L’U.N.A.D.F.I.

Enquête sur la « secte anti-sectes »

Officiellement, l’U.N.A.D.F.I. (Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu) s’est donné pour mission de lutter contre les sectes. Certes, ce combat est légitime à partir du moment où il est mené contre les vraies sectes, au sens que l’on doit donner à ce mot, c’est-à-dire au sens d’organisations qui mettent en cause l’intégrité et l’équilibre physique, mental et psychologique de leurs adeptes. De toute évidence, il existe de telles sectes, ce qui justifie de les combattre.

Mais contrairement aux Renseignements Généraux, à la Ligue des Droits de l’Homme, voire même au Centre Contre les Manipulations Mentales, l’U.N.A.D.F.I. ne semble ni indépendante ni objective dans ses jugements. Comme le laisseraient croire certains documents qui émanent d’elle, cette Association considérerait a priori que toute organisation dont l’enseignement n’est pas conforme à la foi catholique serait une secte, sans parler du jésuitisme notoire dont elle semble faire preuve dans sa croisade anti-sectes.

Toujours est-il qu’il est temps de montrer un autre visage de l’U.N.A.D.F.I., afin que les fantômes de l’Inquisition ne viennent pas hanter le 21e siècle et prôner la restauration d’une pensée religieuse unique, ce qui constituerait en soi une atteinte à la liberté de conscience et de croyance.

Le vrai visage de l’A.D.F.I.

D’après « Sectes, religions et libertés publiques » de Christian Paturel Édition La Pensée Universelle 1996

« La plupart des mouvements « anti-sectes » européens sont des émanations de l’A.F.F. (American Family Fondation). L’A.D.F.I. (Association de Défense de la Famille et de l’Individu) figure d’ailleurs fréquemment dans « The Advisor », une publication de l’A.F.F. Cette organisation anti-sectes est composée essentiellement de psychiatres marginaux : Margaret Singer, Jolly West, John Clark, …).

Au sein de cette structure internationale, les psychiatres occupent une place de premier plan. Ces derniers sont des spécialistes des contrôles du mental humain, (hypnose, électrochocs, injection de drogues), des techniques de manipulation des foules, du « deprogramming » qui, par des pratiques diverses et violentes, vise à rétablir la « santé mentale » des individus concernés.

Parmi ces psychiatres :

Ted Patrick : ancien psychologue de l’armée américaine, qui a adopté les méthodes brutales de « deprogramming » pour réinsérer dans le droit chemin les membres des « sectes » (enlèvement, séquestration, violence…).

Dr John Clark : Spécialiste du contrôle mental et ancien assistant du Dr Lindemann de la C.I.A. Il a été sanctionné par le Conseil de l’Ordre des Médecins du Massachusetts pour avoir interné de force une personne en raison de ses croyances religieuses. En 1983, il a proposé un plan visant à faire disparaître les « nouvelles religions ». Clark dénonce les barrières juridiques des sociétés démocratiques et libérales qui se dressent pour contrarier ses conceptions personnelles. Ses travaux sont souvent cités dans les publications de l’A.D.F.I.

Margaret Singer : Elle fut psychologue militaire et eut des problèmes avec la justice américaine, qui considéra que ses rapports de psychiatrie étaient « des jugements de valeurs déguisés sous la forme d’opinion d’expert ».

Dr Louis West : Il préconisait la stérilisation des Noirs et des Hispano-américains pour lutter contre la criminalité. Il est souvent cité dans les publications de l’A.D.F.I. (ex : Bulles).

Les thèses défendues par ces psychiatres suscitent l’indignation de la psychiatrie américaine : ce sont des marginaux.

Dr Robert Lifton : Défenseur acharné du « deprogramming », il est l’auteur d’un ouvrage équivoque sur les pratiques des médecins nazis dans les camps de concentration.

L’A.D.F.I. est née à Rennes (France) en 1974 à l’initiative du Dr Champollion et du Psychiatre André Badiche. Elle déclare immédiatement son attachement aux théories pseudo-scientifiques des psychiatres américains : John Clark, Margaret Singer et Louis West, visant à la normalisation de la société qui serait en péril à cause des mouvements sectaires ou des nouvelles religions.

On retrouve dans l’A.D.F.I. les idées qui animaient les mouvements antisémites et antimaçonniques qui firent les beaux jours du gouvernement de Vichy : dénonciation d’une minorité occulte qui détiendrait la réalité du pouvoir de la finance et qui serait à l’origine des malheurs de la société. Cette attitude à été mise en évidence par le C.F.S.D. (4 rue Burq 75018 PARIS). Les sectes ont remplacé les Juifs et la Franc-Maçonnerie, devenue inattaquable à cause de son pouvoir politique.

