Allumez la flamme pour qu’une petite fille aille à l’école…

Parce que deux tiers des adultes analphabètes dans le monde sont de sexe féminin, parce qu’éduquer les filles d’aujourd’hui, c’est donner à celles qu’elles seront demain les moyens de devenir des femmes libres, fortes de leurs savoirs et conscientes de leurs droits, nous avons décidé de manifester concrètement cet engagement avec La Flamme Marie Claire. L’intégralité des bénéfices issus de la vente des bougies sera reversé à trois associations qui œuvrent pour la scolarisation des filles. Au programme : la construction d’un internat au Cambodge, la rénovation d’écoles en Afghanistan et l’accompagnement scolaire de jeunes en difficulté en France. Notre objectif unique: faire progresser la condition des femmes dans le monde.

Du 7 au 31 mai 2010, des centaines de milliers de jolies bougies aux deux fragrances « biscuit d’amande » et « fruits rouges » seront mises en vente pour la Fête des mères.

Trois Associations:

-1- Toutes à l’école:
Cambodge, l’internat de toutes les chances

Depuis 2006, les rangs des petites écolières de Happy Chandara, créée par «Toutes à l’école», ne cessent de grossir. A la rentrée prochaine, grâce aux fonds de La Flamme Marie Claire, l’association construira un internat pour accueillir les plus vulnérables. Un cocon plus que précieux.

‘On a réussi notre pari’

A 28 ans, Choek Srey est déjà enceinte de son quatrième enfant, « le dernier », espère-t-elle. Elle vit sur l’île de Koh Anlong Chen, peuplée de paysans sans terre, dans une cabane sur ­pilotis bringuebalante. Son mari, réparateur de motos, gagne 150  dollars les bons mois. Une misère « habituelle » ici. Mais aujourd’hui, c’est un grand jour : elle a mis des boucles d’oreilles et une jolie robe à sa fille Noeum Channick, 6 ans.

« Moi, je sais à peine lire et écrire, on n’a pas d’argent. Je veux que ma fille ait plus de chance que moi, elle sera mieux là-bas ! » Là-bas, c’est de l’autre côté du fleuve Bassac, à portée de bac de l’école Happy Chandara. Construite en 2006 par l’association « Toutes à l’école »* grâce aux fonds de La Rose Marie Claire, cette belle école accueille 420 fillettes démunies à Prek Thmey, à 12 km de Phnom Penh. Il y en aura cent de plus à la rentrée prochaine.

Une école-pilote où flottent les drapeaux français et khmer, où non seulement on sauve ces petites filles du pire, mais où on leur offre la meilleure des instructions possible pour que, devenues femmes, elles puissent participer à la reconstruction du Cambodge. Un défi relevé par une équipe franco-khmère très investie. « Quatre ans après l’inauguration de Happy Chandara, on peut dire qu’on a réussi notre pari, constate avec fierté Tieng Sereivouth, la directrice de l’école. On a convaincu les familles pauvres de scolariser leurs filles. On leur a dit que, certes, elles ne gagneront plus 3 000 riels par jour (0,75 €) en trimant dans les champs de jasmin, mais que leur réussite rejaillira sur toute la famille. Bien sûr, on compense le manque à gagner des petites par une distribution mensuelle de riz et d’huile, mais aujourd’hui, notre plus belle réussite est de voir que les parents prennent du temps pour aider leurs enfants. Nous sommes d’ailleurs victimes de notre succès : il y avait 369 demandes pour 100 places à la dernière pré-inscription ! »

(*) Pour parrainer une petite fille, rendez-vous sur www.toutes-a-l-ecole.com.
L’association recherche des institutrices confirmées et bilingues anglais pour la rentrée 2010, 01 47 41 37 86.

-2- La Chaîne de l’Espoir:
Afghanistan, Destination école

L’espoir renaît dans cette république islamique où l’éducation des filles, longtemps interdite, redevient une priorité. En soutenant La Chaîne de l’Espoir, La Flamme Marie Claire aidera à rénover deux écoles primaires dans le Panshir. En route pour l’avenir.

