire l’harmonie». «Tel est le grand don de Dieu: il nous a donné la femme: la femme est l’harmonie, c’est la poésie, c’est la beauté». Au point que «sans elle, le monde ne serait pas aussi beau, il ne serait pas aussi harmonieux».
PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE
La femme est l’harmonie du monde
Jeudi 9 février 2017
(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°007 du 16 février 2017)
Cela me rappelle que dans la tradition Indienne on considère que le rôle de la femme n’est pas « les taches » mais l’éducation des enfants, le soutiens moral à son mari et qu’en fait elle « éponge » les tentions.
les taches physiques sont à la charge des autres. Il n’y a pas d’interdit, elle fait ce qu’elle veut, mais son rôle féminin est décrit. Si j’ai bien compris, à vérifier !
Source: couleur-indienne.net
LA FEMME EN INDE
Le préjudice commence avant même la naissance, puisque facilité par les examens échographiques l’avortement des fœtus féminins est une pratique illégale mais courante. Selon le dernier recensement de 2011, le ratio entre filles et garçons dans la tranche d’âge de zéro à six ans s’établissait à 914 filles pour 1.000 garçons, le pire chiffre depuis l’Indépendance.
Le garçon est élevé dans l’idée qu’il est supérieur et que la femme est là pour le servir et le satisfaire. Dans les familles pauvres, si la nourriture fait défaut, le garçon est prioritaire sur la fille et idem pour l’éducation.
La dot que doit apporter au mariage la fille est un autre sujet de harcèlement pour les femmes (voir l’article dans la rubrique (société). Le phénomène s’est accru ces dernières années avec l’ouverture économique du pays et sa modernisation qui ont fait naitre des désirs liés à l’argent de plus en plus grands. Près de 10.000 femmes officiellement, beaucoup plus en réalité tant il est parfois difficile de percer la cause d’un décès maquillé, sont tuées chaque année dans des incidents liés à la dot. Ces meurtres touchent particulièrement les classes moyennes émergentes dont les aspirations sont plus grandes.
La petite fille indienne est conditionnée dès l’enfance à son futur rôle d’épouse et de mère. Elle reste avec sa mère qui lui transmet les vertus féminines de soumission, de docilité, d’effacement. Ainsi, une fille de caractère, est très mal considérée contrairement à un garçon : l’idée qui revient sans cesse est comment fera-t-elle avec son mari si elle a trop de caractère ? Dans ce cas elle serait une menace car serait difficilement contrôlée par l’homme, or cela comme je vous l’expliquais plus haut, déstabiliserait dangeureusement l’ordre des choses, l’équilibre de la société prôné par l’hindouisme.
L’éducation de la jeune fille indienne visera à faire d’elle le type de l’épouse idéale : experte dans les tâches ménagères et vouée à la procréation de nombreux enfants.