L’A.D.F.I. est la courroie de transmission qui véhicule l’idéologie totalitaire des psychiatres américains marginaux. Elle préconise et utilise les méthodes de « deprogramming » du Dr Clark, qui sont similaires à celles employées par les soviétiques aux belles heures du communisme pour « soigner » les « dissidents ».

L’A.D.F.I. tente régulièrement d’imposer ses thèses aux autorités publiques, aux médias…. Elle possède ses entrées dans les Ministères. Par ailleurs, elle est membre de nombreux organismes : la Commission Consultative Nationale des Droits de l’Homme (rattachée au Premier Ministre en France) ! ! !

L’A.D.F.I. n’hésite pas à employer les moyens qu’elle dénonce chez les sectes : désinformation, multiplication de messages répétitifs, exploitation maximale d’événements dramatiques (Guyana, Waco, le Temple Solaire… ). Elle se livre ainsi à une véritable intoxication mentale et exploite au maximum le façonnage des esprits résultant d’une domination séculaire de l’Eglise Catholique.

Le siège de l’A.D.F.I. est très fréquenté par le clergé, par l’abbé Trouslard qui y représente le Vatican, mais aussi par Mgr Vernette, l’abbé Yvon Lemoine, et l’évêque de Tours…). A l’origine, l’A.D.F.I. bénéficiait de locaux gracieusement offerts par une paroisse catholique.

Le fondement pseudo-scientifique de l’A.D.F.I. n’est pas porté à la connaissance des ses membres, pour la plupart sincères. Un discours leur est diffusé. Grâce à un astucieux habillage, le message est rendu crédible, attrayant, voire empreint d’altruisme. Derrière cette vitrine se cache en réalité une idéologie de l’exclusion et de la haine.

L’A.D.F.I. s’attaque généralement à des groupes soigneusement sélectionnés pour leur petitesse et leur pacifisme. Son objectif est de démontrer la nocivité et l’extrême dangerosité des nouveaux mouvements religieux, afin de ramener les brebis égarées vers l’enclos déserté de l’Eglise. En fait, elle entre dans le plan de ré-évangélisation de l’Église. Elle se livre à une véritable Croisade.

L’A.D.F.I. France est financée par des subventions du Ministère de la Jeunesse et des Sports (250 000 F), le Ministère de la Santé (200 000 F) et par de nombreuses communes et départements. Un tel soutien est une hérésie républicaine, les autres pays, par exemple l’Allemagne, refusant qu’une association de ce type soit financée par l’état.

La démarche de l’A.D.F.I. n’est ni scientifique, ni logique, ni républicaine, ni laïque, ni altruiste, ni respectueuse des droits de l’homme. Elle est par contre historique, opportuniste et conforme à une certaine tradition de discrimination religieuse. »

C. Paturel signale :

l’existence d’une revue : BULVAAR, qui est un Bulletin de liaison pour la vérité sur les associations anti-religieuses. Adresse : UNVAR, 15 rue des fermiers, 75017 Paris.

Une étude de Pierre Barrucand (du CNRS) : « Les sectes anti-sectes », ou il critique vivement l’A.D.F.I., ,

du même auteur, (P. Barrucand), Haines d’hier et d’aujourd’hui, campagnes anti-juifs, anti-franc-maçons, anti-sectes.

La revue « Mouvement religieux », B.P. 733 57207 SARREGUEMINES, à propos d’articles de Bernard Blanche sur l’A.D.F.I.

L’A.D.F.I. en campagne

Extrait de « Haines d’hier et d’aujourd’hui » « Campagne anti-juifs, anti-maçons, … » de Pierre Barrucand

« Quand je vois un mouvement comme l’A.D.F.I., j’ai l’impression qu’on y rencontre surtout des personnes qui sont en proie à une obsession, une intoxication. Autrement dit, ils subissent exactement le phénomène qu’ils croient devoir dénoncer – sans le début d’une preuve – contre un certain nombre de religions plus ou moins minoritaires. Si manipulation mentale il y a, elle est le fait de l’A.D.F.I., dont les membres s’intoxiquent mentalement eux-mêmes.

… Mais ce qui est absolument stupéfiant, c’est de voir un mouvement confidentiel et quasi secret comme l’A.D.F.I. être pris au sérieux par certains journalistes, voire certains milieux officiels. Elle est le pivot central d’une campagne de désinformation. C’est pourquoi cette association est redoutable et perverse. En effet, elle reproduit, presque mot pour mot, les campagnes du début de ce siècle, celles de Mgr Jouin, de l’abbé Tourmentin et de bien d’autres. Elle fonde toute son action, au mieux sur la polémique méchante, au pire sur la délation et la désinformation. On y retrouve presque les accents du journal « Au pilori ! », au temps de l’Occupation.

