Alain Gossens alias KarmaOne, cocréateur du site Karmapolis a mis brusquement fin à ses jours parmi nous le mercredi 7 juillet 2010. Son absence brutale laisse auprès de sa famille et ses proches un vide que rien ne pourra combler. Rédacteur de chroniques historiques à la RTBF, scénariste occasionnel pour des créations théâtrales et courts-métrages, Alain était avant tout un journaliste d’investigation.
La guerre, la violence, l’injustice et la manipulation des masses comptaient parmi ses thèmes de prédilection, c’est donc tout naturellement qu’il a endossé la veste de correspondant judiciaire auprès de l’agence de presse Belga. Une expérience souvent difficile au sein d’une institution ingrate qui le payait au lance-pierre me disait-il, mais qui l’aura définitivement formé à son métier de journaliste. Il s’était également illustré comme pigiste pour les magazines le Vif l’Express, le Télémoustique et le Journal du Mardi, enquêtant sur des faits de société, notamment sur l’affaire Dutroux et l’hypothèse des réseaux pédophiles impliquant des personnalités politiques de premier plan. Une affaire qui aura profondément marqué son esprit, bien plus que je ne l’aurais imaginé. Alain Gossens était véritablement un précurseur, dans le sens où fut aussi parmi les premiers à écrire en toute ouverture d’esprit pour la presse écrite belge sur des sujets généralement délaissés par ses confrères de l’époque car considérés comme fantaisistes ou pire, conspirationistes. En 1997, il signera dans le Télémoustique un article sur le projet Haarp, un dossier qui marquera surtout un tournant dans sa carrière et lui vaudra plus tard une reconnaissance internationale grâce à l’Internet qui en était encore à ses balbutiements. Avec le temps, Alain était de plus en plus fasciné par les mystères de la conscience, cherchait à comprendre le sens de l’existence, de la mort aussi. Ce questionnement essentiel ne le lâchera plus et le conduira à créer le site Karmapolis ainsi qu’à collaborer plus tard avec des revues françaises, comme Nexus par exemple, plus en phase avec sa recherche existentielle. Alain était un conteur captivant, un homme passionné, tourmenté aussi, un être sensible et intelligent qui savait exprimer son univers émotionnel comme personne et auquel j’étais profondément attaché malgré nos coups de gueule chroniques. Il m’aura fallu 30 jours pour dire ta mort. Pour moi, tu resteras l’ami cher qui m’a accompagné ces vingt dernières années. Il me sera tout simplement impossible de t’oublier.
Réactions des lecteurs de Karmapolis : commentaires
Mais non il ne c’est pas suicider c’est un coups des reptiliens et des illuminatis
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