L’ignorance se manifeste, dans l’esprit, sous divers aspects
Le voile est ce qui masque la réalité de l’unité transcendant le corps et l’esprit. L’esprit, identifié au corps et à ses possessions, oublie que ce corps contemplé est contenu dans une conscience d’arrière-plan, qui est regard et lui donne vie et forme. L’attention étant attirée par l’avant-plan, telle la limaille de fer attirée par l’aimant, la peur de la perte et de la mort en sont ses conséquences. L’ignorance dit « je suis le corps » au lieu de « je suis conscience ».
La projection est le pouvoir qu’a le mental de créer des formes qui paraissent aussi réelles que celles émergeant dans l’esprit du rêveur endormi. Les émotions qui s’ensuivent ont alors la même réalité que celles vécues dans l’état de veille, qui n’est lui-même rien de plus qu’un rêve pris pour la réalité. L’ignorance dit « tout cela est réel », au lieu de « rien de cela n’est la réalité ».
La surimposition est le fait que la forme masque le sans-forme qu’elle contient. Lorsque la chaise est regardée, le bois est oublié. Lorsque le bois est regardé, la chaise est oubliée. Lorsque le moi est regardé, le Soi est oublié. Lorsque le Soi est regardé, le moi est oublié. L’ignorance dit « je suis cela » en pointant le doigt au loin, au lieu de dire « je suis Cela », en retournant le doigt vers soi. Le doigt retourné pointe vers le Soi, et non vers le moi.
L’immensité, le silence, la joie et la paix, qui appartiennent au sans-forme, sont attribués aux formes. La confusion règne. Les formes sont investies d’un pouvoir qui ne leur appartient pas. Le moi tente de s’en saisir, et est invariablement ramené au manque qu’il cherche à fuir. L’ignorance dit « cela est ce que je cherche », au lieu de « je suis ce que je cherche ».
En explorant l’ignorance dans notre propre esprit, une clarification se fait ainsi, permettant de ne plus confondre la réalité avec ce qu’elle n’est pas.
La réalité, substratum immuable de l’irréalité, peut alors dévoiler sa nature, sujet pur libre de l’objet.
Jean-marc Mantel
Dans la rancœur dans l’âme je dépasse mon propre entendement par amour de soi et vous qu’aimez-vous dans cette vie qui ne vous comble de richesse ,si nulle soit-elle ,qu’est-ce que la richesse ?
Le verbe ne tue pas ,il détruit l’incommode ,le reflet de son amertume qui a un goût d’inachevé puisque rien ne se termine …
Libre d’accepter sa vie ,chacun est libre d’exprimer son manque d’amour ***
Oui, à condition d’être clair sur le manque de donner ou le manque de recevoir bien que les deux soient liés , on ne peut donner que ce que l’on est , c’est le jeu de l’ego , du moi qui se la joue victime , il est vrai que l’on peut y trouver une certaine délectation jusqu’à ce que l’on décide de :ça suffit !
Ici le soi est le moi , l’amour du soi, c’est l’amour de mon essence de qui je Suis réellement, cette étincelle divine venue s’exprimer travers une infinité de possibilité dont celle d’incarner un véhicule terrestre d »apparence dense .
Jean Marc Mantel dit :
Ceci est l’assertion des éveillés qui se sont « arrêtés » à la première grande phase de la réalisation de la conscience qui est de dire je suis Cela , et si l’on fait référence à la conscience d’unité : tout est Cela , alors le corps doit-être inclus dans le Jeu Divin, même ,si le corps est une apparence transitoire et éphémère il a une existence , autrement rien n’existe y compris Jean Marc Mantel n’est t-il pas ?
J’aime beaucoup Jean-Marc Mantel, qui, si je ne fais pas erreur, est un « adepte » de la sagesse non-duelle.
Et pour une fois Jacou, je ne comprends pas très bien ton commentaire.
Je retiens surtout ceci :
Je crois que l’essentiel est là, tout simplement : éviter de s’identifier au mental …
Et j’ai oublié ! qui est fondamental !
@ Karen
J’appuiera i mon propos par celui du référent de la non-dualité Ramana Maharshi suite à ma question transmise et reçue par Agnès Bos-Masseron
-Ramana Maharshi, le 14-4-12
Le positionnement de cette branche de l’Advaita Vedanta, par rapport à l’individualisation et à l’incarnation, le positionnement est à plusieurs niveaux, ou plusieurs positionnements selon plusieurs niveaux d’ouverture au sein de cet enseignement.