On remarque cependant une différence sérieuse entre l’A.D.F.I. et les disciples de Mgr Jouin ou de l’abbé Tourmentin. Ce mouvement a su se donner une image respectable et est parvenu à tromper la presse et même parfois les pouvoirs publics. Cette « secte » – au sens le plus péjoratif du terme – est arrivée ainsi à une certaine puissance, réalisant donc en partie les fins ténébreuses qu’elle attribue à ceux qu’elle combat, unissant avec habileté le rationalisme athée de certains et l’intransigeance doctrinale théologique d’autres, et surtout arrivant à se faire passer comme sérieuse et objective.

Dans le cas de l’A.D.F.I., j’ai eu l’impression de gens qui sont véritablement intoxiqués par leur mythologie et qui vivent dans un univers complètement fantasmatique. Je pense que Mgr Jouin, même s’il fut un brave prêtre par ailleurs, était certainement un personnage de ce genre. Je voudrais ajouter que l’A.D.F.I. est parfaite dans son rôle de secte anti-secte : c’est une espèce de structure complètement figée.

Par ailleurs, les activités de l’A.D.F.I. ne sont-elles pas en contradiction formelle avec la loi antiraciste en vigueur en France ? Il est inadmissible qu’il y ait une lecture « à deux vitesses » de cette loi et que la presse accepte de répéter les accusations insensées d’une « secte anti-secte » composée de monomanes.

Il est bien évident que ce que je dis ne saurait justifier en aucun cas les agissements de tel ou tel groupe qui se livrerait à des activités criminelles. Il s’agit simplement du droit de pratiquer une religion et d’exprimer ses convictions. Il faut que la presse et les pouvoirs publics deviennent conscients de la vraie nature de l’A.D.F.I.

Un permanent de l’A.D.F.I. est allé jusqu’à affirmer « qu’un membre d’une secte n’est pas une personne authentique ». On peut dans cette phrase remplacer « membre d’une secte » par « catholique pratiquant, libre-penseur, pasteur protestant, diacre évangélique, membre d’un parti politique… » (rayer les mentions inutiles), sans lui donner moins de véridicité, voire de vraisemblance. Et pourquoi pas « membre de l’A.D.F.I. » ? »

L’A.D.F.I. déboutée

En date du 12 septembre 1997, le Tribunal de Grande Instance de Paris a débouté l’UNADFI de son action pour diffamation à l’encontre de Louis Pauwels, écrivain et éditorialiste, aujourd’hui décédé, et du Directeur de publication du Figaro.

L’association s’était estimée diffamée dans l’article publié dans Le Figaro du 24 octobre 1996 sous le titre « Sectes : l’esprit d’inquisition », par le passage ci-après :

« Depuis 1975, se sont instaurées des associations anti-sectes qui accusent globalement leurs adversaires de déstructurer les individus et de menacer les familles. La plus virulente d’entre elles est l’ADFI (Association pour la Défense de la Famille et de l’Individu). Elle catalyse, sinon promeut des attaques contre les groupes spirituels non conformes. J’apprends qu’elle s’inspire d’un courant de la psychiatrie américaine visant à la normalisation de la société par la destruction des nouvelles religions. […]

Cette guerre contre les sectes réveille l’esprit d’inquisition et s’apparente dans bien des cas aux procès en sorcellerie où la rumeur tenait lieu de preuve.

Il suffit désormais d’accuser un groupe marginal de captation de la personnalité et manipulation mentale pour qu’il se trouve rangé au nombre des sectes, et, par là même, mobiliser contre lui l’opinion générale. Cette nouvelle chasse aux sorcières bénéficie des subsides de l’État, et, sauf exceptions, du soutien sans réflexion des médias. »

La Cour a jugé que l’article traduisait,  » de la part du journaliste, une mise en garde contre les excès pouvant porter atteinte à la liberté de pensée et d’expression, ainsi qu’un appel à la tolérance dans la légalité. Or, dans une société démocratique, la manifestation d’un tel point de vue doit, à l’évidence, pouvoir contribuer, au même titre que d’autres prises de position, au débat public sur le phénomène sectaire ».

A propos de l’A.D.F.I.

D’après « Les radis de la colère », de Jean-Pierre Joseph

« Très discrètement, depuis plusieurs années, se sont constituées, dans toutes les régions, des associations qui, par la suite, se sont regroupées et qui forment aujourd’hui la très célèbre ADFI (Association de défense de la famille et de l’individu). Ce mouvement reçoit de très fortes subventions de divers ministères et des collectivités locales.

