Imaginez un homme qui irait dans un pays étranger où il proclamerait : « Rassemblez-vous, appelez les fanfares, rendez-moi les honneurs, je vais vous expliquer les motifs de ma visite… » Les gens lui riraient au nez et peut-être ils l’enfermeraient même quelque part. Car on ne reconnaît pas quelqu’un qui se présente ainsi en son nom propre.

Mais voilà maintenant un ambassadeur : il est envoyé par son pays, il représente donc un État ; et même s’il est petit, chétif et malingre, on le reçoit avec de grands honneurs, les fanfares jouent, les soldats défilent, tous s’inclinent devant lui ; c’est à son pays, à travers lui, qu’on rend ces honneurs.
Il se passe la même chose pour chaque être humain vis-à-vis des entités lumineuses du monde invisible. S’il cherche à se présenter à elles sans que rien sur lui ne le recommande à leur attention, s’il n’a rien à montrer de plus grand, de plus significatif que lui-même, elles ne le remarquent même pas.

Mais s’il porte dans son aura des signes qui montrent qu’il se conforme à l’ordre divin, elles reconnaissent le Ciel à travers lui, elles l’accueillent et lui font fête.

Omraam Mikhaël Aïvanhov