Il est regrettable – si regrettable peut être – que ceux qui cherchent à suivre l’enseignement de Ramana Maharshi s’arrêtent à l’enseignement tel que je l’ai formulé dans l’enveloppe corporelle. Là, une expression de positionnement dont je perçois maintenant la limite. Il serait beau que les chelas, depuis la plénitude du cœur ouvert, s’ouvrent au positionnement de Ramana Maharshi sans les limites de l’enveloppe corporelle de l’époque.
Il est vrai, la question posée par ce frère fait référence à une limite d’expression qui semblait nier la plénitude de la présence à l’individualisation, de la plénitude de l’incarnation. Le un vécu dans l’abstraction, une étape. Le un honoré à travers l’individualisation et l’enveloppe corporelle, une étape ultérieure, une réalisation suprême. Honorer l’individualisation, honorer l’incarnation comme temple du un, comme le Divin. Tel est le message de Ramana Maharshi dans l’éternel maintenant.
Trouves-tu là ta réponse ?
Oui, merci beaucoup Jacou !
Du retour à la maison à habiter la maison
La grande majorité des éveillés témoignent de Cela , Je Suis Cela qui Est , mais c’est sur le plan de la conscience abstraite , ce qui est extrêmement difficile à saisir même pour une conscience éveillée , c’est la réalité paradoxale de l’Être simultanément absolu et relatif tout en ne perdant jamais son statut d’absolu
… » La nature essentielle de l’Être est d’être une pure conscience infinie. Puisque, de par sa nature, la conscience ne peut jamais devenir inconsciente, elle est éternellement auto consciente de sa propre existence. La conscience de l’Être va vibrer à une vitesse infinie en prenant conscience d’elle-même d’une manière illimitée. Placez un miroir devant un autre miroir et chacun de ces deux miroirs reflétera l’image du second miroir instantanément. Mais lorsque les deux miroirs seront rapprochés jusqu’à ce qu’ils se touchent parfaitement, la vitesse de la lumière s’arrêtera et elle s’établira dans le silence. De la même façon, l’Être perçoit l’Être à une vitesse infiniment dynamique et infiniment silencieuse tout à la fois! L’Être ne perçoit que l’Être ici et partout. Il est parfaitement établi dans son silence.
Tout est parfaitement unifié en l’Être. Rien ne se tient en dehors de sa conscience. L’Être crée sans limite depuis le début du non-temps de l’éternité intemporelle. Il ne crée pas un univers virtuel ou imaginaire, mais un univers extrêmement réel, selon toutes les possibilités qu’offre l’existence. D’ailleurs, chaque entité qui possède une conscience sait que l’univers qu’elle perçoit est tout à fait réel pour elle.
Dans l’Être, il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de création ni d’univers. L’univers n’existe pas et il existe simultanément. Il n’existe pas pour l’Être, mais il a néanmoins été créé par l’Être. Comment peut-on dire une chose et immédiatement affirmer son contraire? Normalement, si quelqu’un affirme qu’un oiseau a un plumage bleu, il ne peut pas dire que cet oiseau n’a pas de plumes bleues. Cela n’est pas possible puisque illogique et contradictoire. Mais dans l’Être, les contradictions sont toutes unifiées et elles n’existent tout simplement pas en opposition les unes des autres car une telle manière de penser serait partielle et n’incorporerait pas la totalité. L’Être comprend la totalité d’un seul coup, sans avoir à réfléchir, et sans chercher à connaître des faits ni vérifier des données. L’Être crée l’univers selon une intelligence omnisciente. Les calculs mathématiques de l’Être sont impossibles à reproduire. Ils incorporent des informations infinies qui existent uniquement dans son statut d’omniprésence. »….
Roger Bouchard
30 janvier 2020 à 11:51
Du retour à la maison à habiter la maison
La grande majorité des éveillés témoignent de Cela , Je Suis Cela qui Est , mais c’est sur le plan de la conscience abstraite , ce qui est extrêmement difficile à saisir même pour une conscience éveillée , c’est la réalité paradoxale de l’Être simultanément absolu et relatif tout en ne perdant jamais son statut d’absolu
Quand j’écoute les satsangs de Pierre et Gérald (en particulier), je n’ai pas du tout l’impression que cette réalité paradoxale soit difficile à saisir pour eux.
Ils l’expriment avec beaucoup de naturel, de simplicité, d’authenticité et beaucoup d’humour aussi ! .
Mais c’est vrai que pour ceux qui écoutent et qui n’ont encore jamais expérimenté cela, c’est difficile à comprendre.