Par son intermédiaire, il est possible à toute personne se prétendant victime d’une secte de percevoir une indemnité lui permettant de se réinsérer dans la société. Il est donc fort possible que les individus qui viennent se plaindre sur les plateaux de télévision des « manipulations » qu’ils auraient subies, soient ceux qui viennent de toucher des subventions. Si tel est bien le cas, nous nous trouvons dans l’hypothèse unique et exceptionnelle du témoin qui est « passé à la caisse » avant de déposer…

L’A.D.F.I. est un organisme rassurant : regroupement d’associations locales, elle met en avant ses administrateurs bénévoles, d’un certain âge, le plus souvent d’un âge certain, qui, bien que combattant tout sectarisme, encouragent vivement la « réinsertion » par la prière au sein de l’Eglise (catholique, bien sûr). Ces gens calmes et rassurants utilisent, sans qu’on s’en rende compte, les méthodes qu’ils dénoncent : démarchage, harcèlement téléphonique, tant auprès des « victimes » qu’auprès des « adeptes », encouragement à la délation, conférences et discours de propagande, etc.

Une avocate du barreau de Paris s’étonnait récemment de la présence au conseil d’administration national, auquel elle avait été invitée, d’un ancien colonel des services secrets de l’armée française. Pour le militant de base de l’A.D.F.I., il faut bien justifier les subventions reçues en identifiant un maximum de sectes. Pour celui qui subventionne, il semble que le but soit plus subtil.

Progressivement, dans l’inconscient collectif, chemine l’idée selon laquelle s’il existe une association (à but « non lucratif ») qui pourchasse les « sectes », c’est qu’il existe des sectes et que cela représente un danger réel. Le citoyen n’a donc pas du tout l’impression d’être manipulé, puisque le militant de base n’en a pas lui-même l’impression. Bien plus, le militant de base croit faire œuvre humanitaire et n’a pas du tout conscience des énormes enjeux financiers ayant amené le gouvernement à faire la promotion de son association.

L’A.D.F.I. intervient d’une manière inhabituelle auprès des services publics (Education nationale, le plus souvent) pour signaler que telle personne fait partie d’une « secte ». Elle intervient auprès de la justice en adressant des courriers aux magistrats, au nom de la défense des individus. Elle suggère même, au nom de la défense de la famille, de faire placer les enfants vivant avec leurs parents dans une « secte », directement à la DASS. Ainsi, depuis plusieurs années, elle a rempli son rôle : l’opinion publique pense maintenant qu’il existe en France de nombreuses sectes, et surtout que ces sectes sont dangereuses. »

La France contre la liberté religieuse

Après que le Département d’État américain et l’ONU aient condamné la France pour son attitude vis à vis des minorités spirituelles, l’OSCE épingle la « patrie des droits de l’homme » pour violation de la liberté religieuse.

L’OSCE – Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe – a tenu à Vienne, le 22 mars 1999, une conférence sur le thème de la liberté de religion en Europe. Y ont participé des délégations de tous les pays de l’OSCE et plus de 100 organisations religieuses et non gouvernementales.

70 délégations ont pris la parole dans ce débat consacré au pluralisme religieux et aux violations de la liberté religieuse. A l’occasion de cette conférence, la Fédération Internationale d’Helsinki pour les Droits de l’Homme a présenté son rapport « Discrimination religieuse et violations des engagements d’Helsinki » Ce rapport montre que des démocraties européennes violent leurs engagements relatifs à la liberté de religion et à la tolérance religieuse.

Voici ce que dit ce rapport de la situation française : « Depuis 1996, une montée de l’intolérance et de la discrimination a été observée en France à l’égard des nouvelles religions ». En janvier 1996, l’Assemblée Nationale a publié le rapport Guyard, contenant une liste de 172 sectes ou cultes jugés dangereux.

Ce rapport a engendré des articles de presse calomnieux à l’égard des minorités religieuses, a fait circuler des rumeurs et des informations fausses, et constitue une incitation à l’intolérance religieuse. Dans ce contexte, une multitude de situations et de formes de persécution virtuelle se sont développées.

Les minorités religieuses ont été publiquement marginalisées et stigmatisées. Le gouvernement français a établi une « Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes » – la MILS – avec à sa tête Alain Vivien, la figure de proue du mouvement anti-sectes.

Alors que d’autres rapports à l’étranger – Suède et Italie – recommandent le dialogue avec les dites « sectes », la France a choisi la confrontation ouverte.

Cette attitude a engendré des articles de presse calomnieux, des pertes d’emploi, de la discrimination religieuse de la part des autorités françaises et la montée de l’intolérance de la part de la société civile à l’égard des gens de tous milieux à cause de leurs croyances religieuses.

Le CESNUR – Centre d’Etudes des Nouvelles Religions – rend ainsi compte de la conférence de l’OSCE : « Si la Russie, la Belgique, la Grèce, la Biélorussie et l’Ouzbékistan ont aussi été critiqués, c’est surtout la France, avec sa politique sur les « sectes », qui s’est trouvée dans le box des accusés ».

En prenant la parole au nom de la France, Denis Barthélémy, secrétaire général de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, dans un discours très émotionnel et au ton franchement hystérique, a déclaré que toutes les attaques contre la France « émanaient de la Scientologie ou des Témoins de Jéhovah ».