Un million de filles en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisées

Dans cette vallée encaissée du Panshir, le chemin de l’école a des allures de parcours de santé. Chaque matin, au lever du soleil, les écolières de cette province rurale située au nord-est de l’Afghanistan dévalent une pente abrupte, enjambent un bras de rivière translucide puis reprennent leur souffle pour une dernière ascension. Agrippée comme un nid d’aigle à flanc de montagne, la petite école en briques crues semble happée par le massif déchiqueté de l’Hindou Kouch. Sourire aux lèvres, les petites rajustent le voile blanc qui encadre leurs joues rosies par l’effort avant de prendre place derrière les bancs de bois ­alignés face au tableau noir.

L’ambiance est studieuse, presque solennelle. Malgré le très jeune âge de certaines, toutes ont conscience de l’enjeu. Presque dix ans après le règne halluciné des talibans qui a fermé l’école à toute une génération d’Afghanes pendant l’équivalent d’un cycle primaire complet, leur droit à l’éducation demeure fragile. L’agression à l’acide d’écolières en novembre 2008 dans la province de Kandahar en est le douloureux rappel. Aujourd’hui encore, on dénombre plus d’un million de fillettes en âge d’aller à l’école qui ne sont pas scolarisées. Et le taux d’alphabétisation des jeunes filles n’atteint pas les 20 %, contre 50 % chez les garçons.

-3- l’Association de la Fondation étudiante pour la Ville (Afev).
Lutter contre les inégalités

‘Jenny, elle est très magnifique, elle aide toute la famille !’ s’exclame Mariama. Cette Sénégalaise de 34 ans vit dans une HLM près de Barbès, à Paris, et fait des ménages chaque jour de 6 h 30 à 13 h 30 dans des cages d’escaliers à Bobigny. Ses six enfants sont scolarisés à Paris, mais ­Mariama, qui n’est jamais allée à l’école, a bien du mal avec le cahier de liaison, les réunions scolaires et les devoirs.

Jenny est une étudiante brillante en philosophie politique issue d’une bonne famille congolaise. A priori leurs chemins n’auraient jamais dû se croiser. Et pourtant Jenny fait presque partie de la famille aujourd’hui : elle « accompagne » une des filles de Mariama dans son travail à l’école une fois par semaine pendant deux heures, et toute la famille en bénéficie. Méta, la dernière-née de 4 ans, « guette son parfum dès la cage d’escalier », et Mariama la laisse rarement repartir sans avoir dîné. Jenny travaille bénévolement au sein d’une association qui gagne à être connue : l’Association de la Fondation étudiante pour la Ville (Afev).

Créée par trois étudiants en 1991, l’Afev est née de l’envie de lutter contre les inégalités dans les quartiers populaires de France. Avec 7 500 étudiants accompagnant 10 000 écoliers en difficulté scolaire ou sociale (chiffres de 2009, ndlr) dans 280 villes en France, cette association est aujourd’hui le premier réseau national d’intervention d’étudiants solidaires. Depuis sa création, elle a ainsi offert un soutien personnalisé et gratuit à 120 000 enfants. Grâce à La Flamme Marie Claire, elle pourra recruter mille étudiants de plus.

«  Mariama ne se sent pas menacée par moi, explique Jenny avec conviction. Elle ne se sent pas jugée comme ça peut être le cas avec le personnel enseignant, elle me confie ses doutes par rapport à ses enfants. »

La petite que Jenny accompagne s’appelle Kadidia et, à 11 ans, c’est déjà une forte tête. Atteinte d’une leucémie de 3 à 5 ans, elle a survécu grâce aux dons de moelle osseuse de son grand frère Moussa. Elle sait se battre mais a besoin de Jenny pour parler de son avenir et de sa passion : l’athlétisme. Jenny l’accompagne au Centre d’information et d’orientation, lui explique comment trouver des infos sur le Net, lui fait partager son expérience des études, l’emmène à des spectacles de danse. Aujourd’hui, elles sont attablées dans le salon et potassent une poésie.