Ce commentaire a paru ridicule du fait que les critiques de la politique française et de la mission interministérielle sur les sectes (MILS) venaient de plusieurs gouvernements et ONG indépendantes.

Monsieur Barthélémy a montré l’intolérance des milieux de la MILS qui, non seulement substituent à la discussion et au dialogue une attitude « complotiste » paranoïaque – tous ceux qui critiquent la MILS sont des agents de la Scientologie ! – mais proposent comme position officielle de la France en matière de liberté religieuse des notions hostiles à la religion qui remontent à l’anticléricalisme du 19e siècle.

Sectes et surveillance de la population

Pour contrer les sectes, le ministre de la justice, madame Élisabeth GIGOU demande aux associations spécialisées dans la lutte de déterrer les affaires en plus grand nombre.

Par la circulation aux magistrats et aux juges de France du 01.12.98, le Garde des sceaux présente l’action de la nouvelle mission interministérielle sur les sectes tout en regrettant le manque de plaintes. Il n’y aurait pas assez de dénonciation, permettant d’enclencher les poursuites.

Pour pallier à cette carence d’affaires. Le ministre de la justice a chargé les juges de travailler en collaboration plus étroite avec l’ADFI et le CCMM supposés collecter des témoignages à charge. Les associations anti-sectes sont donc officiellement mandatées pour enregistrer les plaintes et les dénonciations par le biais de leurs nombreuses antennes à travers la France.

L’ADFI n’a pas attendu le feu vert officiel car il y a des années qu’elle diffuse une liste de critères précis permettant de savoir si une personne de notre entourage appartient à une association, un groupe, une société ou un club quelconque. La liste des symptômes définis par l’ADFI recouvre la plupart des comportements non-conformistes et privés : « Changement de mode vestimentaire et de régime alimentaire, courrier et appel téléphonique abondants, sorties et voyages, intérêt pour une cause nouvelle, emprunt d’argent, long temps de lecture et de méditation… ». Ces critères sont dans une brochure disponible dans les organismes publics.

Il est donc conseillé de prévenir l’ADFI ou les renseignements généraux si un de nos proches présente un de ces « symptômes » ou un trait de non-conformisme similaire. Lorsque le « diagnostic » est établi, l’ADFI recommande de surveiller discrètement les amis et les relations de la personne suspectée. Il faut noter leurs numéros de téléphone et adresses et tenir un journal quotidien de leurs faits et gestes. Le CCMM – Centre Contre les Manipulations Mentales – a dressé le catalogue des pratiques pouvant tomber sous le coup d’un délit de secte. Il s’agit de la plupart des méthodes thérapeutiques non conventionnelles comme la naturopathie, le jeune, la sophrologie, la méditation et les techniques issues du « nouvel âge ». Le docteur ABGRAL, expert auprès de la mission interministérielle sur les sectes y ajoute l’homéopathie : un grigri occulte sans aucune efficacité !!!

L’ADFI a également identifié les domaines à risques comme les cours de yoga, la thérapie parentale, les conférences sur les ovnis et les sujets ésotériques… mais aussi des commerces sensibles comme les librairies spiritualistes, les restaurants végétariens et les circuits de produits biologiques.

Comment s’assurer que les plaintes recueillies ne sont pas motivées par l’intolérance, les préjuges ou la malveillance? Cette question n’a pas été débattue.

L’histoire enseigne que les Français ont un sens civique plutôt prononcé lorsqu’il s’agit de dénonciation, mais il est désormais légal d’accuser quelqu’un d’appartenir à une secte pour le déclarer inapte à recevoir un héritage, jeter la suspicion sur un voisin antipathique ou un collègue dont on désire la place, ou se venger d’une déception amoureuse !!!

Après le « colis suspect » voilà que nous passons massivement à « l’homme suspect » s’il explore des voies non-conformistes ! C’est le message que la France s’apprête à apporter au monde.

Donc mettez-vous bien cela dans la tête :

si vous changez de mode vestimentaire, de régime alimentaire;

si vous recevez du courrier et des appels téléphoniques abondants;

si vous faites des sorties et des voyages;

si vous avez un intérêt pour une cause nouvelle;

si vous avez un emprunt d’argent;

si vous avez de long temps de lecture et/ou de méditation;

si vous êtes soignés ou si vous pratiquez les thérapies et les techniques non reconnues officiellement comme le naturopathie, le jeune, la sophrologie, la méditation, les techniques « Nouvel Âge » (qui peut préciser ce que c’est au juste), l’homéopathie, le yoga;

si vous vous intéressez à ces sujets ou à celui des ovnis ou à l’ésotérisme… Vous êtes suspect.

Le message « aimez-vous les uns les autres » se transforme de manière innovante en « Épiez-vous les uns les autres ». Vous pouvez vous rendre utile en diffusant cette information auprès de vos amis et auprès de votre praticien de yoga, de sophrologie, de votre homéopathe, de votre naturopathe, de votre magasin bio!

A votre bonne réflexion. Et en espérant que nous serons nombreux à dire NON!

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Fiche pratique de délation et de surveillance (selon l’ADFI)

Avertissement :
Ne vous sentez surtout pas obligés de tenir compte des instructions suivantes…

Comment reconnaître une personne en danger ?

Il se peut que, dans votre entourage ou dans votre famille, vous connaissiez une personne au comportement non conformiste. L’ADFI a dressé une liste de symptômes qui confirmeront vos doutes :

Modification du comportement, de la tenue vestimentaire, du vocabulaire, des centres d’intérêt.

Déplacements en France et à l’étranger.

Réunions en semaine, le week-end.

Nombreux appels téléphoniques, courrier abondant.

Long temps de lecture ou de méditation.

Régime alimentaire.

Alors,si cette personne manifeste plusieurs de ces symptômes, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’ADFI la plus proche afin de pouvoir l’aider.

Mesures à prendre

Noter les noms, adresses et numéro de téléphone des personnes liées aux activités de la personne suspectée.

Tenir un journal des événements concernant les relations de la personne suspectée.

Observer les lectures, le vocabulaire, les horaires, les noms et les surnoms de ceux qui constituent l’environnement de la personne suspectée.

Lieux à surveiller et activités suspectes.

Librairies ésotériques, cours de yoga, magasins diététiques, conférences et salons spécialisés, homéopathes et médecines douces, psychanalystes jungiens, sexologues, développement personnel, groupes de prière, accompagnement des mourants, ufologie, agriculture biologique, communautés religieuses, écoles privées, cours d’expression artistique, spiritualités orientales, presse, sociologues et scientifiques indépendants…

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Si vous entrez dans l’une ou l’autre de ces catégories, il est urgent d’aller vous dénoncer vous-même, avant que la « brigade de recherche antisecte » de la gendarmerie nationale ne vous convoque pour vous demander si « vous brûlez de l’encens ou si vous allumez des bougies pour méditer ».

(Interrogatoire d’une jeune fille dénoncée par sa mère).

Quelques échos sur l’A.D.F.I.

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L’U.N.A.F.D.I. renonce à poursuivre « Libération » – Libération, 05/10/99

La principale association antisecte, l’U.N.A.D.F.I., s’est désistée vendredi du procès qu’elle avait intenté à Libération, à trois jours de l’audience, prévue hier à Paris. L’Union Nationale des Associations de Défense de la Famille et de l’individu avait porté plainte avec constitution de partie civile après la parution, le 30 mars 1998, d’un article « le complot qui fit de Bernard Lempert un gourou ». Libération montrait que ce psychothérapeute avait été classé par erreur dans la liste des sectes après l’étrange alliance des représentants bretons de l’U.N.A.D.F.I. et d’une association qui regroupait des malfaiteurs d’enfants et dont le président était un nostalgique de la Waffen SS.

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Une association anti-secte condamnée – Sud-Ouest, 16/10/99

A la demande d’une mère de famille en plein divorce, la présidente régionale de l’A.D.F.I. a produit une attestation stipulant que l’ex-époux participait à un groupe à tendance sectaire. Les deux femmes ont été condamnées.

Épineuse et dramatique. On peut qualifier ainsi l’affaire qui a mobilisé le tribunal correctionnel de Saintes une bonne partie de jeudi après-midi. Épineuse parce que l’Église catholique était directement impliquée dans les débats. Dramatique parce qu’elle met aux prises un couple en plein conflit familial.

M. et Mme D. ont une fille, L., aujourd’hui âgée de 18 ans. Atteinte d’une grave maladie nerveuse, elle suit un lourd traitement dès son plus jeune âge. La maladie bouleverse l’existence du couple et, sans qu’il y ait de lien de cause à effet, M. et Mme D. finissent par divorcer. Une séparation qui ne se passe pas dans les meilleures conditions. M. et Mme D. sont déjà passés devant le tribunal : Mme D. avait été relaxée (on lui reprochait alors de bafouer le droit de garde du père).

Pour leur fille, le couple est prêt à tout. M. D. est très croyant. Il participe à un groupe de prières sous la direction de l’aumônier des Petites soeurs des pauvres. Il consulte même un guérisseur « parce que, quand la médecine traditionnelle échoue, on se tourne toujours vers d’autres médecines ».

Qu’en est-il de ce guérisseur ? « J’ai assisté aux séances par trois fois, affirme la mère. On m’a placée au fond de la pièce et on m’a accusée d’être le démon. J’ai eu peur et, sur le conseil de personnes hautement qualifiées, j’ai contacté l’A.D.F.I. ».