Flamme Marie Claire : Avec les stars de l’info, offrons la bougie qui éclaire l’avenir des petites filles

Je ne vais pas citer Brel, mais vous le savez, les fleurs sont périssables. Et l’humanitaire se doit d’être pragmatique. La Rose a réalisé bien des miracles. Mais elle en aurait accompli davantage si elle avait su garder ses pétales, au moins le temps d’un Marie Claire. Nous avons choisi une bougie parce que, vendue sans se faner pendant un mois, elle pourra sauver plus de petites filles. Nous avons choisi une bougie parce que, symboliquement, cette lumière de la connaissance illustre notre engagement. Enfin, nous l’avons choisie parce qu’il n’y a pas de plus joli cadeau, pour la fête des Mères, qu’une flamme qui éclaire l’avenir des petites filles. Qui instruit les mères de demain.

Mais revenons à la première question, essentielle : « Pourquoi scolariser seulement les petites filles ? » Bien sûr que nous rêvons d’un monde où tous les enfants iraient à l’école. Mais l’urgence, ce sont elles. Dans les pays pauvres, quand une famille décide d’envoyer un enfant à l’école, c’est le garçon qu’elle choisit. La fille, elle, reste à la maison. Bonne à tout faire. Ou mariée de force à un vieillard qui lui volera son enfance. Sans instruction, jamais elle ne pourra se battre contre les crimes d’honneur, les mutilations sexuelles, la prostitution. Enfin, la petite fille est une mère en puissance. Mais quel avenir pour les générations futures si leurs mères n’ont rien à leur transmettre ? Rien, si ce n’est que quelques croyances aveugles ?

Voilà pourquoi depuis cinq ans, La Rose fleurit dans l’aridité de l’ignorance. Des milliers de pétales qui sont autant de fillettes scolarisées au Bénin, en Casamance et au Cambodge. Des pétales qui deviendront cette année des lueurs d’espoir au Cambodge, où l’école Happy Chandara ne cesse de grandir, en Afghanistan, où la liberté ne se conjugue qu’au masculin, et en France, grâce à des programmes de soutien scolaire.

Voici donc la merveilleuse ambition de cette bougie qui, dorénavant, éclairera l’avenir des petites filles. Merci de vous l’offrir et de l’offrir autour de vous. Merci d’allumer sa flamme en faisant un don sur Internet (2). Pour qu’elle brille longtemps. Et pour toujours.

Tina Kieffer, directrice bénévole de la Flamme Marie Claire

Un immense merci à nos marraines : Carole Gaessler, Valérie Expert, Magali Lunel, Marie-Sophie Lacarrau, Karine Le Marchand, Arlette Chabot, Faustine Bollaert, Isabelle Giordano, Guilaine Chenu, Françoise Joly, Daphné Roulier, Virginie Guilhaume, Sandrine Colombo, Elisabeth Tchoungi, Florence Dauchez, Ariane Massenet, Marie Drucker, Claire Chazal, Aïda Touihri, Sandrine Corman, Laurence Ferrari, Maïtena Biraben, Béatrice Schönberg, Elise Lucet, Catherine Laborde, Sophie Davant.

Du 7 au 31 mai 2010, des centaines de milliers de jolies bougies aux deux fragrances « biscuit d’amande » et « fruits rouges » seront mises en vente pour la Fête des mères.

1. En vente 4 € chez André, Caroll, Coiff1rst, Darjeeling et Orcanta du Groupe Chantelle, Minelli, Monoprix, Naf Naf, Petit Bateau, 3 Suisses. Et chez les commerçants d’Enghien-les-Bains participant à l’opération.

La Flamme Marie Claire, qui a deux fragrances, Biscuit d’Amande et Fruits Rouges, est vendue au prix de 4 € dans un coffret aux couleurs de l’évènement. Tous les bénéfices, soit 2,19 € par bougie, seront reversés aux associations pour la scolarisation des filles.

On peut la trouver dans les 140 boutiques André, 300 Monoprix, Monop’ et Beauty Monop’, 191 boutiques Darjeeling et Orcanta du Groupe Chantelle, 200 boutiques Caroll, 108 boutiques Petit Bateau, 140 boutiques Naf Naf, 10 salons Coiff1rst, 154 boutiques Minelli, 179 parfumeries Douglas.

Et également par correspondance sur le site 3suisses.fr et dans les points de vente et relais.

A Enghien-les-bains, chez les commerçants participant à l’opération.

Altaïr