Les cierges, le sel et le démon

L’Association de Défense des Familles et des Individus est bien connue. Elle a les oreilles de la Commission parlementaire luttant contre le pouvoir des sectes. Sa présidente régionale, Marie-Noëlle Dumas de la Roque Bernard, écoute attentivement les propos de Mme D. La croyant sur parole, elle rédige une attestation stipulant que « le groupe auquel participe M. D. a des dérives sectaires et comporte un grave danger pour la santé de L. ».

Il faut dire que la présidente de l’A.D.F.I. se base sur deux documents établis par un professeur parisien, M. Dulac (qui bizarrement n’a pas été convoqué à la barre). Celui-ci constate une dégradation de l’état de santé de L. quand elle va en week-end chez son père. Le deuxième document spécifie que L. a déclaré au professeur que son père l’empêchait de prendre des médicaments.

Une affirmation farouchement rejetée par Me Moulineau, l’avocat de M. D. : « L’enfant, qui n’a que 5 ans d’âge mental, a été manipulée par sa mère. C’est une attitude scandaleuse. Jamais M. D. n’a empêché sa fille de prendre des médicaments. Au contraire. Comment peut-on dire cela d’un homme qui a maintes fois réanimé son enfant alors qu’elle était tombée dans le coma ».

Me Moulineau cite alors l’article 9 de la convention européenne des droits de l’homme sur la liberté de culte. « Que je sache, l’église catholique ne figure pas au nombre des sectes répertoriées par la Commission parlementaire. Quant au guérisseur, un homme dont les honoraires se montent à dix francs pour acheter des cierges, jamais il ne s’est substitué à la médecine et n’a empêché la prise de médicaments. La seule aide qu’il apporte, c’est la prière. Faut-il donc fermer Lourdes ? ».

Puis, Me Moulineau évoque le cas de la présidente de l’A.D.F.I. « Vous avez été manipulée et vous êtes tombée dans le panneau. Votre attitude est dangereuse ». Parlant du manque d’investigation de l’A.D.F.I., l’avocat évoque alors quelques détails : « On parle d’invocation par le sel parce que mon client a un sac de sel de 21 kilos dans son garage. Or, il se trouve que mon client travaille dans les services techniques d’une ville. Et du sel comme celui-là, il y en a des tonnes dans les entrepôts. Ce sel ne sert qu’en cas de verglas » .

Pour le ministère public, Melle Spielmann abondera dans le sens de la partie civile. « Je suis déçue et en colère, car en accusant sans preuve, vous mettez en péril la crédibilité de votre association. Ce n’est pas parce qu’une bougie brûle en permanence chez M. D. qu’il participe à un mouvement sectaire ».

Des preuves

Intervenant pour Mme Dumas de la Roque Bernard, Me Cambar-Vidot épluchera l’attestation rédigée par sa cliente. « Elle n’a jamais dit que M. D. faisait partie d’une secte mais qu’il participait à un groupe ayant des dérives sectaires. C’est le cas. Car ce groupe met en oeuvre des moyens, en l’occurrence des prières, pour se substituer à la médecine. Je plaide donc la relaxe ». Idem pour Me Geoffroy, qui se basera sur les déclarations du professeur Dulac en intervenant au nom de Mme D. : « Jamais cette attestation n’a été utilisée dans le cadre du divorce ».

Dans son délibéré, le tribunal ne suivra pas la défense. Au contraire, il condamnera les deux femmes à verser 5.000 francs, dont 2.000 avec sursis, à M. D. Elles devront également lui verser solidairement une somme de 1.000 francs et règleront les frais de dossier. Après la lecture de son délibéré, la présidente du tribunal, Mme Cochaud-Doutreuwe, recommandera fermement à la présidente de l’A.D.F.I. d’agir avec moins de légèreté et plus de preuves.

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Un lobby très puissant : le lobby antisectes

Extrait de « Lettre ouverte à la « secte des adversaires des sectes » », de Anne Morelli

On peut certes comprendre que des drames familiaux comme celui que vécut Roger Ikor à travers la mort de son fils aient engendré des associations antisectes (dans son cas, le C.C.M.M., Centre de documentation, d’éducation et d’action Contre les Manipulations Mentales, aussi appelé « Centre Roger Ikor »). Mais il me semble suspect que, à travers le monde, des milliers de personnes liées entre elles par un réseau international aux multiples ramifications vivent pour et par la chasse aux sectes.

Leurs méthodes sont partout semblables : jeter le discrédit sur tous les groupes religieux en dehors des grandes religions classiques et semer à ce sujet la désinformation. La « secte des adversaires des sectes » tenaille donc particulièrement les médias et le monde politique, mais ne néglige pas non plus l’approche du monde de la recherche universitaire. En France, deux associations se partagent ce « marché », correspondant aux deux options fondamentales de la société française : l’une est laïque (C.C.M.M.) et l’autre est catholique (U.N.A.D.F.I.).

En Belgique, ce lobby international est également représenté par des associations liées à nos « piliers » traditionnels. Le C.I.G.S. (Contacts et informations sur les groupes sectaires) est d’obédience catholique et a essaimé en province des « Associations de soutien aux familles victimes des sectes ». De l’autre côté, l’A.D.I.F. (Association de Défense des Intérêts des Familles) est liée à l’association laïque fondée en France par Roger Ikor, à un homologue luxembourgeois (C.D.F.I. Luxembourg) et à l’A.D.C.A.M. (Association de Défense Contre les Agressions Mentales).

Une Fédération européenne de ce business antisectes est par ailleurs installée également à Bruxelles (FECRIS-Belgique). Du côté néerlandophone, la V.V.P.G. (Verdediging Van Persoon en Gezin) est une instance semi-officielle, en contact avec l’A.D.I.F. Cette dernière recherche, à la faveur de la récente commission parlementaire, une reconnaissance officielle, le droit d’ester en justice au nom des victimes réelles ou supposées et – si possible ! – des subsides en conséquence.

Elle a déjà réussi à établir des relations privilégiées avec de nombreux journalistes et a infiltré le milieu politique bruxellois. Ainsi, le dépliant « Sectes à visage découvert » , publié par l’échevine des affaires sociales de Bruxelles, Carine Vyghen, avec le sous-titre avenant de « Une prison sans barreau » et la photo d’un rapace menaçant, conseille-t-il, ni plus ni moins, de s’adresser en cas de « problème » à l’A.D.I.F. ! Le pas fatal supplémentaire serait évidemment de reconnaître ce lobby et de le soutenir avec l’argent des contribuables !

Une autre pratique de désinformation menée par la « secte des adversaires des sectes » est de gonfler les chiffres des adhérents à ces religions minoritaires. Ces chiffres, après douze années d’enquêtes dans ces milieux, je suis plus que jamais incapable de les préciser. En 1981, j’avais – péché de jeunesse – lancé le chiffre de 80.000, mais au fur et à mesure de nos travaux, mes certitudes se sont envolées.

Le chiffre, lui, a souvent été repris. Dans chaque groupe religieux, on a tendance à les gonfler (cela donne du poids à la communauté et à ses croyances), mais curieusement, les adversaires des sectes aussi les gonflent, car la pertinence de leur « lutte » (et donc les moyens qu’ils réclament) est évidemment liée au danger potentiel que représente un groupe. Les médias aussi, pour que leur sujet apparaisse important, participent à cette surévaluation du phénomène. Or, si certaines communautés religieuses sont nombreuses, d’autres ont 10, 5 voire 3 membres. Révéler ce nombre infime serait très dévalorisant pour la « secte des adversaires des sectes ».

Les lobbies antisectes insistent aussi sur un aspect « captation de notre belle jeunesse », qui ne correspond guère à la réalité que nous avons pu vérifier lors de nos enquêtes de terrain. Certes, il y a des jeunes dans ces groupes, mais pas de manière « anormale » , et certains groupes sont plutôt formés de jeunes couples, de familles, de vieux soixante-huitard ou même de personnes du troisième âge qui forment une excellente « cible » lorsqu’elles ont à partager du temps, du dévouement et – ce qui ne gâche rien – un peu d’argent. Mais la vieille recette a fait ses preuves : les nouvelles religions ou philosophies doivent toujours être présentées comme les captatrices de la jeunesse. Déjà dans l’Antiquité, lors de l’affirmation du Christianisme, les auteurs païens lui reprochaient essentiellement de détourner la jeunesse de la religion traditionnelle…

Lorsqu’un journaliste ne se soumet pas au schéma classique anti-secte, il est aussitôt accusé de complaisance. Ainsi, les auteurs de deux documentaires Arte consacrés aux mormons sont-ils vivement critiqués par « Le Monde » . Ils auraient présenté cette religion avec trop de sympathie… Les auditeurs belges, habitués à entendre l’actualité religieuse commentée par la douce voix de l’abbé Armand Pirard, croient rêver en entendant ces reproches.

Ils imaginent mal qu’à l’occasion, par exemple, de la bénédiction pascale ou d’un voyage du pape, un de ses mièvres commentaires se mette à investiguer à propos des finances du Vatican et de ses opérations douteuses, ou des effets catastrophiques de sa diplomatie pro-Croate. Mais évidemment, il est des monopoles à ne pas traiter sans « complaisance » et des rivaux qu’il est bon d’enfoncer. On comprend dès lors pourquoi les « sectes » voient rarement avec plaisir débarquer en leurs murs des journalistes, chargés dès le départ de ramener des « informations » croustillantes, sensationnelles et surtout inquiétantes…

Sources :

Avec l’aimable autorisation du site Véritas – Toute la Vérité

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